Quand Lili rentre de l'école, sa soeur Momo sent tout de suite si elle est triste. Et elle s'emploie alors tout naturellement à l'égayer. Quand les petites chatouilles légères ne sont pas suffisantes, elles passe au niveau 2: elle lui raconte des aventures abracadabrantes survenues à son école -fausses les 3/4 du temps- et elle finit pas lui avouer que c'était une blague. Quand Lili n'éclate pas de rire, elle passe au niveau supérieur, elle fait le clown: marche en pingouin, fait semblant de tomber (quand elle ne se jette pas carrément par terre), lance un concours de grimaces, multiplie les conneries les plus élémentaires pour atteindre son but: que Lili émette son rire en cascade si communicatif qu'il nous donne à tous le sourire.
Aussi loin que je me souvienne, Momo a toujours agi comme ça avec sa soeur. Je pense encore aux premiers regards qu'elles se lançaient sur le tapis de jeu et qui finissaient ainsi: bébé Momo se mettait à faire des bulles avec avec sa bouche et bébé Lili souriait à pleines gencives.
Mais quand Momo est triste, Lili le sent aussi mais elle n'emploie pas la même tactique. Elle ne parle pas, ne déconne pas, ne rit pas. Elle lui fait un câlin, tout simplement, et ne déserre pas ses bras avant d'être sûre que sa soeur va mieux.
Elles ont une attitude protectrice avec leur frère Lolo, très maternelles même, mais le lien qui les unit avec lui ne semble pas aussi fort que celui qu'il y a entre elles.
Mon rôle à moi dans tout ça? Faire en sorte que cette relation exceptionnelle demeure ancrée en elles pour l'éternité, malgré l'entrée en scène des amis de part et d'autre, de l'adolescence, des amoureux et de tous ces aléas de la vie qui, parfois, créent des divergences et séparent les routes...
lundi 31 mai 2010
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4 commentaires:
Vraiment beau commentaire ce matin!
Moi aussi, rien ne m'émeut davantage que les démonstrations d'amour et d'affection entre ma fille et mon garçon. Les miens n'ont pas partagés mon ventre en même temps, mais ils sont toujours là l'un pour l'autre, pour se consoler, s'appuyer dans leurs demandes en faisant front commun pour obtenir un privilège, et même prêt à prendre la défense de l'autre si un plus grand le tourmente, et ça m'émerveille à chaque fois.
Bonne journée remplie d'amour et de regards complices.
Comme c'est beau de voir cette complicité au sein de la fraterie.
Comme maman, ça fait partie des choses qui me font le plus plaisir et qui me rassurent pour plus tard.
Nos enfants ne sont pas "obligés de s'aimer" et de s'apprécier, mais pour moi, c'est un petit plus vraiment important.
Ton billet me fait monter les larmes au yeux ce midi...
Avec mes 3, c tjrs cute de les voir prendre soin l'un de l'autre et tjrs partager avec eux...
Souvent quand Chéri va faire l'épicerie, il y en a tjrs un pour l'assister...Rendu à la caisse, il/elle demande tjrs un ballon pour il/elle mais pense aussi tjrs aux 2 qui sont resté à la maison...
Je trouve ça encourageant pour l'avenir de penser qu'ils seront tjrs là l'un pour l'autre!!!!
Moi c'est mon Ben (2 ans) et mon Tom (9 mois)qui me font vivre des petits moments de bonheur..Encore ce soir: Ben courait après Tom car il voulait s'asseoir dessus(non mais on s'amuse comme on peut hein!) Et le petit vraiment "crampé" se tortiait comme un ver pour essayer de s'enfuir. Mais le rire de mes 2 gars à ce moment là c'était magique. Ils se regardaient dans les yeux, comme de vieux complices. J'espère qu'ils conserveront toujours cette belle complicité que je vois chaque jour se développer.
Bonne soirée!!!
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