samedi 18 février 2017

Le plaisir d'être parent

Le plaisir. Savoir ce qu'on veut. Le trouver. Le faire. Le vivre. On entend peu ce discours quand vient le temps d'aborder la parentalité.

Puis, on tombe sur un extrait qu'on aime dans un article. On se dit «Et voilà!». Mon dernier coup de coeur trouvé sur Slate.fr dans le texte Les enfants sont intelligents, et c'est génial d'être parent:

«Il est bon de s'en rappeler lorsque on est pris dans le tourbillon des doubles journées. Je ne sais pas vous, mais je n’ai pas fait des enfants pour savoir si je pouvais me faire obéir/comprendre et tester ma capacité à encaisser l'absence de sommeil (mauvaise)... Pas plus que pour m’interroger sur l’allaitement, le biberon ou la nourriture équilibrée (mais j’ai passé du temps à m’interroger) car, au fond, ce n'est le plus intéressant. J’ai fait des enfants portée par cet obscur besoin de me reproduire, par amour (oui, comme beaucoup de gens) mais aussi parce que je pense que les enfants sont des vraiment gens intéressants. Et les éduquer, c'est stimulant.»

Oui, les enfants sont des gens intéressants. C'est ça qu'il faut dire et répéter. Oui, les voir grandir (et les accompagner!), c'est stimulant! Déstabilisant, souvent, mais vraiment plaisant! C'est loin d'être plate même si ce n'est pas jojo tous les jours. C'est tisser quelque chose qui enveloppe quelque chose de plus grand que nous. 

Non, je n'ai pas fait des enfants pour me faire de nouveaux amis en allant les chercher à la garderie ou à l'école / pour jeter mon contrôle sur quelqu'un / me faire aimer inconditionnellement (quoiqu'à l'adolescence, on oublie ça!... et c'est très bien ainsi!)  / faire de belles photos sur Instagram / éplucher des manuels sur l'alimentation et m'imposer des règles folles / faire comme les autres / etc. J'ai eu envie d'avoir des enfants parce que  je savais que ce serait l'fun. Je n'ai jamais pensé que ce serait facile, mais je n'ai jamais pensé que ce serait insurmontable.

Il n'y a rien de banal à éduquer et stimuler un enfant. Oui, élever un enfant et lui faire découvrir le monde (pas des voyages, nécessairement, mais aussi des connaissances) réveille notre propre cerveau. Ils ont des choses à dire. Ils veulent apprendre. Ils confrontent nos idées. Ils exposent les leurs. Et surtout avec des ados. Parfois, comme tous les parents, j'aurais envie de trouver l'interrupteur pour mettre le don de paroles à off de ma grande ado. Il y a des soirs où c'est étourdissant, mais chaque fois, j'essaie de me rappeler que j'aime mieux avoir des discussions (des prises de bec, aussi!) qu'avoir un ado qui refuse de discuter, qui s'enferme dans sa tanière, qui ne s'intéresse à rien et qui nous tourne le dos. Évidemment que c'est plus confrontant, mais c'est pas mal plus intéressant. Il y a du challenge! Comme on le dit dans l'article de Slate.fr, «il faut cesser de négliger le temps de la conversation».  C'est de l'ouvrage... c'est vrai! Mais j'ai dit «oui» à tout ça et, pour moi, ça fait partie du plaisir.

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