lundi 16 septembre 2013

Le dur aprentissage de l'autonomie

Cette année, nous avons décidé d'être moins présents aux côtés des enfants pour tout ce qui a trait à l'école. Le secondaire s'en vient dans 2 ans, il me semble qu'il est temps (peut-être même un peu tard) pour prendre du recul et leur laisser gérer leurs affaires, en étant présents, bien sûr, mais pas autant qu'avant.

Exemple: pour la première fois de sa vie, Lolo a oublié ses vêtements d'éducation physique et il a eu une note à faire signer à l'agenda. Pourtant, le matin de l'édu, je lui avais dit: «t'a pas de l'édu aujourd'hui?» et obtenu un évasif «oui, oui!» , en voyant bien le sac d'édu traîner à côté du sac à dos. Les années précédentes, j'aurais mis le sac d'édu dans le sac à dos. Cette fois, mon intervention s'est limitée à ça, en tout connaissance de cause. «Vis avec les conséquences, mon homme!»

La semaine dernière, le même scénario s'est reproduit. Sauf qu'au lieu d'un «oui, oui», il s'est empressé d'aller mettre son sac d'édu dans son sac à dos en multipliant les «Fiou! Une chance que j'y ai pensé!». Éventuellement, j'espère obtenir la même réaction en ne prononçant que le mot «édu», puis un faussement banal «eh ben, c'est mercredi aujourd'hui...», plus rien du tout (je ne suis pas si optimiste, je vise ses 18 ans...).

Pareil avec les devoirs supervisés. Alors qu'avant j'arrêtais tout pour m'installer à la table et m'assurer qu'ils comprenaient et partaient dans le bon sens. Désormais, je fuis la période des devoirs, je m'occupe ailleurs. Si tu as des questions, viens me voir; si tu as des fautes, recommence. Bref, je fais la disponible pas trop disponible en espérant qu'un jour mon rôle ne se limite plus qu'à semer des idées, donner des pistes de solution ou des trucs d'organisation, faire de la correction et... les féliciter pour leur beau bulletin!

7 commentaires:

Gen la vilaine a dit…

C'est drôle parce que mon plus vieux est aussi en 5e année et j'ai aussi décidé de faire de même à compter de cette année :P

Comme sa soeur est en 1ère années et qu'elle commence les devoirs et leçons, j'ai choisi ce prétexte pour responsabiliser l'aîné :)

Quelle ne fût pas sa déception le 1er matin où il a réalisé que je n'avais pas sorti ses vêtements haha! Déception encore plus flagrante après mon ''Tu sais où il sont et comment t'habiller alors go!'' qui a suivi son ''Ben t'as pas sorti mon linge!'' :)

Ils ne le savent pas encore, mais ils vont tellement nous remercier plus tard :)

Anonyme a dit…

Il y a deux ans de ça, le matin de son bal des finissants du secondaire, nous sommes allés déjeuner mon fils et moi.

Et il m'a dit, ce matin-là "Je suis chanceux de vous avoir comme parents. Merci de m'avoir montré à me débrouiller. Je partirais en appart demain matin et je serais capable de m'arranger. Je suis même capable d'utiliser les scies de papa et des faire des gâteaux!"

Ok, il n'ira pas à l'université, il n'aime pas vraiment l'école. Après deux sessions au Cegep, il ira faire un DEP. Mais je considère avoir réussi l'éducation de mon fils : il est débrouillard et apprécie ce que les gens font pour lui.

On a commencé tôt, et même si je garde encore un oeil sur ce qui se passe dans ses études, on lui a appris à se responsabiliser.

Mais il a encore de la difficulté à se réveiller seul... On ne gagne pas sur tous les tableaux!

Caroline

Anonyme a dit…

Dans le même ordre d'idée, pour arrêter de chialer après les enfants pour les vêtements et qu'ils prennent conscience que le linge se lave pas tout seul ( et le papa aussi par la même occasion..)
j,avais lu un article qui disait qu'il fallait pas ranger les vêtemenst propre des enfants dans les tirroir ( et le chum par la même occasion) mais le laisser en pile plié sur le lit ou bureau.. pour que l'enfant voit que le linge a été lavé ..qu'il passe pas de "à terre sale à dans le tiroir propre"

donc j,avais commencé à faire ça quand ma fille avait 10 ans.. je me souviens qu'elle chialait toujours qu'il y avait donc du linge à ranger.. et pour les plus petit vous les aider à ranger..

depuis elle a pris conscience du nombre de brassées qu'on peut faire dans une semaine... et le mari aussi hihihi
stéphanie

Anonyme a dit…

Mes cocos sont jeunes (6ans, 3 ans et 2 ans), et je les responsabilise beaucoup déjà. Ils m'aident à serrer du linge déjà (les serviettes et débarbouillettes et leur linge). Quand je plie du linge, ils plient des débarbouillettes ou jouent à trouver-2-bas-pareils. Le plus vieux vide depuis longtemps le panier d'ustensile du lave-vaisselle. Ils m'aident à mettre la table. Etc. Ça a l'air con, mais quand je parle à des collègues de travail, qui font ENCORE le lunch de leurs enfants à l'UNIVERSITÉ, je C-A-P-O-T-E. Ou comme l'autre qui a accompagné sa fille à sa 1ère journée de cegep... La pauvre fille se promenait rouge de honte avec ses parents en arrière...

Lachez prise bordel! Je suis 100% reconnaissante de mes parents. En sec 1, je faisais mon lunch tous les jours (et je n'avais pas d'argent pour aller à la cafétéria) et je devais faire mon lavage. Mon frère et moi, on se partageait salle de bain/balayeuse. En plus, mes parents ne faisaient pas MES devoirs. Et ils ne corrigeaient pas mes erreurs. La seule chose sur laquelle je pouvais compter, c'est mon père qui révisait et disait: il y a une erreur, mais c'est à toi de la trouver. Et jamais au grand jamais il ne confirmait si oui ou non je l'avais trouvée. N'allez pas penser que je ne recevais pas d'aide, j'en recevais si j'en avais besoin, mais mes parents misaient beaucoup sur mon autonomie et ma capacité de m'auto-corriger.

Ah oui, au secondaire, j'allais dans une école assez loin de chez moi, et je devais prendre 2 correspondances de la STM... Bien, mes parents m'ont expliqué le trajet, donner des billets, et m'ont laché lousse, et vous savez, j'ai même pas eu peur, parce que JE savais que j'étais capable de me débrouiller (et non, les cellulaires n'existaient pas vraiment... Ok oui ils existaient, mais au début des années 90, c'était comme pas mainstream hein!).

Je pense que la génération d'aujourd'hui, toujours entrain de texter, sont beaucoup trop enclin à appeler tout de suite, là là pour avoir de l'aide, on ne les aide pas à avoir un système D, on a tellement peur de notre ombre qu'on veut que nos chérubins nous appellent dès qu'ils pensent qu'ils sont peut-être dans le trouble, pour qu'on vole à leur secours.

"MAAAAAAMANNNNNN! J'ai envie de pipi" (choupette 3 ans)
"Vas-y ma chouette, t'es capable toute seule"
"Mais y fait nooirrrr!"
"Trouve un moyen d'allumer la lumière"
Conclusion: choupette a réfléchit, décidé de bouger le marchepied qu'elle utilise pour se laver les mains, et a d'elle-même ouvert la lumière! Problem-solved. Maman n'est pas accourue allumer la lumière à sa place. Choupette est fière d'aller aux toilettes toute seule comme une grande. Easy-peasy.

Anonyme a dit…

Vous savez qu'il est prouvé que MOINS un enfant est autonome et PLUS on trouve des solutions è sa place dans toute sorte de domaines (scolaire, social et autre), PLUS il a de la difficulté en résolution de problèmes en mathématique et en compréhension de texte? Évidemment, il n'est jamais habitué à trouver une solution par lui même, ce qui est exactement la nature de ses tâches scolaires...

Anne-Marie a dit…

Et la prof que je suis a une soudaine envie de t'embrasser!!!!!!!!!!! AUTONOMIE et assumer les conséquences ! BRAVO ! :)

Anonyme a dit…

Pfff ma mère a fait mon lunch, mon lavage et mon ménage tant et aussi longtemps que j'ai habité à la maison, ie jusqu'à la fin de mon bacc.

Il était de son avis que ma tâche première était d'étudier et de réussir mes études, chose que j'ai faite avec brio.

J'ai longtemps demandé à ma mère de me laisser faire mes choses, de ne pas faire mon lunch, ni mon ménage, que je pouvais très bien le faire moi-même... Rien à faire. À tous les matins, un beau lunch santé m'attendais dans le frigo et un beau souper m'attendais dans le four micro-onde à mon retour tard le soir. Je rentrais un vendredi soir et ma chambre était impeccable, mon linge était lavé et rangé.

Je n'ai jamais compris pourquoi ma mère se donnait tout ce mal.

Maintenant je comprend. C'était sa façon à elle de m'encourager dans mes études, c'était sa contribution. Elle m'a permise de souffler un peu durant ses dures années d'études intensives; elle m'a permis de me concentrer sur mes travaux davantage que sur les tâches domestiques. Après tout, j'avais toute une vie pour apprendre à cuisiner.

Ceci étant dit, non je ne suis pas mésadaptée, loin de là. Je me suis très bien débrouillée dans mon premier appart et je cuisine très bien. Oui, j'ai parfois appelé ma mère pour lui demander sa recette de tel ou tel plat; je lui ai demandé conseil pour laver tel ou tel morceau, mais quelle importance? Elle était fière de pouvoir m'aider, au téléphone, avec ces petites choses.

Merci maman. Je te remercie pour tout ce que tu as fait.