lundi 11 avril 2011

Un permis pour être parent?

Un permis pour être parent? Ben voyons! Je suis restée estomaquée quand un proche a soulevé l'idée lors d'un souper. Voyons! Je n'en revenais pas. L'idée me paraissait à la limite épouvantable. Comment peut-on juger qui fera un bon parent ou non? Et j'ai tendance à croire qu'on a des enfants par plaisir et par amour sauf de rares exceptions. C'est un désir, un appel ou quelque chose du genre. Mais cette pensée est restée accrochée dans ma tête et sans vraiment y penser elle revenait me hanter... quand j'entends des histoires d'horreur que des parents font subir à leurs enfants, quand j'entends toutes ces histoires d'enfants maltraités, quand je vois des enfants aux yeux éteints, méchants ou blasés et que je retrouve ce même éclat poche dans les yeux de leurs parents, quand j'entends des trucs épouvantables, quand je remarque des familles où le plaisir semble avoir déserté complètement leur maison, quand ... quand... quand...

C'est vrai, j'ai perdu disons quelques illusions depuis que je suis parent. On côtoie d'autres parents, on est plus sensibles aux nouvelles concernant les enfants, on remarque encore plus les enfants qu'on rencontre.

On a besoin d'un permis pour être plombier, des cartes pour être entrepreneur en construction, un permis pour chasser, pour pêcher, pour avoir une arme, pour rénover notre maison et pour conduire. Les parents qui veulent adopter doivent se soumettre à des évaluations psychologiques pour qu'on évalue leurs compétences parentales. Pourquoi eux devraient-ils se soumettre à ces tests alors que les autres peuvent le faire sans contrainte? Être à leur place, je me dirais que c'est terriblement injuste. Et ça l'est, je pense...

N'importe qui peut être parent? J'aurais eu tendance à dire «oui» avant. Quand je n'avais pas d'enfant. Maintenant, je doute. Non! Je ne doute pas. Ne devient pas parent qui veut. Il y a des gens qui ne deviendront jamais de bons parents. Il y a des gens qui ne sont pas fait pour avoir des enfants. D'autres ne sont pas fait pour avoir plusieurs enfants aussi. Et c'est en fait pour protéger les enfants que le permis existerait, non?

Je ne sais plus. L'idée du permis pour parents, j'en doute encore. Mais on discute de cette idée partout ici au Québec, en France, en Belgique et aux États-Unis. Il y a même une page Facebook qui réclame ce permis. Des blogues (ici et entre autres) soulèvent cette possibilité.

C'est vraiment une idée saugrenue. Mais avouez que des fois, on y pense, on la dit cette phrases "Il faudrait avoir un permis pour être parents" en voyant des trucs épouvantables. En voyant des enfants malheureux. En entendant ce qu'on peut faire subir à un enfant.

Qu'en pensez-vous?

18 commentaires:

Anonyme a dit…

Et qui fixerait les normes de ces permis, des bons ou des moins bons! Et si tu as ton meilleur ami qui travaille pour l'agence qui délivre les permis, tu as un passe droit!!! Et si tu a 59% aux tests, tu es obligé de te faire avorter ou de te faire enlever ton enfant parce que tu était stressé et que tu as manqué une bonne réponse. Je veux bien croire que certain parents sont très morons et qu'il y en a d'autres qui mériteraient d'en avoir 25 et qu'ils n'en ont pas du tout mais quand même! En plus, tout le monde sait bien qu'on devient vraiment parents la journée ou on a des enfants ou même le contraire, bien des gens ont des tonnes de théories avant d'en avoir et un coup que les marmots sont là, ce sont les pires.

grenouille verte a dit…

toute une question ! mais oui c'est injuste ! un parent aimant n'a pas besoin d'un permis ,on le voit dans ses yeux,son attitude mais ....il y a des fois où nous lisons des choses épouvantables et là je me dis comme toi.....ils devraient faire passer des examens et donner des permis pour ces maudits parents ! je trouve tellement que des bons parents mériteraient d'avoir plus d'enfants et la vie ne le veut pas ! c'est triste au fond !! xx

Anonyme a dit…

les parents qui se font enlever leurs enfants par la dpj sans aucun droit envers eux et qui continus de faire des enfants qui se feront trimballer d'une famille à l'autre à partir de leur naissance, on s'entend que si tu n'as pas le droit de voir tes enfants tu devrais te faire retirer le droit d'en mettre d'autre dans la merde... c'est un sujet délicat, mais maudit.. est-ce qu'il y a quelque chose de plus grave que la violence (verbale ou physique) envers les enfants!!??? c'est injuste, parce qu'au bout du compte ce sont des petits êtres qui ne comprenne même pas que leurs parents sont caves qui payent....
Marie-Kim

Lawrichai a dit…

Je crois qu'ici le problème est que l'on ne sait pas si on est fait pour avoir des enfants AVANT d'en avoir eu.
Garder les enfants des autres n'est même pas un gage de nos compétences, puisqu'on ne les a pas 24h/24.


Des mauvais parents, il y en a toujours eu et ce n'est pas là non plus une certitude que leurs enfants ne deviendront pas de bons citoyens et de bons parents eux-même.

L'idée de permis, selon moi, viendrait dénaturer tout le sens de vouloir donner la vie à un enfant.

Je crois plutôt que l'on devrait développer un système de suivit psychologique des familles, qui pourrait être une rencontre annuelle avec un psy où les parents pourraient partager leurs expériences, joies et frustrations, et recevoir des conseils au besoin...

Anonyme a dit…

En pratique, le dérapage est trop facile avec cette histoire de permis. Eugénisme et compagnie... (Pas sûre que Harper voudrait tant que ça que je me reproduise, tiens!)

Mais avant ça -- on n'a pas non plus besoin de permis pour avoir un chien. Et pourtant...!

Une femme libre a dit…

Il y a pourtant certains critères pour être parents, les parents adoptants qui doivent subir une évaluation en profondeur de leurs capacités parentales en savent quelque chose. Et tous ne sont pas acceptés, j'ai une amie travailleuse sociale qui fait ce genre d'évaluation, et elle me dit que ce n'est pas qu'une formalité, qu'elle en recale des futurs parents adoptifs, ou bien leur demande de remettre le projet à plus tard ou de suivre une thérapie individuelle ou conjugale. Ces parents-là n'en parlent pas évidemment, ce qui donne l'impression qu'adopte qui veut. Faux.

Pour ce qui est d'un permis parental pour procréer, pas possible, voyons donc. Mais d'avoir les yeux grand ouverts et de protéger les enfants des parents incompétents, oui, il faut le faire. Au risque de ne pas se mêler de nos affaires ou plutôt de s'en mêler. L'enfant maltraité ou négligé du voisin deviendra l'adulte carencé qui nous agressera ou agressera nos enfants. Ça nous regarde. Ça regarde toute la société de voir à ce que ses enfants soient bien traités.

Anonyme a dit…

Comme le dit vieuxbandit, les risques de dérapage sont grands...

Ça devient quoi les critères, un Q.I. assez élevé, un bon revenu, une chambre par enfant dans une maison assez propre, un niveau de scolarité suffisant des parents, pas trop jeune,pas trop vieux??

Ayoye, pente ultra-dangereuse il me semble!

Oui, c'est dramatique que des enfants tombent sur le mauvais numéro, mais faire un enfant est un droit. Et vivre dans un société équitable, juste et démocratique implique de devoir composer avec épais, des fous, et de devoir réparer les dégâts par la suite.

Anonyme a dit…

C'est tellement délicat! Qui déciderait de cela? Ça causerait tout un problème éthique!

Je suis moi aussi très touchée par les parents que je qualifie de "mauvais", ça me rend folle, je prends en pitié leurs enfants et je déteste ce sentiment. Je le vis d'ailleurs avec mon beau-frère qui a 2 enfants dont il dit haut et fort qu'il n'en voulait pas! Il ne s'en occupe pas, ces enfants ne reçoivent ni attention, ni affection, ni temps de qualité, ni encadrement. Je m'inquiète de leur avenir...Il ne méritait certainement pas de faire des enfants, et ses enfants ne méritaient pas d'avoir un aussi mauvais père.

Je crois qu'il faut plutôt des lois et des chartes qui protègent réellement les enfants, qui répriment les parents fautifs, je crois qu'il faut aussi du soutien à tous les parents (cours parental), certains sont démunis face à l'éducation de leurs enfants, ils ne savent pas comment bien s'en occuper. Ça peut nous sembler évident qu'il est nécessaire de donner de l'amour à un enfant, de lui dire je t'aime, etc., mais ce n'est pas tous les parents qui savent et ce n'est pas tout le monde qui a reçu ce cadeau précieux durant son enfance... Et plus on laisse aller les choses, plus d'enfances sont brisées, et ces enfants deviendront à leur tour parents et ne sauront pas comment prendre bien soin de leurs enfants.

Virginie

Future Prof a dit…

Je serais d'accord avec un permis. Le problème sera les normes... Comment on l'accorde ? Est ce qu'il y aura un test, un examen avec un oeuf (comme dans les cours d'économie familiale américain ? Les évaluations psychologiques se feront comment ? Un parent dépressif peut être excellent, tout comme un parent "normal" peut être mauvais...

Mais je depuis que je travaille avec des enfants, je pense tellement souvent à cette phrase que mon père dit souvent : "Ça prend un permis pour conduire, mais n'importe quel imbécile peut faire des enfants"...

Anonyme a dit…

Je suis lesbienne, j'ai 22 ans et ma conjointe 24, on est toutes les deux aux études et on vit sur le bras du gouvernement. Pourtant, on a deux merveilleux enfants et je ne crois pas du tout être un parent incompétent. On a simplement pas les moyens de pourrir nos enfants, ce qui est une bonne chose selon moi.

Mais on ne correspond pas du tout au modèle du "bon parent" que la société a établi, et je suis persuadée qu'on aurait pas obtenu ce permis....

Caroline a dit…

même avec un permis.. il y a toujours des incompétents...

il y a plein de gens qui ont leur permis de conduire et qui conduisent mal..

il y a plein d'entrepreneurs en construction qui ont des permis mais qui sont des crosseurs et des gens malhonnêtes et qui travaillent mal..

Je ne pense pas que ce soit dans nos valeurs un permis pour avoir des enfants ! la charte des droits et libertés elle ?

Je ne pense pas que personne souhaite être ou devenir un mauvais parent... plein de choses peuvent influencer ce qu'on devient années après années.. et on devient moche ou super (selon moi)

Mes parents ont été de bons parents quand moi et ma soeur étions petites.. maintenant.. ils sont les plus ''poches'' du monde.. pourtant, rien n'a changé à part eux...

Anonyme a dit…

je n'aime pas l'idée du permis. je préfère l'option de davantage de soutien et de ressources pour les parents, peut-être même des cours, et un meilleur système de protection de l'enfance. à moins de cas majeurs, on ne peut pas juger avant la naissance des enfants de la qualité du parent. aussi, on évolue en tant que parents. on peut devenir meilleur parent au deuxième. je connais d'ex toxicomanes qui sont devenus de bons parents.

t4nne a dit…

Je suis bien d'accord avec Carolune sur le fait qu'un permis n'évite pas d'être incompétent... Tellement de choses peuvent changer au cours d'une vie qui va faire en sorte que le parent n'élève pas bien son enfant. Et puis après tout, qui iras dire en entrevue pour ce fameux permis qu'il a l'intention de maltraiter ses enfants?! Selon moi l'humain est trop imprévisible pour qu'on puisse prévoir l'avenir. Si les parents deviennent alcoolique et violent ? Ou encore drogués? etc

Miss Parfaite a dit…

Soyons francs : personne ne sait vraiment ce qui l'attend quand on passe de couple à parents. Avec l'arrivée d'un bébé, tout se bouscule, on perd nos points de repères. Je ne crois vraiment pas qu'un permis soit la solution à ce grand changement. Je vois plutôt de l'information, de la formation et du soutien comme des mesures qui permettraient de faire un réel changement dans la vie des enfants et des parents.

On suit bien des cours prénataux pour démystifier l'accouchement. Pourquoi pas une formation continue sur les défis de l'enfance et de la parentalité?

Outre l'effet rassurant de savoir quoi faire dans telle ou telle situation, les parents « dépassés par les événements » pourraient être repérés et se voir offrir un soutien supplémentaire AVANT que la situation se détériore pour leurs enfants.

Que voulez-vous, je crois à la prévention...

Unknown a dit…

Moi je voudrais revenir non pas sur l'efficacité ou non d'un tel permis ou sur la faisabilité de sa mise en oeuvre mais sur son essence même.
Imaginez deux secondes votre enfant, que vous avez bien élevé ou tout du moins du mieux que vous avez pu, il est à vos yeux la meilleure des personnes. Imaginez donc que ce même enfant vienne vous voir et vous dise: "maman, papa, on m'interdit d'avoir des enfants, on me juge inapte."
Après la colère, la première chose qui nous viendrait en tête c'est "qui est donc ce on pour me dire que mon enfant est inapte?!"
Autoriser un tel permis,ce serait octroyer à un groupe de gens le droit de vie ou de non-vie sur autrui. Car, si on interdit un couple d'avoir des enfants, on interdit à un enfant de naître, il faut aussi poser le problème comme cela.
Ensuite, on fait comment, on force les gens à se faire stériliser? A avorter? On les prive donc d'un de nos droits fondamentaux et inaliénables, celui de disposer de nos corps.
Et puis, soyons francs, qui était vraiment apte à avoir des enfants avant de les avoir? Certainement pas moi ! Ma fille a deux mois et je sais une seule chose c'est que même si je pense me débrouiller correctement, mon rôle de mère, je l'apprends tous les jours et j'ai pas fini! Alors je me dis que si ça va dans ce sens, ça doit aussi aller dans l'autre, que certaines personnes pensent peut-être être des parents en herbe et s'avérer complètement nuls le moment venu. On ne peut pas savoir à l'avance.
Alors, la violence sur les enfants me révolte au plus haut point, mais je crois que l'idée d'un tel permis me révolte presqu'autant.
La seule chose que nous pouvons faire, comme d'autres l'on dit avant mois, c'est de garder nos deux yeux bien grands ouverts et ne pas nous taire lorsque nous sommes témoins de mauvais actes.

Adopter Yu Ping et Asperger au quotidien a dit…

Les parents adoptifs doivent passer des entrevues avec un psychologue, et ça n'empêche pas certaines dérives. Les questions portent sur l'intellect des futurs parents et la plupart s'en sortiraient très bien, car tout le monde raisonne bien à froid. Par contre, une fois que nous vivons en famille,les traumatismes vécus dans l'enfance ressortent et le quotidien est rempli d'occasions de faire des gaffes plus ou moins domageables. Il faudrait aussi déterminer des normes : À partir de quand est-on un bon ou un mauvais parent? Selon quels critères? Quelle culture?
En fait je ne pense pas que l'on puisse tout contrôler, ni que ce soit souhaitable. Il serait plus efficace d'éduquer les futurs parents, peut-être même de parler de psychologie de l'enfance dans les écoles (ça permettrait de détecter ceux qui vivent des difficultés), des campagnes de sensibilisation et de l'aide psychologique accessible surtout!

Anonyme a dit…

Deux mots:
Cri***ment ridicule!

Anonyme a dit…

je pense que c'est une très bonne idée. en effet je fait partie des enfants dont les parents n'aurais pas dut avoir. Je ne suis pas malheureuse... pas pour moi, mais pour ma mère qui elle (je pense ) me fait subir son malheurs. Certaines personnes ne sont pas fait des ne méritent pas d’être parents. Je dit OUI, choisissez les parents de demain et fêtes des enfants heureux dans une famille unis, solidaire et aimante.