samedi 28 février 2009

Tu te sens vraiment imparfaite quand... (prise 8)

... ta fille, qui est dans le plâtre depuis six semaines du tronc aux orteils, se réveille deux fois dans la même nuit en criant: «Ça PIIIIIQUE! Gratte-MOI! Gratte-Moi! Gratte-MOI!».

Tu la retournes sur le ventre, tu grattes autour du plâtre et tu lui refiles un suppo de Tylenol pour la calmer...

La même séquence se répète la nuit suivante: pique-ventre-gratte-suppo.

Et tu te rends compte, deux jours plus tard, qu'elle avait... un bout de croquette de poulet collé en haut des fesses!

Une heure de répit (minimum!)

C'est ce qui m'est venu à l'esprit quand je suis tombée sur cette «chaise à dessin» vraiment cool l'autre jour.

Je ne sais pas pour vous, mais au-delà de l'aspect éducatif, ce qui prime par-dessus quand vient le temps d'acheter un nouveau jouet, c'est la durée approximative de répit qu'il va ME procurer.

Ainsi, j'ai volontairement égaré les bacs de Polly Pocket la dernière fois que mes filles ont dépassé mon barème des «deux demandes aides pour un jeu».

Je les ressortirai dans quelques mois... quand elles se rendront compte de leur disparition et -qui sait- j'arriverai peut-être à étirer ça jusqu'en juin et à les présenter dans un joli emballage... juste à temps pour leur anniversaire!

vendredi 27 février 2009

Trois mois en pyjama


Dimanche prochain, je pourrai dire qu'à quelques heures près, ma fille vient de passer trois mois en pyjama.

C'est un peu gênant à avouer: je ne met jamais de «vrais» vêtements à mon enfant. Elle a passé Noël en pyjama, est allée aux retrouvailles des cours prénataux en pyjama (les autres bébés portaient pantalons et chandails), sort au resto en pyjama, etc.

Elle a porté un «kit» pantalons et chandail une seule fois, pour faire plaisir à ma belle-soeur qui l'avait offert. Aussitôt la belle-soeur partie, bébé était de retour à ses non-vêtements habituels.

Petite, j'ai toujours détesté les Barbies. Avez-vous déjà essayé d'enfiler une robe de soirée à une Barbie? C'est loooooong. Les bras ne veulent pas rentrer. On passe tout près de déchirer ladite robe. On rage.

Pour moi, habiller un bébé relève de la même expérience. Ça ne déplie pas les bras quand il faudrait. Ça chigne. Ça plie les genoux bien serrés. Côté collaboration, c'est zéro (comme chanterait Julie Masse).

Alors pour m'éviter ce plaisir, je laisse ma fille en pyjama. Et je crois qu'elle m'en remerciera. Qui ne pousse pas un petit soupir de soulagement en enlevant ses jeans le soir? Avouez qu'on est bien mieux dans des pantalons de jogging, aussi laids soient-ils.

Mais voilà, quand on est adulte, passer une journée en pyjama, ça veut dire qu'on est malade. Et même malade, on ne s'accorde pas souvent le droit de ne pas s'habiller pendant toute une journée.

C'est donc seulement quand on est enfant qu'on peut véritablement apprécier le plaisir de ne pas s'habiller. Une fois adulte, on se sent toujours légèrement coupable d'avoir passé une journée entière en tenue de nuit.

À trois mois, ma fille ne se sent coupable de rien. Moi un peu.

Mais soyez rassurés, à partir de 16 ans, je l'habille comme tout le monde!

(Z)Imparfaite invitée: Marie-Eve

jeudi 26 février 2009

Objets de chantage

J'ai commencé ma collection quand les enfants avaient autour de deux ans. Remplis d'innocence, ils s'offraient à l'objectif sans se douter que des années plus tard, ils allaient le regretter amèrement. Et depuis, j'accumule les éléments de preuve dans un coffre-fort (ok, ok, une vulgaire clé USB...) en attendant le Jour J, celui où je pourrai obtenir des faveurs de leur part malgré l'âge ingrat de l'adolescence en les menaçant d'envoyer les moments les plus embarrassants de leur enfance par courriel à leurs amis... ou de tout balancer sur YouTube ou sur leur profil Facebook.

Des exemples?

Il y a cette vidéo tournée alors que Momo avait à peine 3 ans alors qu'elle s'offrait en spectacle en petites culottes en faisant une chorégraphie de son cru sur Lady Marmelade (elle était une grande fan de la B.O. du film Moulin Rouge dans sa jeunesse!). Et qu'a-t-elle d'embarrassant cette chorégraphie? Debout sur un petit banc, Momo monte et descend sa petite culotte au rythme de la musique... D'un chic fou!

Ou cette autre vidéo de Lolo qui se pense «viril» et danse sur un succès Mika (!)... la Pull-Ups pognée dans les chevilles!

Sans oublier ma série de photos des enfants qui dorment dans l'auto avec , en gros plan, d'immenses coulisses (que dis-je, des rivières!) de bave qui s'échappent de leur bouche.

Bref, je n'en manque pas une... et pas question de diffuser ces perles avant une dizaine d'années... C'est vraiment trop cruel d'humilier un enfant quand on peut s'en servir contre un (futur) ado arrogant!

mercredi 25 février 2009

Nous? Là? Eh oui... pour la cause!

On jubilait déjà à l'idée que Mère Indigne allait bientôt lancer sa série Webtélé. Quelle ne fut pas notre surprise d'être invitées à former le sélect panel de mères blogueuses au lancement à Radio-Canada avec l’animatrice France Beaudoin, l'auteure Caroline Allard, Christine de Mamamiiia! et Martine des Banlieusardises.

Nous, crédibles? Nous, les recrues non émérites? Nous, le Bloc Pot des blogues de mères? Nous, les (Z)imparfaites?

NOUS??

Sérieux?????

Comme on n'en est plus à une humiliation près, on a dit «oui».

Puisqu'on a épuisé nos réserves de rosé (et qu'il était 11h30 un lundi matin et qu'on était de surcroit au bureau!), on s'est rabattues sur un double espresso. Et c'est ensuite qu'on a réalisé qu'on serait sous peu démasquées.

Qu'on allait peut-être perdre la face.

Et, sans aucun doute, devoir enlever nos sacs de papier brun!

Et ce, alors que nous avions presque réussi à préserver notre anonymat dans nos milieux de travail (et auprès de nos mères et de nos conjoints)...

Mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour propager notre ras-le-bol de la perfection maternelle!

Et Mère Indigne a promis qu'il y aurait du rosé ;-)


****

Et puisque vous avez été les premières à joindre les (Z)imparfaites, vous êtes invitées. Enfin... seules les mères blogueuses, c'est la consigne. (... tant pis pour Garamond!)! Envoyez-nous votre e-mail et nous vous ferons suivre une invitation. À bientôt!

Le silence vous inquiète-t-il?


Selon un article paru dans The Guardian, il faudrait s'inquiéter quand les enfants sont soudainement silencieux .


Révision de la règle à la sauce (Z)imparfaite...


Même si c'est calme, il ne sert à rien de paniquer quand....


- il y a plusieurs enfants ensemble. Ne vous inquiétez pas, il y en aura toujours un qui viendra "stooler" les autres s'ils font une énorme bêtise.


- c'est calme depuis moins de 12 minutes. C'est notre barème!


- le petit bricole. À moins de lui avoir laissé une paire de ciseaux (et les cheveux de sa soeur!), des pots de peinture (ouverts) ou de la colle liquide. Une cartable avec des feuilles mobiles et des crayons de couleurs lavables (alléluia quelle invention!), c'est parfait pour savourer le silence pendant qu'on lit dans son bain...


- Junior regarde un film. Tous les personnages sont capables - mieux que nous! - de faire taire nos petits...


D'autres situations où on ne devrait pas paniquer et aller zieuter dans le salon pour voir ce qu'ils font?


Décidément, on a encore besoin de se rappeler que ça se peut des enfants tranquilles... parfois!

mardi 24 février 2009

Célébrer tes choix de vie


La neige de février m'a toujours déprimée. Il me semble que l'hiver agonise et est totalement interminable. En plus, j'ai beau faire toutes les pirouettes inimaginables avec notre budget: impossible de s'expatrier dans le Sud. Alors, je me résous à prendre mon mal en patience en misant sur le chocolat chaud, les raclettes et les soirées de films bien collé en famille pour me faire oublier le sable et le soleil chaud. J'y arrivais. Avec peine, je l'avoue (je verdis de jalousie chaque fois que je vois une amie - célibataire faut-il le préciser - boucler ses valises pour aller déposer ses fesses sur une plage dorée...), mais j'y arrivais.


Jusqu'à ce que papa (im)parfait revienne à la maison avec en main une invitation. Un obscur ami se marie. Du genre ami du cégep retrouvé depuis quelques années, mais dont leur rapport se limite à un match de hockey chaque semaine. Bref, le-dit ami se marie.


Ouinnnnnn.... PIS?? Je n'en veux pas de son invitation. Je ne veux pas aller le voir dire OUI. Je ne veux pas d'un (bien sûr!) enterrement de vie de gars. Je ne veux pas que sa future épouse ne se sente obligée de m'inviter à sa soirée pré-mariage. Je ne veux pas payer une gardienne pour qu'on aille perdre notre temps - euh ... assister à leur mariage! Je ne veux pas m'acheter une robe que je ne remettrai jamais. Je ne veux pas leur donner 250$ même si je vais avoir un "bon" souper. Je voudrais aller à un resto que J'AI choisi. Je ne veux pas perdre un samedi d'été (sûrement le plus beau!) pour aller là où je ne connaîtrai personne. Je ne veux pas faire semblant d'être heureuse. Je ne veux pas. Je ne veux pas BON!!!!!


C'est là que j'ai réalisé qu'avec tous les cadeaux que j'ai donnés à tous ceux qui se sont fiancés (eh oui ça existe encore!), mariés (et donc deux enterrements de vie de fille/gars!), shower de bébé, naissance du bébé, baptême du bébé, anniversaires multiples (des amis éloignés et leur progéniture), etc., j'aurais pu me payer des vacances dans le Sud pour briser la monotonie de février. Et pas juste une semaine. Deux semaines. Pour 4. Dans un tout-inclus, 6 étoiles. Je me suis mariée, moi? J'ai-tu fait baptiser les enfants pour me téter de nouveaux cadeaux? J'ai eu besoin de réunir 45 personnes pour mon shower?


Et, je vais avoir l'air cheap - mais j'ai mon voyage dans le sud de travers dans la gorge - ces personnes qui nous assomment d'invitations à venir partager leur journée d'amour ou célébrer la venue de leur 8e merveille... ne m'ont jamais appelé pour me demander comment ça va, ne m'invitent même pas à souper chez eux et n'ont jamais donné un cadeau à mes enfants.


Bon, je sais que ça ne paraît peut-être pas, là là, mais je ne suis pas une grincheuse. J'aime les fêtes et les occasions de se retrouver en famille ou entre amis. Comme mon amie (Z)imparfaite, préparer un "party" me met de bonne humeur. Et cela fait des semaines qu'on parle de la fête du trio des mini (Z)imparfaits. J'aime les rituels qu'on se crée en petit groupe serré. Ça renforce les liens, ça rend infiniment heureux et ça nous fait une foule de souvenirs à raconter plus tard. Mais, je n'en peux pu de célébrer le choix de vie des collègues, des cousins éloignés, des amis retrouvés, des lointaines connaissances, etc. Je ne suis pas seule! Dans Sex in the City, Carrie - l'héroïne principale - a déjà fait les mêmes calculs que moi. Bref, j'ai un profond malaise avec les invitations des pseudos-amis qui se sentent obligés de nous inviter à leur réception (pourquoi? Je ne serais pas insultée!! Sachez-le!) et ma difficulté à refuser... Mais ce temps est révolu. Je pile mes sous pour un voyage dans le sud. Et je promets solennellement qu'une fois sur la plage, je vais lever mon verre de Rhum&Coke à la santé de tous ceux qui m'auront invité à célébrer leur choix de vie auxquels je n'aurais pas assisté!


Tchin tchin!

dimanche 22 février 2009

Pipi caca

Junior est un fan fini du Grand Voyage de Monsieur Caca? Voici un cadeau tout désigné pour lui: Monsieur Caca en personne, accompagné en prime de Madame Pipi!

Douces et inodores (!), les peluches irrévérencieuses Pee & Poo ont déjà leur fan club sur le web. Et on les adoooore chez les (Z)imparfaites!

Juste pour entendre le petit dernier répondre «Monsieur Caca!» à la question «C'est quoi ce toutou-là?» de belle-maman crispée, ça vaut la peine d'investir 40$ US!

Et on se fait une joie de les offrir à toutes les amies parfaites qui nous font l'honneur de nous inviter à leur shower-de-premier-bébé en espérant recevoir le moniteur de surveillance audio/vidéo dernier cri. Et on se croise les doigts, en espérant que Monsieur Caca devienne la doudou inséparable de leur future 8e Merveille du Monde!

samedi 21 février 2009

T-shirts imparfaits

À gauche:
Pour donner des torticolis à tous les curieux quand on fait l'épicerie avec Bébé.
À droite:
Un bouton volume sur nos enfants?
Un rêve presque réalisé!







À gauche:
Déjà accroc à 2 ans?
À droite:
"Chéri! Je crois que Bébé a quelque chose dans sa couche!"


On retrouve ces fabuleux t-shirts ici et ici. Dommage qu'on ne puisse pas en trouver plus au Québec. En attendant, on peut se rabattre chez H&M pour des chandails qui sortent un peu de l'ordinaire.

Votre préféré?

vendredi 20 février 2009

Mémères de centre d'achats


C'est fait: ma fille a eu sa première crise de centre d'achats.

À deux mois et demi, elle m'a montré clairement devant tout plein de gens qu'elle n'aime pas magasiner. La crise était parfaite, rien à faire pour la consoler. Bébé voulait dormir, mais les néons agressants du centre d'achats semblait la garder réveillée. Bref, elle braillait haut et fort, y'était temps que je sacre le camp.

Le temps de me rendre vers la sortie, j'ai rencontré tout plein de gens, pour la plupart des retraités qui, tout comme moi, tuaient leur jeudi après-midi dans les magasins.

Devant ce petit être qui criait son désespoir profond, j'ai eu droit à des sourires complices ou attendris, mais j'ai aussi eu droit à toute une panoplie de conseils.

Une dame a réussi à me mimer (oui, oui, mimer) qu'elle pensait que ma fille avait mal à l'estomac.

Une autre a cru bon de me dire, comme si je ne l'avais pas encore remarqué, qu'elle était «choquée». Merci, je n'avais pas vu qu'elle était mauve et qu'elle ne respirait presque plus tellement elle était enragée.

La dernière gérante d'estrade, je l'aurais égorgée. Elle s'est arrêtée à ma hauteur, a fait un «ohhhhh», et après les questions d'usage (c'est une fille? elle a quel âge?) lui a pris la main.

«Elle a les petites mains froides», qu'elle m'a dit.

«Euh, scuse chose, d'abord pour constater que ma fille a les mains un peu froides, il a fallu que tu lui touches. C'est l'hiver, les microbes prolifèrent et je ne te connais pas. Donc tu ne touches pas. Ensuite, penses-tu vraiment qu'avoir les mains un peu fraîches peut causer une crise de cette ampleur?»

C'est ce que je lui ai dit. Texto.

Dans ma tête, du moins.

Mon sens de la répartie est génial, dans ma tête.

Dans la vraie vie, j'ai fait «huh huh» et j'ai couru vers la sortie.

On ne me reprendra pas de sitôt à magasiner avec un bébé.

(Z)Imparfaite invitée: Marie-Eve

jeudi 19 février 2009

L'autorité parallèle


Vous en connaissez des gens autour de vous qui croient dur comme fer qu'ils ont engendré la 8e merveille du monde? Leur enfant est donc beau, donc fin, donc drôle, donc tout... Bizarre! Car, vous quand vous regardez la supposée merveille vous ne saisissez pas du tout. Celle-ci a une lueur dans les yeux qui vous fait frissonner. Comme si Supposée-Merveille a saisi la faille chez ses parents et qu'elle en profite. Voire plus: elle manipule ses parents comme un pantin.


Ces parents obnubilés ont la fâcheuse manie de ne jamais vouloir contrarier Supposée-Merveille. Et donc personne ne doit intervenir auprès de Supposée-Merveille pour ne pas brimer son développement ou entacher (qui sait, de façon permanente) son estime de soi! Perso: pas capable! Ni de l'enfant, ni des parents.


Je me rappellerai toujours une rencontre avec d'autres mamans où tous nos enfants jouaient dehors sur une mini glissade. Nous étions dans le royaume de Supposée-Merveille qui agissait en tyran. C'était toujours son tour sur la glissade. Toujours. Il bousculait les autres enfants, passait sans gêne devant eux, écrasait une main au passage, etc. Un vrai dictateur de la glissade Little Tikes. Premier regard vers sa mère: elle est occupée à sortir le plat qu'elle avait apporté sur la table du buffet. Je suis soulagée: elle a probablement rien vu. Voilà pourquoi elle n'a pas averti Supposée-Merveille. Je m'approche de la glissade. Il me semble que mon regard noir et mes bras croisés auraient dû lancer un message clair. Je surveille. Je suis là. Je vous regarde. N'importe quel enfant gentil aurait fait un double effort pour paraître encore plus gentil. Rien n'a atteint Supposée-Merveille qui a continué à piquer le tour des amis, écraser des doigts et distribuer les coups. Ça va faire, bordel! J'instaure le "tour de rôle" et je demande calmement à Supposée-Merveille de ne pas faire mal à ses amis. J'ai été d'une diplomatie exemplaire, car si j'avais pris mon propre enfant en flagrant délit de méchanceté ainsi, il aurait servi un avertissement sans gant blanc. Le respect est primordial chez nous, ailleurs: peu importe. Bref, j'avertis Supposée-Merveille qui me lance un de ses puissants regards noirs. Ça me perturbe un peu, mais voyant la bonne humeur des autres enfants, libérés de son emprise, je me sens presque comme un super héros ayant rétabli l'ordre. Fière de moi, je retourne papoter avec les autres mamans jusqu'à ce que j'entende au loin les lamentations de Supposée-Merveille qui renifle dans le cou de sa maman. Et le coup final, les paroles de la maman m'achèvent: "Je sais, mon trésor, ce n'est pas facile de partager ta glissade. Tu as de la peine? Viens, je vais te faire un gros câlin. Tes amis vont te laisser y aller. Vous voulez lui laisser un tour, les amis? Hein?". Elle venait en 15 secondes de bafouer mon autorité parallèle. Incapable de comprendre que leur enfant n'a peut-être pas été exemplaire! "Il faut savoir comment le prendre. C'est un grand sensible!", qu'elle nous dit en revenant dîner avec les autres mamans. Un grand sensible??? Un puissant manipulateur, plutôt!


Mais il y a pire encore. Le regard méchant, manipulateur et conquérant de Supposée-Merveille qui me défie par dessus l'épaule de sa maman qui lui tapote le dos. "J'ai gagné, tu vois bien! ENCORE!" que je décode. Il a compris qu'il pourra refaire son manège, manipuler ses parents et gagner chaque fois qu'on lui imposera des règles de conduite en société.


Mais dites-moi quoi faire devant ces enfants monstres? J'aurais envie de secouer les parents. Leur montrer l'envers de leur Supposée-Merveille. Mais est-ce que ça aurait un impact? Probablement que non. Reste que ce sont ces mêmes parents qui prennent le bord de leur enfant en toute occasion, croyant qu'ainsi l'enfant sera bien protégé et mieux armé pour affronter la vie. À moins que ce ne soit les parents qui ont de la difficulté avec l'idée que d'autres personnes qu'eux exercent une certaine forme d'autorité sur leur petit chéri? L'autorité parallèle est-elle si effrayante? Perso, j'aime bien passer le flambeau. Surtout que le message est souvent bien mieux compris et assimilé quand il ne provient pas de moi. Mais bon... à bas les 8e merveilles!

mercredi 18 février 2009

Le meilleur d'eux-mêmes? Pour les autres!

Pourquoi mes enfants gardent-ils le meilleur d'eux-mêmes pour les autres? C'est une question à laquelle je n'ai malheurement pas encore trouvé de réponse...

L'éducatrice de PetitLoup à la garderie: "C'est un enfant tellement facile et enjoué! Des crises? Ah oui? Hummm, on ne voit pas cela ici!"

La professeure de Choupinette: "Choupinette ignorer les consignes? Jamais! Avoir besoin de répéter? Ça ne m'est pas encore arrivé. Elle est tellement gentille!"

Grand-maman chez qui ils ont passé une nuit: "À 20h30, ils étaient couchés et dormaient tous les deux! Et ils se sont levés à 8h00 le lendemain matin!"

La petite gardienne occasionnelle des enfants: "Ça a été numéro 1, ils ont été sages comme des images...et ils ont tout rangé leurs jouets avant le dodo."
Invités chez des amis pour une fête sans les parents: "Ils ont mangé de tout sans rechigner. Oui, oui, ils ont dit s'il-vous-plaît et merci à toutes leurs demandes."
En tous cas, le bon côté de l'affaire, c'est qu'on me dit toujours à quel point mes enfants sont bien éduqués. Je vais le prendre pour moi... à défaut d'avoir des enfants sages et dociles à la maison!

(Z) Imparfaite invitée: So

mardi 17 février 2009

Parents adoptifs à temps partiel

On apprenait dimanche dans La Presse que le nombre d'enfants québécois adoptés via le programme de banque mixte de la DPJ est en hausse. Enfin!

Il y a quelques années, alors que nous désespérions TriplePapa et moi d'avoir des enfants, nous avions suivi tout le processus d'adoption québécoise, ce qui nous avait conduit tout droit à ce programme. À l'arrivée quasi-miraculeuse des nos triplés, nous avions décidé de retirer notre nom de la liste d'attente, alors que nous étions vraiment tout près d'être appelés. Nous en avions plein les bras avec nos trois minuscules bébés.

Autour de nous, deux enfants issus de ce programme ont été adoptés par une famille aimante et persévérante. Une famille tout près de nous. Si bien que nous sommes en mesure de constater, année après année, l'évolution de ces deux enfants qui ont eu la chance de trouver de nouveaux parents. Et nous ne pouvons nous empêcher de penser à tous ceux et celles qui remplissent les Centres jeunesses et qui n'ont pas leur chance... À celui ou celle avec qui nous formerions une famille si nos traitements de fertilité s'étaient soldés en échec.

Et des fois, Nadine l'autre (Z)imparfaite et moi, poussons notre imperfection commune à s'imaginer mères à temps partiel d'un petit bébé adopté que nous aurions la force d'accueillir une semaine sur deux étant donné la charge déjà bien lourde de nos deux familles respectives. Un petit qu'on dorloterait et aimerait chacune notre tour, tout en ayant une semaine de semi-liberté pour dormir et s'en remettre. Un enfant qu'on accueillerait dans nos familles à demi-temps, pour se réserver suffisamment d'énergie pour pallier à ses carences et à ses difficultés, et pour donner un maximum d'attention à tous les membres de notre famille élargie.

Une idée de fou, non?

Pas tant que ça! Nous formerions une famille non conventionnelle, c'est vrai, mais pas plus dysfonctionnelle que d'autres familles séparées et/ou reconstituées.

Pas plus fou que cette mère monoparentale californienne qui doit s'occuper de 14 enfants depuis la naissance de ses octuplés.

En France, il existe même une association faisant la promotion de la co-parentalité. Leur site Internet s'apparente à celui d'une agence de rencontres mais le but n'est pas de trouver l'âme soeur, seulement une autre personne chérissant le même désir, celui d'aimer un enfant.

Adoption, séparation, infertilité, parents de même sexe... la famille n'est plus ce qu'elle était du temps de nos grands-parents. Est-ce pire? Absolument pas. Car ces enfants issus de familles non conventionnelles ont un petit plus que le 13e bébé des familles de nos ancêtres n'avait pas: ils sont attendus, désirés et aimés plus que tout. Et ça, c'est bien tout ce qui compte dans une famille, n'est-ce pas? Aussi différente soit-elle...

lundi 16 février 2009

Tu te sens vraiment imparfaite quand... (prise 7)


Durant une pièce de théâtre, tu t'étires pour mettre ton bras sur le dossier des sièges des deux mini (Z)imparfaites pour les flatter un peu parce qu'elles ont peur et que tu t'aperçois après deux minutes que tu caresses...le genou du papa de la rangée d'en arrière!!!

Double honte, c'était un pétard probablement dans sa fin de semaine de garde et qui devait trouver mes méthodes de "cruise" assez primitives!!!

dimanche 15 février 2009

«Sortez-le quelqu'un!»

Ce qu'on peut être fiers de nos cocos quand ils font de mignons petits spectacles... Mais quand il faut endurer le clown surexcité qui recherche toute l'attention (il y en a toujours un, j'espère que ce n'est pas le vôtre!), ça devient une épreuve d'endurance de calibre olympique. Et quand le parent dudit enfant trouve ça drôle en plus, moi, ça m'achève!

Comme ici:



Si un jour ça m'arrive, je me pousse incognito et j'envoie un voisin récupérer le petit plus tard!

samedi 14 février 2009

La première fois

Jeudi, attendris, papa (im)parfait et moi regardions MissLulus faire sa toilette du soir. Pas de doute, c'est une grande fille. Ce n'est plus un bébé. Vraiment plus. Elle a des airs de grande fille. Mais a encore son coeur de petite. Et ça me réconforte.

Pour elle, tous les moments passés en famille "tous les quatre ensemble" sont magiques. Elle adore que nous soyons simplement les 4 à la maison. Elle n'est jamais allée jouer toute seule chez une amie - bon! autre que chez les autres mini (Z)imparfaits... mais ça ne compte pas, c'est comme de la famille!. Bref, hier, attendris, on s'est dit qu'on devrait en profiter car bientôt, elle préférera ses amis à notre présence. Mais il y a quelque chose qui me dit au fond de moi que le lieu de rassemblement sera... notre maison. Et ça me rassure.


J'en ai rajouté avec papa (im)parfait. On s'est même lancé dans une série enflammée de tout ce qu'on fera pour les enfants plus tard. Juste pour nous rassurer sur le fait qu'ils seront bien à la maison et qu'on ne leur fera pas trop honte. Jamais on ne fera ceci. Toujours, on fera cela, etc. Parce que nous, on aime autant la savoir chez nous, heureuse, en train de s'amuser au lieu de faire je-ne-sais-trop-quoi-chez-je-ne-sais-trop-qui! Je sais bien que ça ne me garantit rien, que je ne pourrai pas la garder pour moi, qu'elle volera de ses propres ailes, etc. Je sais tout cela, mais c'est juste pas rationnel. C'est tout!
Puis, hier, cette nouvelle est tombée et m'a jetée à terre: père à 13 ans . 13 ans!! Pas d'un poisson rouge, d'un chien ou d'un bébé Bout'chou. Non d'un vrai de vrai bébé! Si je calcule bien (malgré ma syncope!), 13 ans, c'est dans 7 ans! Je manque d'air! J'espère (je souhaite, j'inplore, je prie, je quémande, name it!) que dans 7 ans, je saurai encore ce que fait MissLulus après l'école ou durant le weekend. J'ai repris mon laïus de la veille: jamais ceci, toujours cela! Je sais, je sais! Aucune garantie. Mais tant pis! Ce mantra m'aidait à digérer la nouvelle!
Je trouve l'histoire d'une tristesse infinie. Voyons donc! 13 et 15 ans: on dirait le duo grand frère/grande soeur avec le nouveau-né de la nouvelle union de papa avec sa blonde. Déjà à 12 ans, je souhaite que MissLulus aient d'autres préoccupations que d'entretenir son couple. Vraiment, je trouve que les enfants s'en mettent beaucoup sur leurs épaules. Est-ce eux qui désirent grandir plus vite ou leurs parents qui les poussent à le faire? Notre faute ou la leur? Désirer vivre une vie d'adulte trop tôt: pourquoi? La question m'a turlupinée toute la soirée. J'ai eu envie de jeter tout ce qui ressemblait à du maquillage, des princesses en état de dépendance aigüe qui attendent un prince charmant idiot, une jupe que je trouvais tout à coup trop courte, etc.


Dans l'excellent dossier de l'Actualité, on apprend que l'adolescence arrive de plus en plus tôt et se prolonge plus tard qu'avant. Peu rassurant. Comment donner des bases solides aux enfants pour ne pas qu'ils déraillent? Parce qu'être papa à 13 ans, c'est une déroute.


Bref, quand MissLulus est arrivée en courant de l'école en me demandant si elle pouvait inviter une amie à la maison, j'ai souri. Hourra! On a encore reporté "la première fois" à plus tard.

vendredi 13 février 2009

Le petit garçon qui ne voulait pas dormir

1h du matin, j'ouvre l'oeil. Et j'aperçois une lueur suspecte sous ma porte de chambre. Je me lève. La lumière est allumée dans la chambre de Lolo. Son lit est fait, ses toutous bien classés sur la couette. La chambre est vide. Où est-il? J'entends la télé dans le salon. Et j'y retrouve Lolo, assis sur le sofa en train de regarder des infopubs nocturnes. DE QUECÉ?!?!

Depuis quelques semaines, Lolo semble être entré dans une phase de terreurs nocturnes. Il prétend qu'il a y des choses bizarres dans sa chambre et qu'il préfère désormais dormir les «yeux ouverts». Mais de là à se lever en pleine nuit...! Depuis, je suis que le qui-vive nuit après nuit, anticipant toujours de retrouver un zombie devant la télé. Et, surtout, de devoir supporter pendant toute une journée un garçon boudeur, renfrogné et frustré parce que surfatigué.

Mais Lolo n'a jamais été un grand dormeur. Trop curieux, attentif au moindre bruit, nerveux, anxieux. Dès ses premiers jours, alors qu'il pesait à peine deux livres dans son incubateur, il réussissait à se tourner la tête et à ouvrir un oeil pour tenter de voir qui venaient d'entrer ses mains par les trous de son cocon tout chaud. Il a fallu multiplier les astuces pour l'endormir et ce jusqu'à au moins 2 ans et demi. Nous l'avons plus d'une fois couché dans la salle de bains en laissant couler de l'eau du robinet. Et fait jouer toutes les nuits en mode «repeat» le premier CD de Pierre Lapointe... qui réussissait à l'endormir à tous coups! Et pour qu'il arrive à faire une sieste, il fallait lui mettre une couverture sur la tête comme à un oiseau et le laisser osciller dans sa balançoire jusqu'au réveil (non, ça je ne l'avais pas lu dans le Mieux vivre...!)

Mais ce n'est rien comparé à Rhett Lamb, un petit garçon de 3 ans qui n'avait jamais fermé l'oeil (quelques minutes de sommeil par jour, imaginez !!!), jusqu'à ce qu'il subisse dernièrement une opération risquée pour régler ce problème médical. Conséquence de cette maladie neurologique rare: le petit était toujours de mauvaise humeur et n'arrivait plus à communiquer tellement il était à boutte. Toutes mes sympathies à sa mère... Madame, vous venez de sortir de l'enfer!

jeudi 12 février 2009

Délicieuses irrévérencieuses... c'est nous!


Ici, sur Châtelaine, sous la plume de Josée Blanchette.


Merci !

Le bonheur du joyeux bordel


C'est moi où il y a des maisons dans lesquelles on entre et où on ne pourrait jamais deviné que des enfants y habitent tellement tout est trop parfait et immaculé. Aucun jouet ne traîne. Aucun dessin sur le frigo. Aucune voiture dans le corridor. Aucun crayon de cire sur le comptoir de cuisine.


C'est un peu l'effet de cette maison. On déclarait que tout dans cette "luxueuse maison de Carignan a été pensée pour combler les rêves les plus fous de deux petites filles". J'imaginais un décor complètement flyé. Des jouets partout. Des piles de livres, un coin de déguisement avec une pôle remplie de costumes, des cachettes secrètes, des coussins, des divans poilus rose fushia, des couleurs vives, des tables à dessin avec mille boîtes de trucs achetés chez Omer deSerres, etc. Déception. Même leur théâtre (voir la 14e photo) est terne. Plate. Le nôtre, acheté pour moins de 20$ dans une vente de garage et peint selon les élans artistiques du moment des enfants est plus attrayant. Un "royaume pour enfant"? Réellement. J'aime mieux mon joyeux bordel. Ici pas d'étages consacrées aux adultes et d'autres aux enfants. On cohabite dans un espace où chacun est le bienvenue. Où on peut construire une maison en drap ou faire du bricolage sans avoir besoin de zones délimitées. C'est sûr que ma maison ne sera jamais l'objet d'un reportage grandiloquent comme celle-ci, mais j'y sens les enfants... bien!
Et de toutes façons, mon banquier s'évanouirait si j'arrivais avec une demande d'hypothèque de presque 1,4 million. Faut être fou... Croire que le bonheur s'achète en coup de 100 000$, de fresques peintes à la main... mais dépourvues de fraîcheur enfantine.

mercredi 11 février 2009

Au rayon des céréales...

Il avait tout du père parfait et son panier d'épicerie en faisait foi, débordant de légumes bio, de pains complets et de jus additionnés de toutes les vitamines, calcium, oméga-3-alléluia!

Je l'ai croisé au rayon des céréales avec sa petite qui le suppliait de choisir elle-même sa boîte. Avisé, le bon père la dirigea tout droit vers l'étalage de muesli et lui donna le choix (la bonne vieille méthode!): amandes et canneberges ou raisins secs. La petite se mit aussitôt à chialer. «Non papa, je ne les aime pas celles-là! Je veux choisir papa, s'il vous plaît, s'il vous plaît, s'il vous plaît...»

Captivée par la scène qui se jouait devant moi, je prenais tout mon temps, jaugeant les innombrables sortes, des plus sucrées aux plus fibreuses... Jusqu'à ce que le père patient, qui multipliait les arguments pro-muesli, jette un regard outré sur la boîte de «Squares à l'avoine à saveur d'érable» que je venais de déposer dans mon panier.

J'entrepris donc de poursuivre ma croisade alimentaire, tout de même déçue de rater l'issue du mélodrame...

Mais qu'elle ne fut pas ma surprise de croiser à nouveau le duo et d'apercevoir, coincée entre la boîte de riz brun et le lait écrémé, une belle grosse boîte de Lucky Charms! Y a-t-il pire, dites-moi, au rayon des céréales?

Bizarre, il ne m'a pas rendu mon sourire...

mardi 10 février 2009

Caillou pourrait-il aller se perdre chez les Innus?


Alléluia! Caillou part dimanche! Et on souhaite qu'il ait en mains un aller simple vers les îles Mouk-Mouk. Car Caillou et ses Innus, on n'en peut plus!

Depuis au moins cinq ans (si notre mémoire est bonne), chaque hiver, Caillou revient hanter le Biodôme. Euh!?! Au Biodôme, personne n'a flashé que leur public cible grandit et que si l'exposition ne se renouvelle pas, ça devient comment dire... redondant?

Et c'est de la mauvaise publicité. Sur les affiches et dans les pubs, on voit Caillou dans son petit habit blanc de Bonhomme Pillsbury. Cette promesse d'exotisme (!) s'évanouit d'un seul coup quand on le croise enfin dans un des écosystèmes bourrés de poussettes et de bébés chigneux et qu'on retrouve... l'affreuse vieille mascotte toute peluchée. Mauvais choix: la moitié des enfants de 2 ans ont peur des mascottes. Et ceux qui le tolèrent le trouvent franchement has been (nous inclus!)

Et puis quoi? Le faux tipi doit être payé depuis le temps, le livre géant aussi et l'exposition a sûrement été rentable... Alors qu'on passe à autre chose! Au pire, il doit y avoir un moyen de le modifier un peu? Caillou chez les Mohawks? On colle une couple de paquets de cigarettes sur le tipi et c'est un tout autre monde qui s'ouvre aux gamins (bon, pas très politically correct, on en convient, mais ça vaudrait le détour cette fois!)

Un spectacle marche bien? On reprend la même formule année après année! Le Planétarium fait la même chose avec Draco. Quand tu l'as vu une fois, quel est l'intérêt d'y retourner? La formule est peut-être économique mais, franchement, très nulle! Et après on dira qu'on n'amène pas assez les enfants dans les musées. À quand un musée comme le Please Touche Museum de Philadelphie... ici!

En attendant, si le Biodôme lançait l'invitation à Toupie et Binou question de jeter un zeste de folie dans cet univers un peu trop statique, à Monsieur Craquepoutte ou à Diego l'ami des animaux, on serait prêtes à faire un effort et à retourner scruter le plafond à la recherche du damné paresseux (existe-t-il vraiment celui-là?) et même consentir à s'asseoir plus de trois minutes devant l'habitat surgelé des pingouins (à moins que ce ne soit des manchots?).

Mais de grâce qu'on nous débarrasse de Caillou! Qu'il prenne la route de Québec, de Sherbrooke ou de Natasquan et qu'il aille exaspérer d'autres enfants... et d'autres parents!

dimanche 8 février 2009

Trois petits pets et puis s'en vont

On adore fouiller dans les bibliothèques de notre "grande" ville fusionnée pour découvrir des petits bijoux de livres irrévérencieux qui font crouler de rire les enfants (et arracher bien des cheveux aux bibliothèques scolaires à cause de parents trop frileux!). Mais pour aimer la lecture, encore faut-il montrer aux enfants que la lecture peut être amusante. À force de vouloir "sacraliser" la lecture, faire attention aux si précieux livres (que l'enfant n'a même plus envie d'y toucher!) et délimiter ce qui est de la bonne ou de la mauvaise lecture, on bâcle dans le réel plaisir de lire qui se transformera ensuite en amour de la lecture... Et ceux qui râlent le plus devant des livres irrévérencieux mais adorés des enfants sont les parents les plus "wanna-be" sérieux, coincés dans des apparences lourdes et ennuyeuses... Il serait temps de leur administrer une bonne dose de dérision et de folie.

Donc, voici quelques petites lectures rigolotes pour ensoleiller votre dimanche après-midi. Des livres qui - c'est garanti - feront naître des gloussements chez les petits. Dieu que ça fait du bien de constater que de tels livres existent... Ça décoince, autant les petits que les grands...


- Pétunia, la princesse des pets. Parlant de "coincés", voici une princesse constipée par son rythme de vie ennuyeux et statique qui "explose" en différents sortes de pets. Ses parents, le roi et la reine, sont catastrophés du défaut odorant de leur fille unique. C'est le fils du jardinier qui viendra à bout de cet odieux inconvénient! PÉTUNIA, LA PRINCESSE DES PETS. Par Dominique Demers, illustrations de Catherine Lepage, Dominique et compagnie.

- De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête. Pauvre petite taupe! Se réveiller avec un caca sur la caboche, ce n'est pas la joie. Elle fait le tour de la ferme pour savoir qui a eu le culot de lui faire caca dessus. Elle examine donc toutes les crottes de ses amis pour trouver le coupable et se venger de façon terrible!
DE LA PETITE TAUPE QUI VOULAIT SAVOIR QUI LUI AVAIT FAIT SUR LA TÊTE. Par Wermer Holzwarth et Wolf Elbruch, Milan.




- Crotte de nez. Jules est un petit cochon... très cochon, disons! Et Julie, une précieuse brebis qui lève le nez sur son copain (trop sale à son goût!). Jules est amoureux de la belle qui ne veut rien savoir d'un dégoûtant cochon. Un jour, le grand méchant loup ultra-propre attrape les deux enfants et les jettent dans un sac. Jules est trop heureux d'être enfin près de sa douce. Le loup voulant les manger, Jules lui propose de commencer par lui. Le loup sort le cochon du sac. Mais au moment où il veut le croquer, Jules se met un doigt dans le nez, en ressort une énorme crotte de nez et... la mange! Le loup change de couleur. Jules continue et part à l'exploration de son autre narine et en ressort une autre crotte de nez encore plus gluante. Il la mâchouille comme il faut. Et pour achever le loup, il fait un énorme pet puant. Le loup s'enfuit. Le petit cochon, rusé, prend d'abord un long bain parfumé avant d'aller délivrer sa belle Julie.
CROTTE DE NEZ. Par Alan Mets, L'école des loisirs.
Bonne lecture...!

samedi 7 février 2009

Tu te sens vraiment imparfaite quand... (prise 6)

Tu achètes un jeu de quilles en plastique tout neuf. Tu l'installes au bout du couloir. Les enfants jouent. Quinze minutes plus tard, ils ont déserté l'endroit. Tu te résignes à ramasser le tout et... tu te rends compte qu'il manque une quille. Puis, tu passes plus de 15 minutes à la chercher et... tu ne la retrouves pas!

Le syndrome des jouets perdus reste un mystère irrésolu...!

Vivement le début de l'été!

Nous voilà au début de février et à quoi pense une mère (z)imparfaite comme moi? Je réfléchis à la thématique «géniale» qui animera l'anniversaire de mes triplés qui auront 6 ans le... 19 juin prochain! (Ben oui, imparfaite comme dans: «chus folle de même!»)

Que voulez-vous, la fête des enfants est le prétexte parfait pour le rassemblement annuel combinant famille et amis. C'est le début de l'été, la fin des classes, on prend notre premier rosé, on échafaude plein de projets estivaux (dont la moitié ne se réaliseront pas) et on fait habituellement notre première saucette dans la piscine.

Et comme c'est la seule fête de l'année (un avantageux 3 pour 1 !), j'essaie d'en faire un (petit) happening!

L'an dernier, ma thématique était toute trouvée dès la fin janvier: une fête de pirates et de sirènes (combo gars/filles oblige!) Tout l'hiver, j'ai fouillé les confins du web pour dénicher des idées de décor, de jeux, de surprises. Les enfants ont été mis à contribution et la planification de la fête a alimenté bien des discussions alors que l'hiver s'étirait. Si bien qu'à la mi-mai, j'avais déjà imprimé les cartes pour la chasse au trésor. J'étais fin prête pour le Jour J, plus excitée encore que mes propres enfants (qui l'étaient déjà pas mal)!

Folle? Sans doute un peu (beaucoup!) mais pas besoin d'une psychanalyse: j'ai toujours eu des anniversaires poches! J'efface ces horribles souvenirs de ma mémoire année après année à mesure que mes enfants fêtent leur anniversaire! Et ça réchauffe nos soirées d'hiver de planifier un jour de fête associé au début de l'été.

Alors, cette année, qu'est-ce que ce sera? Une symbolique de chiffres: 6 ans, 6 amis, 6 cadeaux à 1$? Non... 666, ça ne fait pas trop winner pour une fête d'enfants!

Une fête «poils et plumes» avec tout plein d'animaux à flatter? J'en rêve! Mais je ne suis pas cinglée non plus! Pas question de monter un chapiteau et d'accueillir un zoo dans ma cour! Deux chats, deux chiens, un cochon d'Inde, un hamster et une perruche feraient l'affaire...

Un «beach party»? On vide le bac à sable autour de la piscine et on se lance des ballounes d'eau? Pas très original... Mais c'est toujours amusant de viser grand-maman par «erreur»!

Une fête de «princesses et chevaliers»? On transforme le patio en château-fort et on enferme les tannants aux oubliettes? Pas bête!

Il me reste quelques semaines (!) pour me décider mais je m'enligne pour une thématique «fête foraine»: coupons à l'entrée, pop corn, slush maison pour petits et grands (extra rhum!) et vraie machine à barbe à papa (pour les papas soucieux de montrer leur savoir-faire en toutes occasions), des jeux d'adresse, un concours d'hommes forts et un clown pour «twister» nos demandes spéciales en ballounes. Il ne manquera que le lancer de l'homme-canon! Et si on le remplaçait par le lancer des enfants tout habillés dans la piscine? Succès assuré!

Bon, ça y est! J'ai déjà hâte à l'été!

vendredi 6 février 2009

À bas les s'il vous plaît!

Assise tranquille dans la salle d'attente du dentiste pendant que MissLulus se fait réparer une molaire, je savoure ce temps béni pour me plonger dans le même roman que je traîne depuis des mois.

Humm! La paix. Tout le monde chuchotte. Je me surprends à espérer que l'"opération" soit longue.

Puis, tout à coup: cris, chignage et voix étranges. "Ahhhhhhhhhhh c'est maaaaaaaaa catapulteeeeeeeee! Wouaaaahhhh! Au secourrrrrrs!" et "Brrrrrrrr! Paf! Sclak! Je vais te tuerrrrrrr!". Auditivement, je reconnais un enfant qui exagère les actions de personnages fictifs comme un mauvais épisode de Maya l'Abeille ou tout le monde crie, hurle et se lamente en boucle. Je me dis que le parent va intervenir dans la nano-seconde qui suit. Je lève les yeux. La mère ne bronche pas. Elle-aussi plonger dans son roman! Euh? Juste le temps de me questionner que je la vois relever sa tête. "Ahh elle va intervenir! Servir un puissant "tais-toi" ou "baisse le ton" à son fils!" que je me dis, trop optimiste. Elle dépose son livre sur ses genoux, se penche vers l'avant en croisant ses mains sur ses cuisses et prend une petite voix gnan gnan pour s'adresser à son garçon d'au moins 8 ans sur le même ton que si elle parlait à un nouveau-né: "Marc-Alexandre, mon chéri, pourrais-tu s'il te plaît parler un peu plus bas?"

"Mon chéri" ??
"pourrais-tu" ??
"un peu" ??
"plus bas" ??

J'ai failli m'évanouir. Depuis quand on dit "mon chéri" quand on veut lancer un message clair? Depuis quand on ajoute un "svp" quand on chicane notre enfant? Qui suggère à son enfant qu'il peut y avoir plus d'une réponse possible avec un "pourrais-tu"? Dire "plus bas" est-ce une pseudo tactique pour ne pas entacher son estime de soi?


Voyons donc! Les parents qui ajoutent des "svp" à leur demande comme ceux qui en plus réprimandent leurs enfants à coup de "mon poussin", "mon amour" ou autres dérivés mielleux m'exaspèrent. Ça anéantit toute tentative d'asseoir une portion d'autorité. Et surtout, le tout ouvre une porte à la négociation. Et quand on veut vraiment se faire écouter, la dernière chose qu'on veut c'est se mettre à négocier... (en passant, on a emmagasiné une super tactique dans Les Parent il y a quelques semaines où à chaque mot prononcé l'heure du retour de l'ado diminuait d'un quart d'heure... Génial! Avant même de partir, à cause de sa volonté de négocier, il était déjà en retard de 30 minutes!).
Servir des "SVP", c'est quémander leur participation, espérer que pour une fois ils daignent nous écouter, s'interroger s'ils ont le temps et le désir de bien vouloir (si cela ne les embête pas trop) de se plier à notre douce demande, etc. C'est être mou, voilà tout! Ou vouloir à tout prix élever notre enfant à titre de "Petit Roi" à qui on doit envoyer des requêtes dûment remplies sous peine que le souverain ne changera pas d'un iota. Bref, comme parents, c'est d'emblée s'assurer d'une défaite. La preuve: Marc-Alexandre n'a pas bronché et il a continué à faire hurler ses personnages.
La prochaine fois, la mère devrait lui servr un clair "Baisse le ton". Marc-Alexandre n'aurait pas été traumatisé pour les années à venir et j'aurais pu finir ma lecture tranquille.

jeudi 5 février 2009

Interprétation biaisée...

Voici la preuve que les enfants exposent notre vie - à leur façon - à l'école!

"Bonjour madame Marie-Claude! Une simple précision pour ne pas que le devoir de MissLulus porte à confusion. J'aimerais clarifier un point sur son dessin. Il ne s'agit pas de moi qui effectue une danse autour d'un poteau dans un bar miteux. Je travaille chez Home Depot et j'ai expliqué à ma fille qu'on avait fait beaucoup d'argent durant la dernière tempête. Cette photo me représente lors de la vente de la dernière pelle qui restait en magasin. Merci! "

(reçu par courriel de notre amie Sonia)

Mangez des céréales et vous aurez un garçon!

Avis aux futurs papas qui souhaitent un descendant mâle: une diète riche en céréales, potassium et sel aiderait les femmes à engendrer des garçons, selon une nouvelle étude menée par des biologistes (je me permets de ne pas fournir d'efforts pour vulgariser l'étude car tout est dit ici.)

Avis aux futures mamans: si votre homme devient tout à coup attentionné et vous sert chaque matin un petit-déjeuner composé de céréales et de bananes saupoudrées de sel, vous aurez été averties par les (Z)imparfaites!

Comme moi, vous êtes sceptiques? Rassurez-vous, vous n'êtes pas seules! Un statisticien britannique remet l'étude en question et l'auteur de l'étude elle-même a admis que plusieurs autres facteurs pourraient déterminer le sexe du bébé à naître (noooonnnn?)

Mais si ça peut donner de l'espoir pendant quelques mois à un futur père en quête de testostérone, pourquoi pas? Après tout, mesdames, qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour un petit-déjeuner au lit?!

mercredi 4 février 2009

Le « syndrome » de la maternité tardive

Il y a plusieurs années, une collègue et moi avions développé un programme d’intervention précoce parents-poupons. Notre objectif premier était de rejoindre les jeunes mamans, souvent isolées et peu outillées dans leur nouveau rôle de parent. Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir devant nous, lors de notre première couvée du programme, une majorité de participantes âgée de plus de 35 ans, pourtant bien outillées et entourées – elles avaient tout lu, s’étaient préparées depuis le jour du test de grossesse à l’arrivée de ce poupon dans leur vie – mais finalement totalement paniquées par la maternité. Leur bébé ne se retourne pas du dos au ventre à 4 mois? Elles sont prêtes à consulter un ergothérapeute pour le stimuler. À dix mois, il ne fait que du babillage? Elles ont déjà pris rendez-vous avez une orthophoniste. Et elles sont en démarche pour une évaluation du développement de la motricité globale parce que leur bébé n'a toujours pas fait ses premiers pas à un an. En six semaines avec elles, nous avions l'incroyable défi, non pas de les aider à stimuler leur enfant, mais plutôt à les accompagner pour qu'elles se mettent au diapason de leur tout-petit.

Non, ce ne sont pas toutes les mamans plus âgées qui vivent ce « syndrome » de la maternité tardive comme je l'ai affectueusement baptisé, et oui, on peut bien sûr retrouver ce phénomène chez des mamans plus jeunes. Il reste que c’est tout de même dans ce groupe d’âge, les 35 ans et plus, qu’on retrouve le plus de parents totalement hystériques face au développement et aux performances de leurs enfants. Et je suis certaine que ce sont en majorité les enfants de ces parents qui remplissent ces « fabriques des surdoués » malheureusement de plus en plus en demande dans les milieux de garde. La proportion des nouvelles mamans de plus de 35 ans est de plus en plus élevée, leur nombre ayant triplé entre 1987 et 2005. C'est donc dire qu'on en croise de plus en plus dans notre quotidien. Et j'avoue que l'impact chez les enfants concernés me fait peur...

Heureusement, malgré l’arrivée de la maternité tardivement dans ma vie (je suis devenue maman pour la première fois à 35 ans, j'ai eu le deuxième à 37), je n’ai pas été atteinte de ce syndrome et j’en suis bien soulagée. Pour mes enfants surtout. Oui, j’ai vécu de l’insécurité les premières semaines, les premiers mois, surtout à ma première, mais tout de même, j’ai toujours eu à cœur de les laisser se développer à leur propre rythme. Et surtout de ne pas vouloir en faire de petites machines plus performantes que celle du voisin…

Aux yeux de ces mamans de ma "tranche d'âge", je dois passer pour une mère dénaturée et totalement insouciante du développement optimal de ses enfants. Mais je m'en fous! Parce je trouve cela drôlement plus enrichissant de ralentir le rythme pour me mettre au niveau de mes enfants plutôt que d'accélérer le leur pour les faire grandir trop vite. Et je pense sincèrement que bien des parents auraient avantage en faire autant, tant pour leur propre équilibre mental que celui de leur progéniture!


(Z) Imparfaite invitée : So

mardi 3 février 2009

Dans tes rêves, oui!

Lu aujourd'hui sur le blogue de Sophie Durocher:

«A-t-on vraiment besoin de réduire du brocoli en purée pour le cacher dans des muffins pour réussir faire manger des légumes aux enfants?

Des légumes avec de l’huile de l’olive, passés au four. Des légumes gratinés. Des légumes rôtis avec du thym et du romarin. Des soupes minestrone avec des gros morceaux rigolos. Il me semble que les possibilités sont infinies de faire manger des légumes aux enfants sans que ça soit une punition.»

«Des soupes minestrone avec des gros morceaux rigolos»? Ai-je bien lu? Qui a déjà fait des soupes avec des morceaux de légumes rigolos? Je ne sais pas pour vos enfants, mais les miens ont peu d'humour en ce qui concerne les légumes crucifères. Et pourquoi perdrait-on notre temps à couper des morceaux de légumes «rigolos» pour faire une soupe quand on peut tout réduire en purée et faire un beau potage contenant la même quantité de légumes? Et quel est le problème avec la purée de légumes dans les muffins? Est-ce vraiment une punition? À mes yeux, c'est plutôt de la fine stratégie de mères d'expérience!

Personnellement, j'aurais beau arroser le plus beau brocoli bio à l'huile de truffe et le découper en forme de Dora l'exploratrice, je n'arriverais pas à le faire avaler à Lili alors que Momo peut manger une casserole complète de brocoli sans beurre sans sel ni rien tel qu'elle le préfère (la preuve a encore été faite hier soir au souper!). Mes enfants mangeaient des épinards et du foie de veau et en redemandaient avidement avant que se pointe leur Terrible Two mais ce temps est révolu! Il vient un âge où refuser des légumes est une manière de s'affirmer, c'est un passage obligé.

De toute évidence, Madame Durocher n'a pas reçu sa première bouchée de chou de Bruxelles au visage!

Overdose de casse-têtes!

Voilà une semaine que Lili a commencé sa convalescence à la maison. Plâtrée du torse à la cheville, ma cocotte peut enfin se laisser aller à son passe-temps préféré: faire des maudits casse-têtes! Mais comme elle est couchée sur le dos dans une improbable position pour puzzler, qui doit faire les %*%$?$% de casse-têtes à sa place? Qui doit trouver où va le %*&*% de morceau qu'elle me tend innocemment de sa petite main? Qui doit recommencer jour après jour les mêmes 16 maudits casse-têtes?

M-O-I !

Parce que tout le monde sait que Lili aime les casse-têtes, tout le monde a eu la brillante idée d'en apporter un (ou deux... ou trois!) à la petite convalescente. Et même si ma haine des casse-têtes est de notoriété publique, ça, de toute évidence, tout le monde s'en fout!

Et chaque fois que Lili me supplie de faire un casse-tête avec elle, je me demande qui peut bien prendre son pied en puzzlant?! Quel est le profil génétique des adultes consentants à faire des puzzles? Quel plaisir retire-t-on à reconstruire une image insignifiante découpée en petits morceaux? QUI a inventé ces objets de torture? Et quand je vois des boîtes de 1000 pièces et plus au magasin, je manque à tout coup de défaillir!

Alors quand elle voit que je deviens livide et amorphe à force de refaire les mêmes casse-têtes, Lili me propose son autre activité préférée: faire de la pâte à modeler!

Le problème: j'haïs tout autant faire de la pâte à modeler! Et je me retrouve toujours avec une motte collée sous ma chaussette... Et, dites-moi, c'est quoi l'idée de faire de faux biscuits quand on peut en faire des vrais... qui se mangent en plus?!

Du coloriage alors? Ahhhh! Vade retro les crayons de cire!! Ça pue et je suis toujours pognée pour gosser avec le ti-maudit papier. J'en retire toujours trop et le crayon se retrouve tout nu et casse en 30 secondes, immanquablement!

Le jeu des abeilles? Noooonnnnn! Ça prend un temps fou pour aligner les feuilles dans les petits trous alors que le but c'est de les enlever rapidement ensuite... et c'est sans cesse à recommencer!

Les minuscules perles à enfiler, la peinture au doigt, les modèles à coller, les jeux de mémoire, l'interminable Monopoly... Quelle activité insupportable classez-vous dans la catégorie «don de soi» quand vous offrez du «temps de qualité» (!) à vos enfants?

lundi 2 février 2009

SOS Sujets


J'ai tout prévu: j'ai stocké du lait dans le congélateur, je me suis assurée que mon chum allait rester à la maison, j'ai envoyé le courriel aux amis, j'ai même pensé à ce que je pourrais porter. Mon premier 5 à 7 - avec alcool s'il vous plaît - depuis mon accouchement a été minutieusement planifié.

À un détail près.

Je ne sais pas de quoi je vais parler.

Dans mon cercle d'amis, personne n'a d'enfants. Je suis la première à procréer. Impossible d'avoir une conversation bébé-fait-ses-nuits-elle-fait-des-sourires-depuis-deux-semaines-et-toi-ça-se-passe-comment avec quiconque. De toute manière, je sors pour décrocher, je vais tenter de ne pas parler bébé.

Mais je vais parler de quoi alors? Ça fait deux mois que ma vie tourne autour de ma fille. Je sors, je ne m'ennuie pas, mais tout converge vers ce centre d'attraction.

Parler d'actualité? Je sais qu'Obama est président, mais sinon, niet. La Presse du samedi me dure toute une semaine, c'est vous dire. Et c'est pas Salut Bonjour qui m'informe.

Pas de potins de travail à rapporter, pas de sorties dans les bars à raconter, pas de film vu au cinéma à critiquer, pas de nouveau resto à recommander.

De quoi vais-je parler?

Au fait, je vous ai dit que mon bébé a dormi 8 heures de suite la semaine dernière?

dimanche 1 février 2009

Merde, c'est de l'art!

«C'est l'événement "artistique" de la rentrée», pouvait-on lire il y a quelques semaines dans La Presse. La Galerie de l'UQAM a mis la main sur Cloaca No. 5, une création de l'artiste belge multidisciplinaire Wim Delvoye. L'«oeuvre» a même attiré 650 personnes lors du vernissage! Pour une expo «marginale» en arts visuels, ça fait beaucoup de monde!

Qu'est-ce que Cloaca No. 5? Il s'agit d'une machine reproduisant notre système digestif. En clair: une «machine à caca»! On la bourre de nourriture et celle-ci ressort à l'autre bout sous forme d'excréments, odeur incluse!

Impressionnant, n'est-ce pas? Pas vraiment!

Quiconque a une table à langer a déjà vu une «machine à caca» à l'oeuvre!

Avoir su que la merde attirait autant l'intelligentsia montréalaise, on aurait organisé des visites guidées... et déposé une demande de bourse au Conseil des arts!

***

P.S: Pour ceux et celles qui n'ont jamais mis les mains dedans, la machine est en fonction jusqu'au 14 février.

La maternité simplifiée

Quel blogue le chroniqueur techno Pascal Forget du Journal de Montréal suggérait-il hier pour relaxer? Quel blogue trouve-t-il rigolo, sympathique et rafraîchissant? Quel blogue trouve-t-il absurde et déculpabilisant, même pour lui qui n'a pas d'enfant?

Ben oui, vos (Z)imparfaites préférées!


C'est bien la seule chose qui nous ferait acheter le Journal de Montréal en période de lock-out! (... et ce n'est surtout pas Richard Martineau qui va réussir à nous convaincre!)