mardi 12 octobre 2010

Levons nos verres au Dr Yvonne Kelly!

Et voi-là !

Ça faisait longtemps qu'on l'attendait celle-là et voilà qu'elle arrive sans faire de vagues.

Enfin une étude scientifique (menée sur un échantillonnage qui a du bon sens en plus: 11 500 enfants sur 5 ans) vient confirmer ce dont on se doutait mais qu'on s'empêchait de faire par extrême culpabilité (et par peur du regard des autres):

Boire un ti-peu d'alcool pendant la grossesse ne fait pas de mal! (tiens, tiens...)

L'étude britannique, menée par une équipe de chercheurs dirigée par une femme (tiens, tiens...) a même démontré que les femmes enceintes pouvaient boire jusqu'à 2 verres d'alcool par semaine (quand même!) sans causer de tort à leur bébé.

2 verres! OMG! On n'en demandait pas tant! Un p'tit fond de vin au resto, une p'tite coupe de sangria bien fraîche en été, un p'tit fond de champagne au Jour de l'An. Le minimum pour se sentir incluse, partager le plaisir et ne pas se faire dévisager par les bien-pensants-qui-se-mêlent-de-tout-quand-ils-voient-une-bedaine.

Et on apprend qu'on peut boire 2 verres d'alcool par semaine!!! Après tout ce temps de tolérance zéro de la pré-conception à la fin de l'allaitement?

Se priver d'alcool ou de caféine pendant un an, ce n'est rien quand on souhaite le meilleur à son enfant me direz-vous? Mais cette privation totale est-elle justifiée? Ou n'est-ce pas un autre moyen de nous faire sentir coupable dans ce moment de notre vie où on se sent le plus vulnérable?

Depuis quand la maternité doit-elle rimer avec privation? J'en ai marre de ce discours! La maternité doit rimer avec plaisir. Et avec gros bon sens. Point. Cessons d'arrêter de vivre parce qu'on a un bébé (pire, parce qu'on attend un bébé!). Cet événement ne devrait pas mettre notre vie sur Pause mais sur Fast Forward. On devrait la vivre à cent à l'heure notre maternité, au lieu de la vivre dans l'angoisse et dans la crainte de faire une erreur. Faisons-nous confiance un peu! Y a-t-il une autre sphère de notre vie qui est autant gérée par les avis d'experts et de spécialistes? (fin de la montée de lait ;-)

En tout cas, chères (z)imparfaites enceintes, vous avez désormais une belle étude à brandir au nez de quiconque vous fera des gros yeux en vous voyant avec autre chose que du moût de pomme au réveillon de Noël!

Profitez-en! Ça ne dure jamais longtemps! Dans peu de temps, une autre étude contradictoire viendra anéantir tout ce plaisir!

22 commentaires:

Anonyme a dit…

En fait ils disaient pas d'alcool pour la simple et bonne raison que sinon dautre en aurais pris en excès. C' est comme la cigarette ou bien se genre de chose que les lois sont sévère, reste nous a se servir de son gros bon sens

maxoo

Anonyme a dit…

C'est qu'ils disaient aussi ne pas savoir quelle quantité est domageable pour le bébé. Honnêtement, je préfère me priver un peu que de prendre des risques !

Et de dire d'en profiter avant qu'une étude contradictoire arrive, je trouve ça un peu... irresponsable. C'est quand même la vie d'enfants dont il s'agit ! Me semble que la privation vaut la peine ! En tout cas, dans mon échelle de valeurs...

(je dis pas un minuscule fond de verre dans une occasion bien spéciale, mais 2 verres par semaine, il risque d'y avoir de l'abus, et ce sont les bébés qui vont écoper)

Caroline a dit…

Je suis tellement d'accord, c'est l'abus qui fait en sorte que c'est mauvais...
combien de femmes, encore aujourd'hui, fument durant leur grossesse.. je pense que c'est pas mal pire qu'un verre de vin un samedi soir de temps en temps !
J'en connais même qui fumait leur JOINT durant leur grossesse et elles ont eu des enfants super normaux.. (par chance peut être)
Mais je pense qu'il y a des choses bien pire dans la vie.
Manger du McDo tous les jours durant une grossesse doit être bien plus dommageable qu'un verre de vin !

Josee a dit…

Durant ma première grossesse, j'ai vécue un lot d'émotions fortes, au début. Comme je ne savais pas que j,était enceinte, je suis sortie plusieurs soir et j'ai bue pas mal plus qu'un verre ou deux d'alcool. en apprenant que j'était enceinte, je me suis sentie coupable et j'avais peur d'avoir un bébé avec des problèmes de santé. Pourtant, ma fille va avoir 3 ans et elle a aucun problème de santé.

Lawrichai a dit…

Je crois que les dommages possibles à l'enfant dû à de mauvaises habitudes pendant la grossesse voient le jour au fur et a mesure qu'il grandit...

L'enfant peut paraître en parfaite santé, mais se retrouver avec d'autres problèmes plus tard. (fertilité réduite, intolérances, système immunitaire déficient, otites à répétitions...)

°zabel° a dit…

j'ai vu les ravages que l'alcool peut faire à un enfant (qui souffre du SAF) et croyez-moi, c'est terrible !

Je pense que oui, il faut y aller avec GBS (j'en suis !) mais aussi je préfère le risque zéro parce que c'est quelque chose que JE peux contrôler. Est-on obligé de boire de l'alcool pour être heureux ? Est-on obligé de boire de l'alcool pour être inclus ? Si oui, il y a un problème. Well, c'est selon chaque système de valeurs, il n'y a pas de mauvaises réponses mais ça ne tue personne de s'abstenir en cas de doute ;) (et croyez-moi, je suis bonne buveuse, lol ! mais à mes deux grossesses, j'ai totalement évité parce que je savais pour l'avoir vu, ce que l'alcool pouvait faire à un foetus et que personne ne sait hors de tout doute, quelle quantité est réellement dommageable)

;)

Anonyme a dit…

Il y a le SAF causé généralement par une grande consommation d'alcool pendant la grossesse et il y a le EAF (effet de l'accool sur le foetus) qui est plus difficile à détecter. Problème de motricité fine, trouble du défficit d'attention, TDAH etc. qui peuvent être causé par la consommation d'alcool comme par d'autre trouble. Et c'est ça qui est difficile à déterminer dans une étude comme celle-là.

Une femme libre a dit…

Dangereux de sauter aux conclusions avec un tel enthousiasme. Un enfant peut sembler tout à fait normal à la naissance mais se retrouver avec des problèmes en grandissant. Les problèmes d'apprentissage, entre autres, pourraient avoir un lien avec les excès d'alcool et le fait de fumer pendant la grossesse. Si deux verres de vin par semaine ne font pas de dommage, mais trois, oui, pourquoi prendre la moindre chance de nuire au développement du bébé?

Et chaque foetus se développe différement. Ainsi, on a vu des jumeaux dont la mère buvait, avoir des atteintes neurologiques pour un d'eux et aucune (à la naissance du moins) pour l'autre.

En cas de doute, l'abstention est préférable. C'est encore la position la plus sécure.

Marie-No a dit…

Deux verres par semaine, je trouve ça un peu trop! Déculpabiliser la petite gorgée volée dans le verre du conjoint pour goûter un bon vin lors d'une occasion spéciale, je suis pour. Mais deux verres par semaine, ça heurte violemment mon gros bon sens!!!

Anonyme a dit…

Décider de boire deux verres de vin par semaine, parce que c'est la limite avant de nuire à la santé de bébé, je trouve ça douteux. Encore plus de dire qu'il faut en profiter avant qu'une étude vienne contredire... On ouvre la porte au voyons si deux verres ne font pas de tords, si j'en prends trois, c'est pas si différent... Et si on vous disait que d'ingérer 3 doses de poisons est mauvais pour votre bébé, mais qu'à deux, on ne détecte pas encore d'effets négatifs, vous les prendriez vous ces deux doses de poisons?

Anonyme a dit…

Je suis 100% en accord avec Zabel. Je ne suis pas prête à gérer ce risque. J'ai déjà un enfant a besoins particuliers causé par un "hasard de la vie" je m'en sens coupable même si on m'assure que je n'ai rien à y voir. Alors je m'imagine comment je serais s'il fallait que s'ajoute la culpabilité d'un possible effet de l'alcool.


De plus, j'ai pas besoin de boire du vin pour être heureuse, sans oublier que de plus en plus il y a des substituts acceptables. Par exemple une sangria à base de moult de pomme. Pas aussi bon que l'original, mais efficace.

Caro

Anonyme a dit…

à mon avis, il y a une limite à être imparfaite, et pour moi cette limite est la santé, la sécurité et le bien être du foetus et de l'enfant en devenir.

Cath a dit…

Moi je retiens de cet article la citation suivante : "Ou n'est-ce pas un autre moyen de nous faire sentir coupable dans ce moment de notre vie où on se sent le plus vulnérable?"

Je suis totalement en accord sur cette phrase!
Je ne me baserais pas sur une seule et unique étude, aussi scientifique soit-elle, pour boire jusqu'à 2 verres d'alcool par semaine, mais si ça peut faire baisser un peu les limites dans lesquelles nous, les femmes enceintes, sommes contrites ces temps-ci, j'applaudis!

Pas le droit de manger des sushis, du steak saignant, de la charcuterie, des produits non pasteurisés, etc. On ne devrait même pas se teindre les cheveux ni utiliser du fixatif si on écoute tout au pied de la lettre! On est rendus à la limite de la paranoïa!

À chaque fois que j'ose m'approcher de ces limites qu'on m'impose, j'ai peur qu'on me juge et j'angoisse de faire du tort à mon bébé, alors que je devrais simplement être sereine et calme, pour son bien, également!

Oui, je suis totalement d'accord à être plus vigilante pour le bien du bébé, mais il me semble que tout est une question de gros bon sens et de modération, que ce soit pour l'alcool ou pour tous ces autres interdits que l'on doit respecter!

Et sachez que je me plie tout de même à ces limites, mais non sans frustration!
Et je l'avoue, la semaine passée, j'ai transgressé les règles, j'ai léché une spatule sur laquelle il y avait du mélange à gâteau contenant un oeuf CRU! Maintenant, attendons de voir si ma fille aura 2 ou 3 yeux...

Anonyme a dit…

Je pense que vous avez encore pogné les nerfs trop vite! Il est dit ici qu'en sachant qu'on peut boire jusqu'à 2 verres de vin par semaine, on ne se sentira plus coupable de boire un fond de coupe au resto 1 ou 2 fois pendant la grossesse! Nulle part je sens qu'on encourage la femme enceinte à se souler! Peut-être qu'un petit verre de vin vous ferait du bien les angoissées!

Anonyme a dit…

De tous les médecins vus quand j'étais enceinte, aucun ne prônait l'abstinence à l'alcool ou au café. Tout est dans la modération. Un café par jour, il n'y a pas de quoi capoter. Un verre de vin de temps en temps non plus.

Solène a dit…

Dire que j'aurais pu agrémenter mon seul repas à vie au Toqué d'un grand cru. Zut! ;)

Evely a dit…

Dans mon cas c'était pas compliqué, le vin rouge me levait le coeur, alors pas trop dur l'abstinence. J'ai qu'en même prit mon demi verre de blanc à noël et je me suis sentie coupable, alors oui des bonnes nouvelles comme ça j'en prendrais souvent. Je ne penserais même pas prendre un verre au complet, mais de ne plus avoir cette pression sur le dos à savoir qu'une goute d'alcool c'est néfaste fait du bien.

Quand il y a eu la crise de la listériose j'étais enceinte de quatre mois et c'était Ma fromagerie qui s'est fait fermée et les médias disaient que six femmes ont fait des fausses couches a cause de la listériose de cette fromagerie. J'étais paniquée au point que mon médecin est venu chez moi pour me calmer. Il m'a dit que non seulement j'allais avoir un P'tit Clown en santé, mais qu'en plus pas une de ces fausses couches ne pourra réellement être attribuable à la fromagerie et la listériose. Je sais pas si vous avez suivi l'histoire, mais il a dit vrai dans les deux cas... bien sûr les médias ont pas fait autant de vague pour dire que les fausses couches n'avaient pas de lien.

J'ai mangé des sushis pendant ma grossesse. Une place où j'ai été voir le proprio et le chef leur expliquant qu'enceinte j'ai pas le droit aux poissons crus, ils ont nettoyé à fond la surface de cuisine et m'ont fait des sushis aux crevettes de tout plein de manière.

La leçon a retenir de la conclusion de Dr Kelly n'est pas que deux verres sont acceptable, c'est que la culpabilité à outrance n'a pas sa place. Le gros bon sens c'est de ne pas tomber dans les extrêmes.

Quand je serais enceinte de bb2 je vais retourner au resto de sushi voir le proprio pour des sushis spécial femme enceinte, je vais prendre un demi verre pour une occasion spéciale et je vais manger du fromages pasteurisés sans avoir peur du couteau qui a été utilisé pour le couper. c'est ça le GBS selon moi

Belle coccinelle a dit…

Ouf, tout un débat ajourd'hui!

Je suis d'accord avec le billet car je crois qu'il a été écrit avec humour et qu'il ne faut pas le prendre au pied de la lettre (suivant les (z) depuis un bout de temps).

J'ai moi-même eux deux enfants, en utilisant MON gros bon sens - c'est éléments sont très personnels. J'ai bu quelques verres de vin pendant mes grossesses, j'ai continué à prendre mon café par jour et j'ai mangé des sushis végétariens et aux crevettes. AVEC MODÉRATION. Et mes enfants sont en excellente santé, n'ont aucun problèmes de développement ou d'apprentissage, sont dans les meilleurs de classe.

On oublie aussi rapidement les cas de nos parents. Ma mère, pendant ses grossesses (de moi et ma soeur!) a fumé (mon père aussi), elle a but de l'alcool (peut-être pas toujours avec modération), s'est teint les cheveux, etc. Évidement, ils ne connaissaient pas tous les risques qui étaient associés à ces comportements - et ne ressentaient pas la culpabilité présente de nos jours.

Aujourd'hui j'ai 40 ans, ma soeur 35ans, nous sommes toutes les deux des diplômées universitaires et j'ai réussi à faire deux magnifiques et intelligents enfants plein de vie.

Finalement, cette étude nous enlève de la culbabilité, présente partout pour les mères et pères, afin de vivre une grossesse dans le bohneur, la joie et le calme... je crois que nous sommes d'accord qu'ils sont tous des éléments essentiels au bien-être de nos bébés.

SaM a dit…

Je n'ai jamais eu autant envie d'alcool que pendant mes grossesses ! D'habitude je ne bois pratiquement pas. Mais la ... ! Je me suis autorisé quelques fonds de coupettes de Champ' ou de bon vin ... raisonnablement ; bien moins que 2 verres par semaine en tous cas ! Mais souvent le regard et les remarques des autres vous gachent tout votre plaisir. Il faut argumenter, se justifier .... et souligner que les contrariétés, c'est treeeeeeeeeees mauvais pour une grossesse épanouie ;-)

Je trouve très bien que de telles études soient menées car cela nous permet d'évaluer le risque en connaissance de cause et de ne pas se mettre la rate au court-bouillon alors qu'on est bien en dessous des limites de dangerosité.

La règle que je m'étais fixée, c'est pendant les 3 premiers mois : tolerance zero. Tous les organes se forment, c'est vraiment une phase critique. Pour les 6 mois suivant, on relache la pression, avec un GBS comme vous dites ;-)

Bubulles a dit…

On est une belle gang ici à avoir été conçues dans les années 70 et 80 ou nos mères mangaient du salami, fumaient leur paquet de Rothmans et buvaient leur Baby Duc sans culpabilité. Sommes-nous toutes atteintes du SAF pour autant ? pas certaine.

Je ne crois pas pour autant qu'il faut revenir en arrière et retourner au libertés d'avant. toutefois, la paranoia dont nous faisons les frais aujourd'hui on pourrait s'en passer.

Je n'ai presque pas touché à l'alcool durant mes grossesse, en fait je me suis permise quelque fois de tremper mes lèvres, de gouter, mais jamais plus qu'une gorgée, j'avais l'impression d'étouffer mon enfant. Et j'ai trouvé cela tellement frustrant, d'autant plus qu'enceinte mes sens de l'odorat et du goût devenant plus développés j'ai gouté des vins comme je ne les avais jamais goûté avant. Des expériences inoubliables !

Au secours, mon fils m'apprend la vie ! a dit…

Je suis pas enceinte et ne le serai plus, mais je l'ai été à l'époque où on ne nous disait pas encore qu'il ne fallait rien boire. J'ai donc bu. Avec grande modération s'entend. Et si tu savais comme je me sens mieux depuis que j'ai entendu parler de cette étude ! Quand le corps médical découvre 10 ans après la naissance de ton enfant qu'il fallait pas faire ci ou ça pendant la grossesse sous peine de causer des dommages irréparables, bonjour la culpabilité !

Unknown a dit…

Ce qui veut dire que toutes les générations et civilisations précédentes qui ne se sont pas privées de boire du vin pendant leur grossesse ont eu plein de bébés malformés??? :) Et nous qui sommes le résultat de ce manque de prudence?
C'est sûr que la science nous apprend plein de choses que l'on ne savait pas sur notre fonctionnement, mais quand même, il faut relativiser et ne pas prendre tout au pied de la lettre. Il y a une marge énorme entre quelques verres et l'alcoolisme. Je préfère effectivement boire un verre ou deux toutes les semaines que d'aller chez Mac Donald ou manger des chips et des sucreries.