lundi 21 janvier 2013

Attachment parenting: torture parentale (traduction libre)

Le concept d'attachment parenting fait jaser nos voisines américaines. Comment le traduit-on en français? On parle de maternage proximal ou de maternité extrême (tiens, le père est exclu dans ces deux expressions!). Personnellement, j'opte pour l'expression torture parentale. Ça me semble convenir parfaitement.

Allaitement exclusif, allaitement à la demande, cododo, portage, scolarisation à la maison... La mère agit et le père subit, la plupart du temps. Il ne faut donc pas l'exclure dans le concept, d'où le choix de l'adjectif parentale (et non, maternelle) après le mot torture.

Mais bon, assez pour la sémantique. Ce concept d'esclavagisme parental (tiens, une autre bonne traduction!) vient rouvrir le débat « bon parent Vs mauvais parent ». Et ça, bien franchement, je n'en peux plus!

J'essaie de comprendre le trip mais je n'y arrive pas. De la perspective des enfants, du moins. Sérieusement, en quoi l'allaitement à la demande et le portage feront de ce bébé un meilleur adulte 20 ans plus tard? C'est du délire!

Tous ces concepts ont un point en commun, ils placent la mère au centre de l'univers de l'enfant. Elle doit répondre à tous ses besoins, fusionner avec son bébé et -ça me semble être ça l'élément crucial- devenir LA personne la plus importante du petit univers qui vient de se créer autour d'elle.

ELLE est indispensable. ELLE sait ce qui est bon pour son bébé. ELLE se sent valorisée. ELLE se sent une meilleure mère.

Ok, stop! ELLE a clairement un manque. ELLE a besoin d'avoir le contrôle. ELLE a besoin de fusionner avec son enfant.

Pas sûre que l'attachment parenting n'ait quoi que ce soit à faire avec le bien-être psychique et émotionnel du bébé finalement...

Arrêtons de capoter et d'évaluer l'impact à long terme de TOUS nos faits et gestes comme parents. Personne n'est parfait! Nos enfants auront des bibittes plus tard comme nous en avons. Suffit de leur apprendre à les gérer comme nous les gérons.

Mais de grâce, ne devenons pas esclaves de nos enfants! Ils n'ont jamais demandé ça!

23 commentaires:

Evelyne a dit…

Moi non plus, j'en peux plus du débat bon parent vs mauvais parent. Selon moi le type d'éducation dépend avant tout du type de caractère de l'enfant qu'on a. Avec deux garçons, je le vois bien. Avec l'un je suis plus protectrice qu'avec l'autre, mais c'est surtout qu'ils sont tellement différent l'un de l'autre.

Pour le sujet de l'attachment parenting, ma maman était comme ça (et l'est encore). Jusqu'à mes 16 ans, je me disais que je ne la quitterais jamais. J'imaginais qu'elle mourrait si je partais. Encore aujourd'hui, je me sens terriblement coupable d'être à trois heures de route d'elle et d'être heureuse. Surtout d'être heureuse. Je lui en veux. Je l'aime et je lui donnerais ma vie, mais je lui en veux de m'avoir couvée autant que ça (attention, elle n'était pas une extrême, mais mon frère et moi étions son univers). Je peux dire que dans son cas, il y avait un vide dans sa vie et nous étions tout pour elle. Nous le sommes encore, mais elle accepte mal qu'elle n'a plus le contrôle de nos faits et gestes. Du coup, on a des bonnes prises de bec, car je déteste qu'elle n'accepte pas mes decisions et qu'elle agit comme si je suis incapable de faire des bonnes décisions. Outre mesure, on a une bonne relation surtout en comparaison avec d'autres. Ceci dit, je crains qu'en bout de ligne, c'est à elle qu'elle a fait plus de mal. Mon frère et moi, un jour où l'autre, comme tous les autres enfants, on a fait notre vie, mais elle est restée en arrière et même si elle essaie de se faire sa vie et d'être "indépendante", elle rush et elle refuse de l'admettre par fierté...

Anonyme a dit…

Mes enfants ont été toute ma vie durant plusieurs années. Le temps de les rendre autonomes. Aujourd'hui, ils ont quitté le nid, même s'ils sont toujours aux études. Et moi, je vis le syndrome du nid vide. Je me cherche et je tourne en rond. Je dois me refaire une vie et je trouve ça difficile. Je ne veux pas que mes fistons se sentent coupables ou responsables de moi alors je n'en parle pas. Mais ils me manquent terriblement!
SaintePaix ;-)

Evelyne a dit…

@ SaintePaix

Je pense que tu peux leur en parler. Tu sais, j'aimerais que ma maman admette qu'elle a de la difficulté. Admettre qu'on est pas parfait montre juste qu'on est humain. Je suis certaine que tu t'es donnée comme maman par amour. Ils le savent. Leur dire que tu as encore besoin d'eux n'est pas les culpabiliser. Ce sont les petites choses qui culpabilisent et souvent on les fait sans s'en rendre compte. Avoir une franche conversation risque de t'aider et peut-être même de les aider eux.

Ce n'est que mon avis, mais bon, pour être l'enfant d'une maman couveuse, je me permets cette suggestion, car j'aimerais avoir cette conversation avec elle. J'aimerais qu'elle dise que oui elle est heureuse d'être indépendante, mais qu'elle vit mal le fait que j'ai ma propre vie. Ce n'est pas méchant, mais ça permettrait qu'on voit le problème en face et qu'on y travaille tous ensemble pour le résoudre.

Anonyme a dit…

Après on se fait regardé de travers lorsque nos enfants vont à temps plein en CPE... Je me demande laquelle de ces 2 situations est la plus dommageable pour des enfants.

Gen la vilaine a dit…

Mes enfants sont en garde partagée depuis 5 ans et depuis je dirais 2 ans, j'admet sans culpabilité que je suis une bien meilleure mère à temps partiel.

Pas que je n'aime pas mes enfants, loin de là. Mais j'avais aussi besoin de me réaliser professionnellement et personnellement. Pour ma santé mentale first, mais aussi pour le bien être de mes enfants justement :)

Étonnamment, mes enfants eux ont accepter beaucoup plus aisément le fait que maman, c'est une semaine sur deux et je me fais un devoir d'être à 100% présente pour eux durant cette semaine là. Mais quand ils sont chez papa, bien c'est papa qui gère (ok, il n'est pas parfait, mais cessons de gérer nos hommes dans l'éducation des enfants svp).

Résultat, des parents épanouis et confiants, très zen dans leur éducation et des enfants qui n'ont aucune anxiété de séparation et qui sont capables de s'adapter à bien des situations ;)

Anonyme a dit…

@ Evelyne

Je regarderais du côté des mères narcissiques si j'étais toi. J'ai une relation semblable avec ma mère et quand une amie m'a parlé de ça, ça m'a beaucoup aidée à comprendre

Stéphanie

Evelyne a dit…

@ Stéphanie

Il y a probablement de ça chez ma maman. En fait, je dis souvent qu'elle se victimise. Tout est à propos d'elle, mais elle est une maman qui aime beaucoup ses enfants, alors je ne la catégoriserais pas de mère narcissique. Ceci dit, j'ai toujours dit que les relations mère-fille sont particulièrement difficiles, surtout à l'âge adulte à cause d'une compétition sournoïse (et probablement très involontaire)qui s'installe.

Quand on a su que bb2 serait aussi un garçon, j'ai eu un soulagement. J'aurais bien voulu une fille, mais je suis heureuse de pouvoir briser ce patern.

Il y a probablement beaucoup de similitudes entre l'attachment parenting et la mère narcissique. Après tout, dans les deux cas, ce sont elles le centre de l'univers.

Je reviens tout de même à dire que j'ai une bonne maman, mais qu'elle est humaine. Elle a fait ce qu'elle pensait être le mieux pour nous et pour elle(dans son cas, trop nous couver). J'essaie d'être une bonne mère ainsi qu'une bonne personne et de donner de l'indépendance à mes garçons. Ni l'une, ni l'autre n'avons ni la bonne manière de faire, ni la mauvais... on fait de notre mieux et toutes deux seront critiquées pour ça.

Anonyme a dit…

Je lis bien 'allaitement-cododo-portage'? Wow! On n'a plus la torture qu'on avait (et qui existe encore dans plusieurs pays). En quoi le trio 'biberon-bassinette-poussette' est-il plus libérateur autant pour l'enfant que pour les parents? Même s'il ne peut pas encore allaiter, un homme peut porter un enfant et faire du cododo aussi. Une femme qui allaite est extrême et contrôlante? C'est évident que nous avons besoin d'outils pour nous aider à accomplir nos tâches, d'autant plus quand nous sommes parents, je ne suis pas contre les biberons, poussettes, etc. Mais le choix de nos outils réflètent aussi nos décisions collectives et nos valeurs culturelles. Nous oublions parfois que nous sommes aussi des êtres biologiques qui ont des besoins particuliers. Nos outils devraient à la base nous aider, mais dans notre société, on a parfois l'impression qu'ils nous rendent esclaves et nous éloignent de notre état naturel. À quel moment un outil apprécié devient-il un gadget inutile? Je pense que c'est une réflexion que chacun d'entre nous doit entreprendre en fonction de ses propres valeurs et besoins. Ceci dit, il existe sûrement du 'parentage' extrême, mais il faudrait le définir.

RG56 a dit…

Jeune maman, j'ai allaité "seulement" pendant 4 mois en exclusif, papa ET moi avons porté bébé quand cela était nécessaire (endormissement, balades, par exemple), et en aucun cas je ne vois le rapport avec cette "torture parentale" et la notion de "concept"! Attention à ne pas faire de raccourcis ou à tout mélanger, il existe certes des comportements extrêmes, mais comme le dit la personne juste au dessus de moi, il faudrait le définir correctement. Je ne me considère pas du tout au centre de la vie de bébé (qui a aujourd'hui 20 mois), au contraire, et papa est là pour jouer son rôle de "coupeur du cordon"(il n'a jamais été exclu de la relation familiale). Etre prêts de notre bébé durant les premiers mois de sa vie m'importe beaucoup (grâce notamment à l'allaitement et au portage, mais j'avais une vie à côté quand même !), mais vient un moment où bébé doit devenir un être à part entière et évoluer sereinement avec notre aide.

Sophie a dit…

Allaitement exclusif à la demande, cododo chaque fois que j'en avais envie, énormément de portage... Je consacre le plus de mon temps possible à jouer avec mes enfants, ils sont le centre de mon organisation du temps/de l'espace/des activités.

Pourtant, je ne me considère pas du tout esclave d'eux. Responsable oui, ce n'est pas la même chose. Je salue et encourage chacun de leur pas vers l'autonomie (et certain avec beaucoup de soulagement!)

Je ne me considère pas du tout comme sur-attachée. Je peux très bien vivre sans eux. J'apprécie les moments où ils sont confiés à quelqu'un d'autre et je ne m'ennuie pas s'ils passent la fin de semaine chez les grands-parents.

Je crois que c'est là la différence. Quand une mère ne peut passer quelques heures sans ses enfants près d'elle, ne s'identifie seulement qu'en tant que mère, je crois qu'il y a un dérèglement dans l'équilibre.

Anonyme a dit…

Je n'aime pas le attachment parenting, mais bon, j'ai allaité mes 3 enfants jusqu'à 14-15 mois (je viens de terminer avec le plus jeune, justement, ce weekend...).

A la demande au départ, mais plus tard, on diminue les boires...

J'ai fait du cododo aussi... Et du portage, parce que c'est tellement pratique de porter bébé.

Mais je travaille aussi, et mes enfants se font garder...

Je ne considère pas faire du attachment parenting, mais reste que j'ai fait beaucoup de ces choses que vous mentionnez comme étant attachment parenting. Il y a p-e beaucoup d'exagération dans votre article somme toute.

NB: Papa aussi a fait du portage, et du cododo... Non il n'a pas allaité, mais donné des biberons de temps en temps...

Nancy C a dit…

Pour ma part, je préfère voir du portage que de voir en enfant dans un parc ou une bassinette ou dans un cristi de BumboO!
L'allaitement, c'est vieux comme le monde et utiliser à travers le monde. Ça ne vaut même plus la peine d'en parler. Le faire à la demande, c'est suivre le rythme de l'enfant, ce qui est juste logique.
Y'a du bon et du mauvais dans tout.

Peace!

Emilie a dit…

Personnellement, je ne crois pas que ce qui est énoncé, à savoir allaitement exclusif à la demaine/portage/cododo soit la torture, mais bien la façon dont on présente la chose.

Effectivement, certaines d'entre vous on déclaré avoir tout fait cela et ne pas trouvé que cela était de la torture... Tant mieux si cela correspond à vos valeurs et votre "style".

Ayant lu plusieurs articles sur le sujet, ce qui m'a paru comme la torture parentale, c'est que l,on énonçait à grand coups d,études scientifiques que c'était la seule et unique façon de faire pour que nos enfants soient épanouis... Heu! Ce qui m'écoeure, c'est que certains clament (voir ici les "experts" en la matière) haut et fort que leur façon de voir les choses est la seule bonne. Voyons donc, comme si il y avait une seule façon de faire!

Moi, je prône le vivre et laissez vivre... Si tu es à l'aise dans ta façon de faire tant mieux! Ça ne veut pas dire que la mienne n'est pas bonne ou moins bonne si elle me convient.

Anonyme a dit…

Le problème avec le "attachment parenting" n'est pas vraiment l'allaitement, le portage ou le cododo en soit, mais le fait que ces concepts soient poussés à l'extrême.

Pour le "attachement parenting", le seul allaitement possible est celui à la demande jusqu'à ce qu'ils appellent le "Sevrage naturel" qui a nécessairement lieu vers 5 ou 7 ans. Le "à la demande" inclut les enfants de 5 ans. Si junior veut une tétée en plein milieu du centre d'achat, maman va la lui donner et ce indépendamment du fait que cet enfant sera exposé aux moqueries des autres.

Pour le "attachement parenting", seul le cododo prolongé est valable. Vouloir que nos enfants dorment dans leurs lits, dans leur chambre? C'est de la torture. Ils dormiront là quand ils seront assez vieux pour le demander. En attendant, ces mères se réveillent 5 voire 6 fois par nuit pour allaiter leur enfant de 4 ans et elle trouvent ça NORMAL. Pire, elles trouvetn que les enfants de cet âge qui ne se réveillent pas, ne le font pas pcq'ils ont appris à être abandonnés........... Une mère qui voudrait récupérer ses nuits et couper l'allaitement de nuit? C'est une tortionnaire car tout sevrage est violent et tragique pour un enfant, peu importe l'âge ou la façon dont il est fait. J'ai lu ces mots noir sur blanc de la part d'une adepte du mouvement.

Pour le "attachement parenting", le portage n'est pas simplement une façon pratique et amusante de transporter bébé, c'est un mode de vie! Ainsi, elles s'assureront que, durant les premiers mois de sa vie, bébé ait la bouche collé sur le sein 24h sur 24. La poussette est considéré l'objet du démon car elle prive l'enfant du contact de sa mère...

Par ailleurs, une mère qui pratique le "attachement parenting" est nécessairement femme à la maison, à vie. Le mouvement prône le "unschooling" à la maison, une forme d'éducation sans balise où l'enfant apprend ce qu'il veut, quand il veut, peu importe s'il ne démontre jamais d'intérêt pour les fractions: il ne les apprendra jamais!

Leurs enfants vivent en marge de la société et ne socialise qu'avec les amis du couple qui pratiquent le même mouvement.

Bref, le vrai "attachment parenting" est un mouvement extrémiste, sans nuance qui ne laisse aucune place aux dérogations. Tu es une vraie ou tu ne l'es pas et si tu ne l'es psa, tu fais nécessairement les mauvais choix.

J'ai peu de respect pour les mères qui pratiquent cette approche dans son intégralité. Trop souvent, je me suis faite rabrouer par ces cinglées qui détiennent le monopole de la vérité tiré à même les pages de leur bible du Dr Sears.

Anonyme a dit…

Est-ce qu'il y a vraiment des mères au Qc qui pratiquent le "attachement parenting" tel que décrit par anonyme 21janv. 19:18?

Anonyme a dit…

Oui. Je peux te donner l'adresse web de leur forum si tu veux. Tu n'as qu'à lire les post pour t'en convaincre. Une d'entre-elles est particulièrement extrémiste dans ses prises de positions.

Je peux également te donner des liens vers des sujets de discussions sur d'autres forums où des mamans pratiquant le "attachment parenting" étaient particulièrement active. Tout ce que j'ai écrit, je l'ai lu dans un post ou un autre d'adepte de ce mouvement, alors oui il y en a qui pratique de façon aussi intense et c'est ça qui est dérangeant, pas la maman qui allaite, cododode et porte son enfant pcq ça lui convient comme mode de vie ;-)

Karine a dit…

Bah, si ça leur fait plaisir je suppose qu’il y a pire comme forme d’abus que l’attachement parenting… mais si c’est une corvée pour certains membres de la famille alors il vaudrait mieux discuter et choisir des stratégies parentales mieux adaptées!

Si le fait de porter le bébé en écharpe fait du bien à la maman qui, pendant ce temps, n’entends pas le bébé coliqueux hurler à fendre l’âme (sachant qu’il est au sec, qu’il n’a pas faim, qu’il ne fait pas de température, etc.) dans la bassinette en se sentant complètement dépassée… (ben non, j’ai jamais vécu ça voyons donc…), je pense que c’est une bonne chose.

En même temps, ça ne me traumatise pas non plus qu’une autre mère préfère laisser le bébé passer sa colère dans son lit pendant qu’elle va étendre le linge sur la corde, boire un café sur le balcon, écouter 3-4 chansons full volume avec ses écouteurs, etc.

Le problème, comme avec n’importe quel sujet, c’est l’incapacité des uns à accepter qu’ils peuvent très bien vivre avec leurs stratégies/choix/décisions et s’épanouir sans avoir besoin de convaincre la planète qu’ils ont raisons. Pour autant qu’il n’y ait rien d’illégal ou de dangereux pour les enfants, sinon c’est la DPJ qui s’en occupera.

Il faudrait arrêter de vouloir « sauver » tout le monde tout le temps! Dans le fond, peu importe le mode de vie défendu, le besoin de convaincre l’univers que c’est la seule bonne façon de vivre ça doit être signe d’une grande insécurité et d’un besoin de se convaincre soit-même.

Je persiste à dire que la solution pour tout le monde c’est de faire ce qu’ils ont à faire avec leurs enfants et laisser les autres faire à leur tête! Ça ne fonctionnerait ni pour moi, ni pour mes monstres, que d’allaiter un enfant de 5 ans dans un centre d’achat bondé et, oui, je trouverais ça un peu extrême de voir une autre maman le faire, mais au final ça ne m’enlève rien pentoute alors libre à elle hein! Si elle vit mal ses choix parce qu’elle subit des pressions de son entourage et qu’elle n’a pas assez confiance en elle pour leur tenir tête et faire ses propres choix, le problème ce n’est pas le mode de parentage; c’est sa confiance en elle! Si le papa rage de ne pas être plus impliqué auprès de ses enfants, c’est à lui de prendre les moyens pour l’être; quitte à faire appel à un travailleur social pour une médiation familiale (possible même sans rupture).

Je pense qu’il faut justement arrêter d’essayer de tout comprendre, de tout quantifié pour que tout soit parfait.

Sérieusement, attachement parenting ou l’inverse; vos enfants vont vous maudire quand ils vont être privés de sorties à 16 ans parce qu’ils ont « foxés », ils vont trouver que vous êtes donc « pas rapport le vieux débris » quand vous allez refuser qu’ils fassent quelque chose que « Chose-bine-dont-les-parents-sont-trop-cool » a le droit de faire LUI/ELLE.

Alors, on se prend tous un grain de sel (ou un petit verre de vin) et on se concentre sur nos nombrils et ceux de nos proches!

Anonyme a dit…

Je ne pense pas moi non plus que le cododo, l'allaitement a la demande, et le portage sois de la torture... surtout quans la maman, papa sont en paix avec tout ceci.

Je pense que ce dont elle parlais c'est justement ce que Anonyme décrit ( 19:18 21janvier)

Sur un forum une fille nous déja traité de pir mère du monde, car la maman avait besoin d'aide ( bébé allaité qui boit au Heure.... et qui tête pendant 30min)... donc vous imaginez.. la fatigue après 2 semaine.. quand tu as un autre enfant..

On lui a donné plein plein plein de truc.. et bien sur.. de laissé pleuré un peu bébé ( qui avait 3-4mois) pour voir s'il n'allait pas se rendormir..

Je ne vous ment pas.. elle a dit qu'on était des mères sans coeur, que c'était de la torture, qu'on aurait pas du avoir d'enfant.. etc... et j'en passse..

Pour certain le "attaching parenting" est vraiment la SEULE et unique facon d'élever son enfant... et tout le reste... sé mauvais... et nous sommes des mauvaises mères si nous le faissons!!!

Liz

Unknown a dit…

Dans ce billet, je retiens que les mères, qu'on le souhaite ou pas, on se retrouve souvent comme étant LA personne qui s'occupe des enfants et que malheureusement, certaines tombent dan sels excès comme on rentre en religion. C'est peut-être la fatigue, les hormones ou je ne sais quoi d'autre (la société?), mais "crime" qu'on est exigeante avec nous-même et souvent... Les autres!

On oublie de se faire confiance, de se supporter, de s'encourager et on culpabilise à s'en rendre souvent malade!

Oublions pas l'exemple classique d'un vol d'avion, en cas de problème, les mères (parents) doivent mettre leur masque avant ceux des enfants

Dominique a dit…

J'adore vous lire, les chroniques sont audacieuses et nous réconforte dans notre rôle de parent, avouons-le, pas toujours facile. Mais là, je dois avouer que je ne suis absolument pas d'accord avec post sur l'attachement parental (qui selon moi mérite une traduction intégrale)! Premièrement, je ne crois pas que l'AP se veuille une torture. C'est plutôt, selon moi, une façon naturelle d'élever des enfants, en se fiant a nos instincts de parents et en se faisant confiance. On est loin de la douleur (même psychologique) ici.... Deuxièmement, ce n'est pas non plus une façon de discriminer les mauvais des bons parents. La majorité des parents, AP ou non, font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont. L'AP, c'est une approche basée sur la proximité, l'écoute et l'harmonie avec son enfant. Troisièmement, peut-être que l'AP demande une présence constante et que c'est "demandant", mais en fait, l'allaitement, le cododo, le portage sont des décisions qui vont bien les unes avec les autres. En bout de ligne, ça devient plus facile de faire tout ça en même temps. C'est un tout.

Evidemment, l'AP n'est pas une secte et on est pas obligé de tout respecter a la lettre. Aussi, il y a des gens extrêmes dans tous les domaines, même dans l'AP. Et ce sont d'eux qu'on parle quand on critique l'AP. Finalement, je crois que le père a tout a fait son rôle a jouer dans l'AP. La seule chose qu'il ne peut faire c'est allaitement mais tout le reste oui! Donc ce n'est pas seulement une affaire de femmes!

Anonyme a dit…

Oh wow! C'est fou hen! J'ai justement vu sur mon fil d'actualité facebook une photo avec un bebe allaité, un bebe qui fait dodo avbébé dans une écharpe VS la bouteille, la bassinette et la poussette...j'ai pas le droit de faire les 2?? Les extrémistes me font peur..

Roukinette a dit…

Le problème avec toutes les théories et surtout l'attenchement parenting c'est l'idée de culpabilité et de solitude. En tant que mère je suis la seule qui puisse faire en sorte de ne pas "raté" la vie de mon enfant. Les moyens pour ne pas"rater" la vie de mon enfant, c'est de subvenir moi-même à tous ses besoins...
SElon moi c'est des idées dangeureuses. Une jeune maman qui a besoin d'aide et qui tombe là-dessus (comme moi quand j'ai vu que l'allaitement était entrain de rendre mon bébé malade) ça peut la détruire...
Oui on est des être biologique. Pour moi ça veut dire écouter son corps, sa conscience et son bébé plus que tout autre théorie. Et l'assumer... mais c'est dur d'assumer quand plusieurs autres mères plus expériemtnées te disent que tu as tords et que tu fais du mal à ton bébé !

Anne a dit…

Je suis une maman "proximale" et je fréquente un tas de mamans "proximales". Je n'ai pourtant jamais vu de cas qui ressemble à ce dont on parle plus haut. Si on se fie aux extrémistes pour essayer de comprendre une pratique, on passe à côté.

Il ne faut pas faire d'amalgames déplacés avec des mamans qui ne laissent pas leurs enfants grandir. Pour moi, l'AP, c'est simplement l'écoute des besoins de l'enfant, son besoin d'indépendance en étant un. Une mère névrosée et une mère maternante, ce n'est pas la même chose. Vos mères ont peut-être répondu à leurs besoins, pas aux votres, mais c'était déplacé et ce n'est pas de l'AP. Rien à voir!

On a trouvé ensemble, mon conjoint et moi, des pratiques qui rejoignent nos valeurs. Ensemble. Et même dans ce que j'ai fait seule, comme accoucher et allaiter, il était indispensable et a trouvé sa place. Être égaux, ce n'est pas nécessairement tout faire pareil. Il y a des impératifs biologiques qu'on ne peut pas renier!

L'allaitement et le portage, pour moi, c'est avant tout pratique et le meilleur moyen de ne pas être "esclave de son bébé" tout en répondant à ses besoins.

En voyage, en métro et ailleurs, c'est tellement plus pratique d'avoir son bébé sur soi et du lait tout prêt que d'affronter les escaliers et les terrains irréguliers en poussette pour trouver de quoi chauffer un bib...

Le portage nous a permis de ne pas être esclaves de l'heure de la sieste, de randonner, de voyager et de respecter les besoins de tout le monde dans la famille. On a pas vécu pour notre bébé mais bien avec notre bébé!

Et tant qu'au partage du lit, et bien pour nous, rien n'est plus agréable que de se réveiller en famille le matin, en douceur.

Je respecte l'opinion des familles qui voient ça différemment, mais est ce qu'on ne pourrait pas plutôt s'entraider entre parents plutôt que de toujours chercher à rabaisser les pratiques des autres?

C'est bien beau d'assumer sa non-perfection, mais ça ne permet pas de cracher sur tout le monde et de lancer à tout vent des préjugés qui ne servent qu'à faire des barrières entre nous.

Ma fille s'est sevrée un peu avant 3 ans et est une petite fille très sociable, malgré tout ce qu'on pu me prédire des gens que nos choix ont perturbé.

Et pour ma part, ça n'a rien de la torture que de materner un enfant. C'est un cadeau qui passe rapidement et il faut en profiter.