vendredi 4 février 2011

Viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite

Avez-vous l'impression de devoir vivre vite pour pouvoir tout vivre ce que vous voulez? Sentez-vous une certaine «urgence» en vous? Comme un feu qui brûle en vous. On ne veut rien rater, tout voir, tout faire... puis parfois, on a l'impression qu'on y arrive pas du tout. On roule dans un bolide qui fonce, mais on ne voit rien du paysage et de ce qui nous entoure. Pire qu'on manque les meilleurs bouts?

Avec les enfants, c'est pire. «Pire pire» depuis que je ne les ai avec moi qu'une semaine sur deux. Quand ils sont là, je voudrais faire mille choses avec eux et - jusqu'à ce qu'il n'y a pas si longtemps - je sentais qu'il fallait que je rattrape le temps que je n'avais pas eu avec eux. En une semaine, je voulais faire deux semaines. Défi plutôt idiot quand on y pense. Mais il y avait en moi cette urgence de faire plein de choses. Je dis bien «en moi» car eux, tout ce qu'ils demandaient (je l'ai finalement saisi!), c'est de profiter de cette semaine rien de plus! Il n'avait rien à rattraper! Pas de retard ni rien! Ils sont rendu là, un point c'est tout.

Dans notre vie perso, c'est souvent la même chose. Moi, en tout cas. Je fais dix choses à la fois. Preuve de productivité? Il parait que non. Même que le multitasking, qu'on croyait le summum de la performance, serait contre-productif. Il nous rendrait idiot, même. Alors, il faut travailler (dur!) pour défaire un peu cette tendance. On s'entend que faire une seule tâche à la fois est plutôt utopique. Je ne suis pas rendue là. Mais au lieu d'en faire dix, je pourrais en faire que 2 ou 3 (ok, pas plus de 4 promis!). Apprendre à délaisser la vitesse au profit d'une certaine épuration aussi. Pourquoi ne pas choisir ce qui est vraiment utile, nécessaire ou plaisant. À ce sujet, vous lirez l'excellent billet de Mélanie Thivierge, rédactrice en chef de Coup de Pouce, dans le dernier magazine sorti en kiosque (celui avec les crevettes qui semblent délicieuses et qui, parait-il selon des sources très très sûres, sont archi faciles à faire!). Elle nous explique comment on peut arriver à calmer ce sentiment d'urgence en faisant le tri dans notre emploi du temps...

Je n'ai rien à rattraper. Je n'ai pas besoin de vivre vite. Il faut que je le comprenne. J'ai des choix à faire. Mais surtout, il faut que je me débarrasse de ce sentiment d'urgence. Je n'ai pas à tout faire. Je peux ralentir. Prendre un petit chemin plutôt que l'autoroute. Prendre un bazou plutôt qu'un bolide. Moins joli, moins «flash», mais tellement plus agréable pour ce qui me permet de voir... C'est ça aussi accepter d'être (Z)!

7 commentaires:

Isabelle a dit…

Magnifique billet sur l'urgence de tout vivre! J'adore l'image de prendre un bazou plutôt qu'un bolide. Bonne fin de semaine au ralenti! :-)

Mélanie a dit…

Petites pensées pour toi, ma jumelle cosmique. Cultivons la douceur, comme tu l'as déjà si bien écrit, et la lenteur... Rien à rattraper, seulement savourer... Mium! :)

grenouille verte a dit…

oh oui quel beau billet !! et si nous commencions par savourer chaque seconde ....les heures seraient que meilleures!! bonne et longue journée à toi xx

Guenièvre a dit…

Tellement d'accord avec vous toutes... On est tellement pressée à la maison, pressée au bureau, pressée au retour, etc...Que la journée finie et on est complètement brûlée!!!!
Prenons le temps de savourer le temps!!!

Fanfan a dit…

Que oui, tout va tres vite.
Plus les annees deroulent,et plus le temps file, plus nous sommmes occupes. Nous dormons moins, nous
voulons tout et tout de suite. Il faut dire stop et prendre le temps pour vivre l´essentiel.

Anne-Marie Dupras a dit…

J'adore aussi limage du bazou! De toute façon, ceux qui roulent avec les supers voitures ont des paiements pas mal plus chers à faire, qui les empêchent probablement de prendre le temps d'admirer la route!

Sainte-Nance a dit…

OUf ! J'essaie aussi, mais c'est pas faciiiile !