jeudi 12 septembre 2013

Je n'ai pas de gun à colle chaude

Parfois, j’ai l’impression d’être une mauvaise mère pour des raisons futiles (c'est le propre de la femme de culpabiliser pour des raisons stupides, non?).

Ces temps-ci, la source de ma culpabilité est le fusil à colle chaude.

Je n'ai pas de gun à colle à chaude.
De nos jours, on dirait que c’est devenu un accessoire indispensable à toute mère qui se respecte et veut le meilleur pour ses enfants. Montages photos, scrapbooking, bricolage, déco DIY, cadeaux personnalisés, projets scolaires, la vie est ainsi faite qu’on ne peut s’en sortir sans gun à colle. En 2013, on peut vivre sans rouleau à pâte, sans broyeur à déchets, sans micro-ondes mais pas sans gun à colle chaude.

Pourtant, j’en n’ai toujours pas. Je pourrais m’en acheter un mais ce serait trop simple. Alors je résiste.

J’aime à penser que j’ai d’autres qualités et que je n’ai pas besoin de m’inventer un intérêt (inexistant) pour le gun à colle chaude pour être une aussi bonne mère que la voisine ou que toutes les mères full motivées qui semblent beaucoup plus excitées que moi lors des rencontres de parents du début d’année.

Clairement, cette semaine, je me sentais comme la SEULE MÈRE AU MONDE sans gun à colle chaude.

C'est que les projets prévus au calendrier scolaire de mes enfants semblent tous plus élaborés les uns que les autres et ça me m'enthousiame pas à ce point. Je comprends les avantages de l’apprentissage par projets mais je ne ressens pas le besoin de pousser des oh! et des ah!, ni de m’investir furieusement dans les projets scolaires de mes enfants parce que… ben, ce sont leurs projets, justement, pas les miens.

Et parce que le gun à colle chaude représente justement pour moi cette limite à ne pas franchir. Si ça ne tient pas avec de la colle blanche liquide, c'est peut-être un peu trop over the top comme présentation... Je veux m'impliquer au minimum manuellement dans les projets de mes enfants, quitte à ce qu'ils soient les plus laids de leur classe.

Mais au moins ce sera les leurs. Et non les miens. Watch out la maison de rêve...

12 commentaires:

Le fil d'Ariane a dit…

Je me souviens du bricolage que les enfants devaient faire avec leur tresse de tricotin en maternelle. Certains sont arrivés avec des couvre-boîtes de kleenex et des napperons brodés!! Disons qu'il y avait de la grand-maman là-dessous!! La mienne a utilisé son long boudin pour faire des cheveux à son ballon sourire et l'a coiffé d'un chapeau de cowboy pour cacher le papier collant!! Ce n'était pas très joli, mais tout à fait authentique!! Et aucune trace de colle chaude! ;)

Anonyme a dit…

J'affirme haut et fort: je n'en ai pas non plus!!! Et surtout, je n'en veux pas.

Anonyme a dit…

Ce que j’aime, c’est que jamais il n’est demandé à mes enfants de faire ces sortes de bricolage supposément éducatif. Ils font des arts plastiques, mais à l’école. Et j’aime ça comme ça.

RotenWine a dit…

J'ai un fusil à colle, mais il date de bien avant ma maternité. C'est un outil qui m'a servi quelques fois lorsque j'ai étudié en arts plastiques. C'est surtout que ça dépanne.
J'ai aussi enseigné les arts plastiques. Et les étudiants avaient en sainte adoration le "gluegun", à tel point qu'il a fallu les avertir et les faire décrocher. Ce n'est pas durable, tout tombe quand il ne faut pas.
Ça dépanne, voilà.

Judith a dit…

J'en avais un (du dollarama) mais je ne le trouvais jamais quand c'était le temps!

Ton ex-collègue préférée a dit…

Colle à chaude? T'étais chaude quand t'as écrit ça?

ganesh46 a dit…

ici en France c'est un truc qu'on utilise pour bricoler dans la maison, genre coller des goulottes pour passer les fils électriques ou autre truc de mec...mais jamais pour des bricolages scolaires ou artistiques....et les enfants bricolent mais à l'école avec les maîtresses....
Et sinon j'adore la SUPERGLUE (Cyanolite)!!!!!!!;-)

Une femme libre a dit…

Je vous trouve bien malchanceuse avec tous ces travaux et bricolages élaborés qui vous sont demandés à chaque année. Je changerais mes enfants d'école si j'étais à votre place! ;o))

Anonyme a dit…

Je l'avoue. J'en ai un. J'adore bricoler des trucs. J'adorais ça avant d'avoir des enfants. Même qu'avec les enfants, je dois discipliner à ne pas intervenir dans leur projets... J'y arrive assez bien, mais des fois la tentation est forte. Sauf que, quand je n'interviens pas, c'est là que je suis vraiment fière de constater à la fois leur autonomie et leur créativité. Et ils sont fiers eux aussi. Alors j'interviens le moins possible.

Oh, et les enfants n'ont pas le droit de toucher à MON gun à colle. Pas avant quelques années du moins. Donc oui, ils doivent se débrouiller avec de la colle blanche et du scotch tape. ;)

Sophie a dit…

On dirait que c'est une honte d'avoir et d'utiliser un fusil à colle... c'Est bon pour un petit racommodage vite fait, pour un bricolage d'enfant (pour que ça tienne pour vrai), pour plein de trucs pour les malhabiles

Anonyme a dit…

Question qui me turlupine:

Pourquoi on appelle ça des arts PLASTIQUES (tsé c'est en papier plus souvent qu'autrement, pas en plastique...).

C'est laitte, arts plastiques. Ça sonne cucul, ça sonne bricole de maternelle... Pourquoi on appellerait pas ça "Arts" tout court, tout simplement? Ou Beaux-arts (bon a priori, les arts, faudrait que ça soit beau).

Les anglais, ils appellent pas ça "plastic arts"... Beurk!

Mais non, pas de gun à colle chez nous. Pas de bricolage non plus, toute façon, c'est pas vraiment dans les champs d'intérêts de rejeton premier, second et troisième, alors, on fait autre chose! Et pas de plastiques impliqués!

HNG a dit…

@Anonyme :
Une brève recherche dans le dictionnaire vous apprendra que le sens de plastique utilisé comme adjectif est « qui a le pouvoir de donner la forme ». Quand le mot est utilisé avec arts, il signifie « relatif aux arts dont le but est l’élaboration de formes et de volumes ». Vive le Petit Robert.

Le mot existait bien avant que ne soit créé le plastique. Toujours selon le Robert, la définition de plastique comme matière existe depuis 1931 alors que plastique comme adjectif définissant une substance pouvant se déformer sous l’action d’une force extérieure est de 1834.
Les beaux-arts sont beaucoup plus académiques et ne s’adressent pas à une clientèle du primaire… De toute façon, aujourd’hui, on privilégiera un art qui mène à la réflexion et pas seulement à de belles décorations.