mercredi 27 octobre 2010

Yé! On peut travailler!

C'était écrit noir sur blanc sur le site du Chicago Tribune la semaine dernière:

It's ok, Moms. You can work.

Bon! Enfin! Parce qu'avec la nouvelle vague de mères au foyer, des fois, on se sent cheap de partir de la maison le matin le coeur léger.

Encore une étude, direz-vous. Mais oui! Et cette fois, elle fait la synthèse de 69 études menées entre 1969 et 2010.

La conclusion?

Les enfants dont les mères sont retournées travailler avant qu'ils aient l'âge de 3 ans n'ont pas plus de difficultés scolaires ni de troubles de comportement que les enfants dont les mères ont choisi de rester à la maison.

Je ne veux pas lancer un débat mère au foyer VS mère au travail (car on est toutes mères et on remplit ce rôle de notre mieux, peu importe la situation), mais ce matin, on peut vraiment partir au boulot sans culpabiliser (pour celles qui culpabilisaient encore, c'est une bonne nouvelle!)

Sur ce, je vous laisse... et je file au travail si je veux rentrer assez tôt ce soir pour pouvoir faire 3 x 30 minutes de devoirs!

Et j'en profite pour remercier toutes les éducatrices compétentes qui ont contribué à faire de mes enfants de petits êtres allumés et autonomes. Et je salue au passage toutes celles qui le font jour après jour auprès d'autres petits (z)imparfaits. Bravo les filles! (et les quelques gars!)

23 commentaires:

Solène a dit…

C'est fou quand même cette foutue culpabilité...

Je l'ai vécue amplement (ou plutôt on me l'a fait vivre amplement!) quand je suis retournée au boulot après mes grossesses. Je trouve ça vraiment génial que des mamans fassent le choix de rester à la maison et qu'elles soient heureuses de le faire, mais moi, après 18 mois à la maison après la naissance de ma fille, je n'étais plus que l'ombre de moi-même... Alors je me suis dit que je préférais que mes enfants aient une maman heureuse bien qu'un peu moins présente qu'une maman à la maison qui n'a le goût de que se mettre la tête sous l'oreiller en pleurant...
Alors vive le libre choix de l'un ou de l'autre, selon ce qu'on a envie de vivre, et sans culpabilité s.v.p.!

Anonyme a dit…

Bien d'accord...sauf que moi c'est pas la société qui me rend coupable mais mon unique moi...j'adore ma fille et mon coeur aimerais rester avec elle plus souvent mais mon métier fait que le travail à temps partiel est rare et sinon sous payer avec aucune condition de travail...mais je respect le choix de chacun car on est libre de choisir et c'est CA la société pouvoir choisir librement...

Unknown a dit…

Enfin! Merci pour le partage...

Une femme libre a dit…

Quand une maman reste à la maison avec les enfants, c'est d'abord et avant tout parce qu'elle aime ça, que ça lui convient et qu'elle a un pourvoyeur qui lui permet de le faire. Bon, nuançons, le pourvoyeur est peut-être bien content de pourvoir, il y a plein d'avantages à avoir une conjointe à la maison, le souper tout prêt, le linge lavé et pas besoin de courir chercher les enfants à la garderie en étant quelques-uns.

Dans les cas de divorce cependant, ces femmes à la maison se retrouvent perdantes, financièrement du moins. Une carrière qu'on a mis de côté pendant les années les plus productives est difficile à réintégrer, le salaire sera automatiquement plus bas si on n'a pas d'expérience. Il ne faut pas regretter nos choix, évidemment, mais les femmes au foyer devraient se protéger le plus possible contre l'effondrement du couple, négocier un contrat de retour aux études par exemple, financé par le conjoint, assurer leurs arrières. Un couple sur deux se sépare, il ne faut pas l'oublier.

Anonyme a dit…

J'appuie fortement le commentaire d'Une femme libre. J'ai une amie qui se retrouve à 47 ans avec aucun boulot, aucune expérience, de bonnes études, mais personne ne veut lui donner sa chance. Elle a consacré sa vie de jeune femme à ses enfants, ses retrouvées sans conjoint au début de la quarantaine avec une petite fille à s'occuper. Depuis ce temps, elle vivotte. Attention mesdames, demeurez sur le marché du travail, à temps partiel s'il le faut. Restez dans le circuit.

Mamantroispointzero a dit…

Je ne sais plus de combien d'études (souvent contradictoires)j'ai entendu parler là-dessus. Est-ce qu'il manque tellement de sujets à étudier? :-)
L'avenir et le bien-être d'un enfant, ça tient tellement à un grand nombre de facteurs... Ce qui est bien pour Pierre n'est pas nécessairement bon pour Jean.
Est-ce que le mieux ne serait pas de tenter de trouver une solution qui convient à SA famille?

Julie a dit…

J'appuie la question de mamantroispointzero. Ce qui convient à l'une ne convient pas nécessairement à l'autre. Tant pis si une étude permet d'en déculpabiliser certaines. (Mais moi et les foutues études... cri** que c'est du niaisage parfois...) Ce que les éducatrices ont apporté à certains enfants, comme ceux de Nancy disons, eh bien je ne suis pas certaine que le résultat aurait été le même pour mes enfants. Je les connais mieux que n'importe qui. Mes filles sont très connectées à la cellule familiale. Voir ma fille d'un an se faire vomir de colère chaque soir que je terminais tard, soit 4 jours sur 5, a été suffisant pour me faire réaliser que ça ne LUI convenait pas. Et ça été suffisant pour me faire découvrir que la vie à la maison, MOI, ça me convenait. Non, ce ne sont pas toutes les femmes qui ont cette dévotion qui dort en elles. Je ne dis pas que vous n'êtes pas dévouées, au contraire, chapeau aux femmes qui réussissent à tenir debout après une journée de travail et un 5 à 8 de course entre devoirs, souper, bains et tout le tralala.
Je me plais énormément dans mon rôle. Et même si j'aurai quelques années de retard sur mon métier, ça ne me dérange aucunement: quand ma dernière sera à l'école, dans deux ans, je tenterai un retour au travail et encore là, ce sera à temps partiel. No way le temps plein avec des petits cocos à l'école.
(Mais tout ça, c'est mon humble avis et nul n'est tenu de le partager... ;) )

Anonyme a dit…

Je lis les commentaires de chacune et je n'en reviens pas de constater à quel point sur certains sujets les filles vous vous jugez sur votre rôle de maman. Je trouve ça dommage parce qu'on est toutes dans le même bateau qu'on soit à la maison avec les enfants ou qu'on travaille. Je sais que c'est ici un endroit pour s'exprimer mais est-ce possible de le faire sans jugements s.v.p.???
Sophie

Evely a dit…

Au pire on me lancera des tomates, mais je vais être franche.

Je suis contente de travailler. Je crois que mon fils est heureux en garderie. Je crois que j'ai fait le bon choix pour lui et pour moi. Je suis bien dans mon choix et je sens qu'il en est bien de voir sa maman heureuse.

Oui, je préfèrerais travailler à temps partiel... et de loin. J'en rêve et j'en bave d'envie, mais la réalité ne me le permet pas. Entre rester à la maison et travailler, je préfère travailler pour multes raisons. J'aimerais vraiment plus être à temps partiel, mais d'ici que ce soit possible (je garde espoir), je ne me gêne pas pour faire du télétravail, prendre des congés et journées de maladies pour être avec mon fils (sans abuser de mes avantages sociaux, mais j'ai un employeur qui croit à la famille, alors il est compréhensif)

Je suis sa maman, je donnerais ma vie pour lui, je suis celle qui l'éduque et qui le protège, mais je suis et j'ai des besoins moi aussi. Je ne les fais pas passer avant les siens, mais je travaille et pleins de mamans autour de moi en fond autant.

Je suis heureuse pour toutes celles qui sont à la maison tant qu'elles sont bien et que c'est leur choix. Avant je croyais que je serais de ces mamans-là, je ne le suis pas... pas complètement et je ne suis pas carriériste complètement, je suis entre les deux a rêver de travail à mi-temps. Il y a autant de points positifs que négatifs dans les deux choix, mais tant qu'on pense faire le bon choix par amour et par respect de tous... je ne crois pas que ce soit mauvais

Coach a dit…

Nos grands-mères avec 10 et 12 enfants... Quelques unes ont vécu sans laveuse ni sécheuse au temps où les couches de coton n'étaient même pas une option puisque les couches jetables n'existaient pas. Elles ont allaitées, survécues à de nombreuses nuits blanches (je n'ose même pas imaginer le rythme avec plus de 5 enfants en bas âge) et avaient beaucoup plus de travail à la maison que ce qu'on peut s'imaginer aujourd'hui.

Je ne crois pas qu'elles "entertainaients" leurs enfants comme on cherche pratiquement tout le temps à la faire aujourd'hui par culpabilité ou par peur du vide (je ne sais pas) et je ne crois pas que nos parents ont si mal tournés que ça.

Les filles, on se met beaucoup trop de pression. Si on commençait par prendre un jour à la fois, et si on vivait pleinement le moment présent, on se valoriserait peut-être davantage et on serait mieux dans notre peau. Une maman heureuse a souvent des enfants heureux.

C'est mon opinion... Elle vaut ce qu'elle vaut ;o)

Anonyme a dit…

J'aime le commentaire de MamanRousse. C'es vrai, la preuve, ma grand-mère en a eu 17 qui sont aujourd'hui âgés de 52 à 74 ans et ils sont devenus des adultes responsables et disons qu'ils n'ont sûrement pas eu tout le temps et l'affection dont chacun aurait eu besoin. En passant, ma grand-mère vit toujours, elle a 98 ans et est très lucide. Et elle a travaillé fort dans sa vie, je vous le dit. Moi, je suis une femme à la maison depuis la naissance de ma plus vieille (23ans)mais je suis aussi une épouse agricultrice qui aide énormément sur la ferme. Je suis contente de n'avoir pas eu besoin de conciliation travail-famille, garderie, transport dans le trafic, etc. Je me trouve équilibrée et je ne manque de rien du point de vue social.
Estelle

Solène a dit…

En réponse à Sophie: Je pense que maman ou pas, dans la vie, on juge constamment. En fonction de nos valeurs, de nos convictions, de nos intérêts, en fonction de ce qu'on connaît ou ne connaît pas. Je pense qu'un blogue ne peut pas être exempt de jugements, c'est un non sens. Mais on peut juger, commenter respectueusement, ça c'est certain. Entre: "être maman et au travail ne me conviendrait pas" et être au travail avec de jeunes enfants, ça n'a pas d'allure" il y a un pas qu'on ne devrait pas franchir, j'en conviens.

Anonyme a dit…

Sans vouloir contredire Mamanrousse, je ne crois pas qu'il soit exact de dire que nos parents, issus de famille de 10-12 enfants, n'ont pas si mal tourné que ça. Beaucoup ont, disons, des carences, mais ils sont issus d'une époque où on devait fermer les yeux sur la chose. Sauf que ça quand même ressorti et c'est en partie à ça qu'on doit les 3 millions d'études qui nous mettent une pression folle de performance sur le dos.

C'est comme n'importe quoi, le balancier de la vie oscille d'un extrême à l'autre et tranquillement, il cherche à se stabiliser au juste milieu...

Charlou a dit…

Tout a fait d'accord avec MamanRousse. Ma grand mère a eu 7 enfants et mon père me racontait que le matin, après déjeuner, c'était TOUT LE MONDE DEHORS! Et ils ne revenaient pas avant midi! Après dîner, même chose! C'était comme ca que ca marchait et tout le monde marchait comme ca. Ca n'a pas fait des familles de déphasés!

Moi je travaille par obligation ET par choix parce que même si je pouvais rester a la maison, je ne le ferait pas. J'adore mon travail et j'en ai besoin. Je suis fière de ce que je fais et je vais continuer a le faire!

Anonyme a dit…

Je ne me sens pas coupable, mais je m'ennuie beaucoup d'eux. Je tenais par dessus tout à travailler pour continuer à m'épanouir autant professionnellement qu'en tant que maman. Mais depuis l'arrivée du 3e bébé, je me remet en question. J'ai le goût de prendre un break de travail, finir mes études par correspondance et profiter de la vie avec mes enfants. Ce serait que temporaire et ça me convient à moi.

Je crois que c'est important d'avoir le choix aujourd'hui. On peut choisir la vie qu'on veut.

Anonyme a dit…

Assumez-vous ! Vous êtes bien au travail tant mieux, vous êtes bien à la maison, tant mieux, arrêtons de toujours remettre ce sujet sur le tapis.

Anonyme a dit…

Ce qui me frise les cheveux et croyez-moi ils sont bien raides, et bien se sont les mamans qui ne cessent de se convaincre que leur petit de moins de 3 ans est très "heureux" et adore l;a garderie...

Désolé mesdames, mais oubliez les foutu études un enfant c'est un enfant, ça a besoin d'amour de tendresse et de présence de ses parents. En plus, lâchez-moi avec le cash, si vous faites le calcul, frais de garde, vêtement supplémentaire, sorties etc... plus bien souvent la femme de ménage, le transport etc... vous ne verrez pas trop de différence, à part le stresse de courir d'un bord pis de l'autre.

La chose qui vient en tête est le fait que pensez-y bien, votre enfant n'aura plus jamais cet âge, au lieu de passer beaucoup de temps avec vos enfants vous les "parker" à la garderie sous prétexte qu'ils sont bien heureux, c'Est pathétique. Rien de plus merveilleux que de voir leur frimousse se lever le matin, leur premiers pas, les regarder dessiner, bricoler, jouer, avez-vous déjà pris le temps de les regarder jouer longtemps les écouter, rire avec eux et prendre le temps de discuter... cE'St dommage, j'espère seulement que vous n'aurez pas le regret d'avoir passez au-dessus de bien des choses merveilleuses. On a une vie à vivre et nos enfants aussi.

Solène a dit…

Dernière anonyme: C'est exactement le genre de commentaires jugeant qu'il faut éviter sur les blogue. Trop facile quand on se cache derrière un écran et qu'on ne signe pas de dire ce qu'on veut.

J'ai été quelques années sur un forum de mamans et c'est exactement ce genre d'attitude qui m'a fait fuir... et c'est surtout ce genre de commentaires qui fait revenir le débat sur le tapis fois après fois.

T'es heureuse à la maison "FINE", mais laisse donc les autres décider de leurs propres choix. À chacun ses conceptions du bonheur...

Charlou a dit…

Wow dernière anonyme, écrire dans un post qui prouve qu'on peut arrêter de culpabiliser...pour essayer de culpabiliser les autres! J'espère que la vue est belle du haut de vos grands chevaux!

Ma pauvre petite fille de 2 ans martyrisée en garderie s'en sortira aussi bien que les vôtres pas besoin de s'inquiéter. Mais j'imagine que vous préféreriez qu'elle aie des problèmes, pour pouvoir dire que ca prouve votre point?

Belle attitude.

Evely a dit…

Je pense comme So. Et malgré que je travaille je voir leur frimousse se lever le matin, leur premiers pas, les regarder dessiner, bricoler, jouer, avez-vous déjà pris le temps de les regarder jouer longtemps les écouter, rire avec eux et prendre le temps de discuter. De plus, personne (faudrait que je relise tout, mais il me semble bien) que personne ne fait vraiment référence à l'argent comme raison principale du retour au travail...

En tout cas, ce commentaire me fait penser à une certaine personne qui réplique souvent ce genre de chose sur la mère blogue. C'est dommage parce que ça ferme les discussions plus souvent qu'autrement

Anonyme a dit…

Ma mère travaillait, mais mon père était très présent, autant pour nous que pour les tâches ménagères. Il a toujours appuyé ma mère.
Nous sommes une famille très unie, plus que certaines de mes amies qui avaient pourtant des mamans à la maison. Je sentais que j'étais importante pour mes parents, qu'ils étaient toujours la pour moi.
J'ai donc un bon modèle.
J'aime mon travail, je ne travaille pas juste pour l'argent. Et j'ai un patron compréhensif.
Ce qui me tue, c'est le temps pour me rendre au bureau et le retour!
Dans la petite ville ou j'ai grandit, tout ce faisait en 15 minutes, avec une seule voiture.
Maintenant, il semble normal de prendre 45 minutes pour aller travailler. C'est LA grande différence avec la vie de mes parents. Mais je ne vois pas de solution. Pour celle qui vivent près des grands centre... Comment gérer ca?

Matante a dit…

Premièrement, je tiens à vous dire que je n'ai pas d'enfants. Que fais-je ici me direz-vous! Et bien je côtoie plusieurs mamans et n'ayant pas d'enfants, je vous dirais que je suis très objective sur votre sujet chaud! Certaines des mes amies et soeurs sont à la maison et d'autres travaillent. Et bien je peux vous assurer, chères mamans, que tous ces enfants sont très équilibrés! Certes, ils sont différents... mais je vous mets au défi de trouver deux enfants qui évoluent de la même façon! Bonne chance!!

Et je profite de l'occasion pour vous lever mon chapeau. Que vous soyez au travail ou à la maison, je peux vous assurer que vous faites un excellent travail d'éducation! Les tappes dans le dos sont trop rares dans notre société... on s'attarde malheureusement plus à sa tapper dessus! Je tiens à vous donner cette tappe dans le dos que vous méritez tant! Ne lâchez pas chères mamans, vous êtes bonnes! :)

Une "matante"

Éphémère a dit…

Heu ! c'est la première fois que je commentes, mais pour répondre à la dernière anonyme, je suis une fille qui a été à la garderie toute son enfance et sinon se faisait garder à la maison et jamais je n'ai été malheureuse de celà ! Même chose pour mon frère et tous ceux que je connais qui sont aller à la garderie !

Je n'ai pas encore d'enfant mais songe bientôt à essayer et je trouve que ce blog m'aide à voir les choses d'une autre façon. Je ne comprends pas le débât autour de rester ou non à la maison ! C'est un choix personnel et personne à rien à dire là-dessus ! On devrait arrêter de penser à la place des enfants.. ils vont être si ou ça, ils vont se sentir comme ça... Moi je pense que tant que les parents sont heureux, l'enfant l'est aussi !

Passer du temps de qualité compte bien plus que beaucoup de temps mais n'importe comment...