vendredi 9 novembre 2012

Être ou ne pas être un «slow parent»

Être un vrai «slow parent», comme l'entend Susan Sachs Lipman dans son livre «Fed Up with Frenzy: Slow Parenting in a Fast-Moving World», je ne pense pas que je serais capable. Je carbure un peu trop aux projets trippants (tant au boulot qu'à la maison) et aux défis. Et malgré ce qu'elle propose - comme faire du beurre maison avec ses enfants - , je trouve que la solution la plus facile reste d'aller en achter du tout fait à l'épicerie pour ensuite passer du temps avec les enfants. Ça, ça me sauve vraiment la vie. Et puis, je l'avoue, il serait difficile pour moi de délaisser la technologie, mon ordi et mon iPhone... c'est mon boulot!

Ça ne veut pas dire que je ne pourrais pas instaurer quelques principes «slow» à ma vie.
En fait, je pense que je le fais déjà un peu. Que peut-être même tout l'esprit des (Z), c'est un peu ça: arrêter de s'en faire pour mieux apprécier ce qui se passe là, maintenant. En 2010, un article du Time avait, semble-t-il, fait couler beaucoup d'encre: «All Joy and No Fun: why Parents Hate Parenting?». Trop de choses à faire, journées épuisantes (pour les enfants et les parents et rythme de vie de fous. C'est vrai qu'on ne vit plus comme autrefois et il faut arrêter de se comparer à ce modèle. Maintenant, les enfants ont la moitié moins de temps libre, 1 parent sur deux apporte du boulot à la maison le soir et pendant 40% de leur temps les mères font du multitâches. Franchement, quand on lit ça, on se demande bien comment on pourrait bien ralentir? Parce qu'en plus, il y a comme des factures à payer, non?

Ralentir, est-ce que ce ne serait pas plutôt «choisir»?

Choisir de couper une activité parascolaire?
Choisir de n'avoir qu'une seule voiture?
Choisir de dire non à du bénévolat?
Choisir d'avoir un lave-vaisselle?
Choisir que voir une pile de linge propre pas plié, ça ne nous dérange pas?
Choisir d'acheter des légumes déjà coupés?
Choisir d'aller au resto parce qu'on a eu une grosse journée?
Choisir de faire un voyage?
Choisir de recevoir simplement à Noël?
Choisir de ne pas s'en faire?
Choisir d'arrêter de travailler?
Choisir de retourner travailler?
Choisir... choisir... choisir... et ensuite assumer nos choix!

Pour aimer être parent, il faut que notre nouveau rythme de vie familial nous convienne, choisir ce qu'on veut faire (et ne pas faire!), savoir pourquoi on fait ces choix et ensuite... avancer vers ce mode de vie-là! Arrêtez de s'en faire avec le «oui, mais plus tard...», le regard des autres, les avis des autres, etc. 

Personnellement, je ne serai jamais un «slow parent» parfait (!). Mais je vais être imparfaitement moi avec mes moments ultra stressés et mes moments ultra relaxes. Et surtout tous ces moments seront choisis et je sais pourquoi je les fais.

5 commentaires:

  1. J'aime bien l'idée de choisir et de s'assumer. La semaine dernière on a sauté le cours de natation du samedi matin pour rester couché les quatre ensemble dans notre lit. Les enfants jouaient et nous on somnolait et c'était parfait. On a choisi d'avoir une voiture. Des fois faut un peu plus courir pour que tout le monde se rende à bon port vu qu'on a tous le même moyen de transport, mais au moins on est tous ensemble. Mon conjoint vient d'accepter un job qui va faire drastiquement augmenter ses heures, mais au moins il pourra plus fréquemment travailler de la maison. On s'essaie pour un an. Si le rythme nous convient on continue, sinon il va lâcher pour trouver quelque chose de moins demandant.
    Présentement je suis en congé de maternité. Dans deux semaines je commence l'intégration de bb2 à raison d'une fois semaine. Mon retour au travail est seulement en janvier. Je commence à avoir besoin de sortir et de voir mes collègues de travail. J'adore être avec mon bébé et j'en profite pleinement, mais j'ai des journées où je me dis que ce serait bien de voir comment vont les autres adultes. Je sais que je vais me faire critiquer, parce que bb2 n'a que 7 mois, mais au moins quand je vais repartir au travail, je vais avoir l'esprit tranquille sachant que son intégration est faite et qu'il va bien.
    Je ne serais jamais une maman slow. Faut que ça bouge dans ma ruche, mais ça bouge à notre rythme et ça c'est parfait pour nous quatre. :o)

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  2. Sous des aspects de personne calme, j'ai besoin que ça bouge. J'ai probablement l'héritage génétique de ma grand-mère qui pensait "on se reposera quand on sera mort!". En fait, pour moi, l'inertie, c'est un peu la mort.

    Cependant, oui, je suis tannée de courir. Donc, je vais accepter de retarder le lavage pour recevoir des amis à souper. Et quand je vais recevoir à souper, je vais m'arranger pour relaxer quand les invités seront arrivés (soit en me donnant à fond avant, soit en choisissant un menu qui cuit tout seul et nécessite peu d'étapes). Je vais presque toujours privilégier les plaisirs de la vie plutôt que de m'astreindre aux tâches domestiques. Quand j'étais enfant et qu'on était en visite chez quelqu'un l'après-midi, on partait toujours tôt car il fallait que ma mère aille partir les patates.
    En fait, votre sujet me fait réfléchir. Il faudrait peut-être que je baisse le niveau d'activité pour me recentrer...

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  3. Être un slow parent, pour moi, c'est au contraire de choisir des légumes déjà coupés, prendre mon temps pour cuisiner, faire patienter les enfants avec des crudités et des craquelins, leur faire prendre leur bain à 6 h parce que le souper va être prêt tard... C'est enseigner aux enfants que slow mom a besoin de temps pour préparer le souper et que oui, «chez nous on mange tard».

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  4. Moi aussi j'ai vu ça comme Anonyme!
    Ëtre slow peut aussi vouloir dire prendre son temps pour couper les légumes. Mais ça peut aussi être de les acheter tout fait pour prendre son temps ailleurs.
    Ici tout le monde dans mon entourage capote parce qu'on a une seule auto. Mon conjoint travaille en vélo. Il fait 1h de vélo le matin et 1h le soir.
    Mais de un: C'est bon pour lui! Lorsqu'il arrive le soir son sport est fait et ça l'a forcé à le faire.
    De 2: C'est pas mal moins de sous! On met l'argent ailleurs. On a moins de mauvaises surprises, d'entretien à faire...
    3: Sa job lui paie le transport en commun s'il ne prend pas son vélo (pluie..l'hiver etc.).
    Bon...oui c'est encore 1h de bus matin et soir. Mais en auto aussi ça serait le même temps.

    Mes voisins se disent surement qu'ils sont slows parce qu'ils se feront tous ouvrir leur cour cette année comme toutes les autres précédentes. Tranquille dans la maison a regarder l'entrée se déblayer seule..Tandis que nous, on a choisi de sortir et de pelter tranquillement.
    c'est vraiment une question de perspective c'est bien pour dire! :)

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