vendredi 30 janvier 2015

Les questions, les doutes, le ménage et nous

On a le don de se poser des questions. Trop de questions. Habituellement, dans les pires moments de notre journée. Le tourbillon de questions part souvent quand on essaie de s'endormir. C'est ce qui m'est arrivé hier soir. Mais dans le bon sens. Un article lu dans le magazine Oprah durant la journée m'est revenu en tête. On y recensait les 20 questions que les femmes devraient se poser, mais aussi une des chroniques rassemblaient les questions qu'on ne devrait PLUS se poser. Ces dernières m'ont davantage intéressées.

En fait, il n'y a pas de mal à se poser des questions dans la vie. C'est ainsi qu'on arrive à se positionner, à prendre des décisions (pour soi et non suivre la décision des autres!), à avancer, à se connaître, à mettre nos limites ou même à amorcer un changement. Mais des fois, on se pose les mauvaises questions. Celles qui ne font qu'augmenter nos doutes, favoriser notre culpabilité, briser nos élans, nous empêcher de dormir, etc. Certaines questions sont parfaites pour faire le ménage en nous, d'autres nous entraînent (nous enchainent même!) dans des patterns négatifs.

Voici une liste des questions à ne plus se poser. J'espère que vous en rajouterez d'autres. Parce qu'en s'empêchant de perdre du temps à chercher des réponses à ces questions impossibles, on récupérera du temps pour soi, pour ce qui compte vraiment et même juste pour rien faire (et mieux dormir!). On en a bien besoin. Donc, les voici:

- Qu'est-ce qui ne va pas avec moi? (Issh! Comme si on présumait que tout ce qui arrive est  de notre faute!)

- Quand est-ce que mon tour va venir? (Il ne viendra pas comme ça, il faut passer en action!)

- Qui va me compléter? (Personne! C'est mettre des attentes hautes!) 

- Qu'est-ce que les gens vont penser? (On s'en fout! Osez!) 

- Est-ce que je parais grosse là-dedans? (La vraie question devrait être «Est-ce que je me sens belle/bien là-dedans?»)

- Pourquoi ça m'arrive à moi? (Trouvez les raisons du pourquoi du comment, c'est perdre beaucoup d'énergie. En plus, on truove rarement la réponse. Ce serait mieux de focusser sur le comment je réagis à ce qui m'arrive!)

- Comment convaincre les autres que j'ai raison ? (On n'a pas à rallier l'opinion de tous. On peut penser différement et ce n'est pas grave! On ne fera jamais l'unanimité qu'on se le dise!)

Vous en avez d'autres?


mercredi 28 janvier 2015

Partir en voyage sur le sofa

L'hiver est dur (long, froid, glacial - insérer le qualificatif qui convient le mieux ici) et chaque année, à ce temps-ci de l'année, je suis en mode vacances. Rien de mieux pour se remonter quand on est dans la période creuse de l'année avec son manque de clarté (rhumes, bronchites, toux - insérer le désagrément qui convient le mieux ici).

Heureusement, pour remettre du pep dans tout ça, il y a la télé. Et plus encore, les émissions de voyage! Avec les enfants, on est scotchés ces temps-ci devant le canal Évasion (enfouis sous des tonnes de couvertures avec nos boites de kleenex tout autour).

On planifie notre futur voyage au Royaume-Uni avec Tamy@UK. On suit avec passion les pérégrinations des concurrents de Pékin Express (même si nos binômes préférés ne se sont pas rendus en finale). On trippe avec les gars trop cool de OuiSurf. On se régale des aventures de Monsieur Bruno en Asie. On découvre tout ce qu'il y a À faire en Grèce en se promettant d'y aller un jour pour vrai.

Je surprends ensuite les enfants à faire des recherche plus poussées sur le Street Art à Londres, le Sri Lanka ou les îles grecques en me disant que la télé a du bon. Qu'elle ouvre nos horizons et nous donne le goût de voir le monde, assis bien au chaud sur le sofa... avant de boucler nos valises et partir à notre tour dans quelques mois.
 

lundi 26 janvier 2015

Arrêter de lutter contre ce qu'on est

Y a-t-il des choses pour lesquelles vous luttez et qui ne changent jamais?  

Y a-t-il des choses pour lesquelles vous prenez des résolutions que vous ne gardez jamais? 

Y a-t-il des choses que vous essayez, qui ne vous disent strictement rien au fond de vous, mais pour lesquelles vous réessayez encore (et encore, et encore, et...)? 

Y a-t-il des choses que vos voisins (amis, parenté, entourage proche ou éloigné, collègues, "les gens", etc.) font et pour lesquelles vous vous dites «Faudrait bien que je fasse comme eux...» sans réussir? 

Y a-t-il des choses que vous faites et pour lesquelles vous perdez trop de temps? 

Y a-t-il des choses que vous tentez d'aimer sans succès? 

Toutes ces «choses» nous définissent. Toutes ces «choses» ne sont pas nous. Mais comme on a la tête dure et la fibre persévérante, on essaie, on réessaie, on se dresse des plans d'action, on suit des cours, on lit des livres, on se donne des trucs, on cherche des conseils, bref... on lutte! On lutte pour changer qui on est au lieu d'arrêter et de juste accepter notre «particularité».

Une amie me faisait part récemment d'une phrase qu'elle se dit maintenant pour stopper l'engrenage de cette lutte à ne plus finir qui gruge notre énergie, contrecarre nos élans et essaie d'aller contre nature... la nôtre.

Voici le début de sa phrase : « À 37 ans, il est grand temps que j'accepte le fait que...». Ensuite, on n'a qu'à compléter par les trucs pour lesquels on lutte, mais qui sont simplement des p'tits défauts, des travers, des goûts, des préférences ou juste des états de fait qui font de nous ce qu'on est. Peut-être qu'on n'est pas tout à fait à l'aise avec eux? Si c'était facile, on le changerait volontiers? Dans un monde idéal, cette «donnée» sera effacée de nos vies? Probablement, mais la magie, ça n'existe pas. Donc des fois, lâcher-prise, c'est arrêter de lutter contre ça, de l'accepter et... de passer à un autre appel. Pour concentrer nos énergies sur ce qu'on peut changer vraiment. En fait, cet exercice permet de faire le ménage dans ce qu'on n'aime pas, l'étaler au grand jour et l'accepter.

Des exemples?

« À 37 ans, il est grand temps que j'accepte le fait que j'haïs faire le lit et que je vais vivre dans une maison où les lits sont défaits. Je les ferai quand de la visite s'annonce!»

« À 37 ans, il est grand temps que j'accepte le fait que je suis de nature traîneuse... et que mes enfants m'imitent joyeusement!»

« À 37 ans, il est grand temps que j'accepte le fait que je n'aime pas la course et que même si tout le monde semble faire du jogging, moi je n'aime pas ça!»

« À 37 ans, il est grand temps que j'accepte le fait que mon garde-robe aura toujours l'air d'un fouillis indescriptible.»

« À 37 ans, il est grand temps que j'accepte le fait queje suis une matinale et que le soir à 22h, je pique du nez, que je dors devant un film, même au cinéma, etc.»

« À 37 ans, il est grand temps que j'accepte le fait que la patience ne fait pas partie de mes gênes.»


Et vous, qu'est-ce qu'il est grand temps que vous acceptiez? Écrivez-nous! Et promis, l'exercice fait du bien! On pousse comme un grand soupir de soulagement en faisant notre coming-out


vendredi 23 janvier 2015

Toutes ces choses faussement indispensables pour les parents

Cette semaine, je me suis surprise à repenser à toutes ces choses supposément si utiles pour les nouveaux parents (ce groupe de consommateurs si vulnérables...): les thermomètres pour le bain, les chauffe-lingettes, la poubelle à couches, le stérilisateur de bouteilles, le chauffe-bouteille, le moniteur vidéo, le mobile avec télécommande...

Qu'est-ce qui a été vraiment indispensables pour vous? La chaise vibrante? La balançoire? Le porte-bébé (de dos, de face, sur le côté?)?

Alors que pour certains, c'est inutile, je n'aurais pas pu survivre (ou manger tranquille 2 minutes) sans mes deux balançoires qui fonctionnaient à plein régime et j'ai bien apprécié toutes les petites gogosses en plastique qui empêchaient l'ouverture des armoires de même que les fausses poignées qui ont évité que mes tout-petits ouvrent la porte de la cave (et déboulent sans retenue l'escalier à pic et sans rampe!).

Mais à part ça, j'aurais très bien pu nourrir, endormir, promener et laver mes bébés (sans les brûler!) sans avoir besoin de mettre les pieds chez Babies R Us.

Et vous? Parmi tout l'attirail soi-disant indispensable aux nouveaux parents, qu'est-ce qui s'est avéré utile ou... complètement superflu? (tsé, le truc pour lequel vous vous êtes dit: "là, j'me suis fait avoir!")


mercredi 21 janvier 2015

Avez-vous encore du temps pour... des niaiseries?

À Noël, JeuneHomme a reçu des ensembles d'expériences. Des trucs faciles à mélanger qui le rendent absolument heureux. Il se croit un grand scientifique parce qu'il manipule les petites éprouvettes, la loupe et les fines pinces.

Samedi, je me suis installée avec lui et on a fabriqué de la neige et observé l'évolution de petites billes qu'on laissait dans l'eau. Pendant qu'on faisait ces expériences, je me suis surprise à me dire «Oh wow! Ça fait vraiment longtemps qu'on a pas fait un truc comme ça! Juste comme ça pour le plaisir, pour le fun... ». En fait, cette réflexion, je l'ai réellement eue quand j'ai pris une photo et que je l'ai mise sur Instagram. Puis, j'y ai repensé toute la journée. Des fois, trop souvent même, on ne prend pas le temps pour les p'tites niaiseries de la vie. Je sais bien que pour JeuneHomme, faire des expériences, c'est bien sérieux et que ce n'est pas une «niaiserie». Mais je voulais ainsi englober sous ce terme les petites choses futiles, non-productives et superflues. Toutes ces trucs qu'on repousse trop souvent en disant «Je n'ai pas le temps!», «Plus tard...», «Fais-le tout seul!», «Il faut que je fasse la vaisselle avant!».

J'ai supprimé ensuite ma photo sur Instagram. Ça suffit! Ces petits moments, je veux les garder pour moi. Ils sont trop précieux.  Je ne veux pas leur accorder de l'importance à ces «niaiseries» parce que je les expose aux yeux des autres. C'est à mes yeux qu'ils sont spéciaux. Je continue de prendre des photos. Mais ces photos iront dans mon album perso. Je me suis promis de prendre plus de temps pour ces petits riens au courant de l'année. Il n'est pas trop tard le 21 janvier pour prendre une résolution. Et vous ne les verrez pas sur Instagram. Je vais les vivre juste pour moi.

lundi 19 janvier 2015

Quand la vie est un drame

Y-a-t-il autour de vous des gens pour qui chaque obstacle est un drame?

La semaine dernière j'avais l'impression qu'à quelques exceptions près, toute la ville faisait partie de cette catégorie.

Oui, je faisais partie des SINISTRÉS SANS EAU POTABLE de la rive-sud. Une nouvelle que j'ai accueillie avec un haussement d'épaules en vidant le réservoir de la machine à café et le bol d'eau du chien pour la remplacer par de l'eau de source et en plaçant une bouteille d'eau de source en évidence sur le lavabo de la salle de bain.

Et puis voilà. C'était ça qui était ça.

La congestion des rues autour des points de distribution d'eau, les heures d'attente en file, la frustration et le stress de manquer d'eau pour faire cuire mes patates, j'ai rien senti de tout ça.

Les patates, ça se cuit aussi au four (c'est même meilleur!) et c'est pas comme si on ne mangeait pas assez de riz et de pâtes comme ça qu'on ne pouvait pas s'en passer pour une couple de jours!

Pas d'eau du tout, je l'aurais trouvé moins drôle! Mais là, même si les stocks d'eau était vides dans toutes les épiceries la ville, il suffisait de se rendre à la ville voisine (moins long que de faire la file pour avoir un 2L gratis) pour s'en procurer pour combler ses besoins de base. Aucun stress, aucun drame. À cinq plus un chien, on a survécu avec 4L sur 3 jours. Tsé. Rien pour mourir de déshydratation.

Mais en lisant les commentaires de mes concitoyens sur les réseaux sociaux ou (pire!) en les entendant dans les vox-pop et les lignes ouvertes, j'avais l'impression de vivre en zone de guerre. Impressionnant comme une situation tout à fait gérable peut s'enfler et prendre des proportions dramatiques. La propension à vouloir faire pitié et à jouer à "mon drame est pire que le tien" s'est accrue ces dernières années. Que voulez-vous, ça attire plus de "J'aime" que d'affirmer que la vie continue et que "c'est pas si pire que ça", et risquer de passer sous le radar.

Et puis l'eau est redevenue potable. Et puis on a annoncé qu'en fait, elle l'avait toujours été.

Mais non. La finale n'est pas assez dramatique. Ce matin, place au recours collectif! (non merci, je passe).

vendredi 16 janvier 2015

Tout ce qu’il faut savoir sur les enfants de 0 à 7 ans

Oubliez les guides sur l’éducation des enfants de 489 pages (qui a vraiment le temps de lire tout cela? Qui?!?)! En plus, ils sont bourrés d’infos peu pratiques (les 8 phases de développement du cerveau… zzzzzz!!), de conseils gnan-gnan («Apprenez à discuter efficacement avec votre enfant de 2 ans» : beeeeeeeen oui!!!) et de chapitres inutiles («Comment stériliser les biberons»… On a la recette: avec de l’eau chaude!). Fini! Jetez tout dans les poubelles, au feu ou à la récup! On a résumé TOUT ce que vous devez savoir sur votre enfant à différents âges en quelques points rapides. On vous fait sauver du précieux temps, garanti!

a)      Principale caractéristique de l’enfant
b)      Comment reconnaître ses parents
c)       Son occupation principale
d)      Ce qu’il aime
e)      Ce qu’il déteste
f)       Il est particulièrement un pro pour…
g)      Son repas favori
h)      Le plus grand souhait de ses parents

Les 0 – 1 an
On les appelle aussi « Régurgit-Man » ou « Colique-Woman».
a) Petit, grouillant (et glissant dans le bain!) et doté d’une grande capacité à hurler
b) Ils sont cernés et souffrent de malnutrition
c) Boire du lait, dormir (mais pas nécessairement dans cet ordre…)
d) Sa suce! (Dieu merci pour cette invention!)
e) Se faire habiller
f) Nous régurgiter dessus quand on vient de réussir à aller prendre une douche
g) Tout, même des haricots jaunes en purée! (c’est une phase exceptionnelle, profitez-en!)
h) Qu’il dorme!

Les 2 ans
On les appelle aussi les « Terrible Two ».
a) Perpétuellement frustré
b) Ils manquent de patience
c) Dire non
d) Faire les choses tout seul (pus capable de la phase de « ze suis capap »)
e) À peu près tout
f) Faire le bacon à l’épicerie (ou tout autre lieu public!)
g) RIEN!
h) Qu’il dise oui!

Les 3 ans
On les appelle aussi les « Horrible Three ».
a) Il parle (Trop! Tout le temps!)
b) Ils n’ont plus de patience
c) Poser des ?&%!& de questions
d) Regarder le même film ou écouter la même histoire 10 fois (ça nous rend fou!)
e) Se faire aider
f) Sacrer pour tester notre réaction (de qui a-t-il pu apprendre cela?)
g) Les croquettes du McDo
h) Qu’il se taise!

Les 4 ans
On les appelle aussi les « F...cking Four» ou les «Double Terrible Two».
a) Il croit dur comme fer qu’il est une princesse, un dinosaure, un superhéros...
b) Ils sont essoufflés
c) Tester ses limites (et les nôtres) et bouger
d) Essayer de voler en sautant des marches
e) Qu’on lui dise non (Phase persistante…)
f) Échapper à notre attention et s’enfuir
g) Les croquettes du St-Hubert
h) Qu’il reste concentré sur un truc plus de 10 minutes!

Les 5 ans
On les appelle aussi les « Frustrated Five».
a) Il est persuadé d’être au top de son évolution
b) Ils sont soulagés (vive l’école!)
c) Vouloir être le meilleur
d) Gagner
e) Perdre
f)  Faire pitié
g) Les croquettes de la Cage aux sports
h) Qu’il arrête de se penser bon!

Les 6 ans
Période ambigüe où l’enfant fait la consolidation de tous les acquis dans un joyeux désordre! Devant une situation, il peut tout aussi bien réagir avec l’émotion d’un 2 ans ou la pseudo-maturité d’un 5 ans. Chaque fois, c’est le hasard! Phase troublante pour les parents où ils sont constamment déstabilisés et en viennent à regretter la phase du non (rassurante en un sens car constante!)

Les 7 ans
On l’appelle « l’âge de raison », mais c’est faux!
a) Il a 14 ans dans sa tête
b) Ils sont à boutte!
c) Avoir une pseudo-attitude d’ado («beeen quoi!?»)
d) Tenir tête, s’obstiner, négocier
e) Sa fratrie (surtout les plus jeunes!)
f) Monopoliser le téléphone (déjà!) avec des conversations monosyllabiques
g) Les filets de poulet (tiens, une évolution!)
h) Qu’il se fasse des ti-namis qui ont de l’allure (pas évident!)

mercredi 14 janvier 2015

Ne sois pas téteuse!

Au retour de l'école, ma fille est grognonne. Ah non! Pas un (autre) SPM dans la maison! Mais non, je finis par apprendre qu'elle est simplement exaspérée. "UneTelle est super téteuse dans la classe. Elle va voir le prof 10 fois juste pour avoir une meilleure note, genre gagner un point. Elle dit plein de trucs juste pour faire plaisir aux autres, mais on finit par ne plus savoir ce qu'elle pense vraiment. C'est poche!"

Oh les déceptions d'amitié. Le jour où la réalité te frappe fort. Que tu t'aperçois que les autres peuvent jouer des games. Ishhh! Ce n'est pas facile. Parce que toi, si t'es franc, eh bien tu récoltes toujours un peu moins qu'eux, les téteux. Et c'est vrai que ça peut sembler poche. Mais ça ne l'est pas tant que ça.


Je lui ai dit de ne pas être téteuse. De ne pas tomber dans le jeu. Même si c'est la voie facile. Les téteux et les téteuses, il n'y en a pas seulement en 6e année. Il y en a de tous les âges. Partout. C'est plate de même!Je ne lui ai pas caché la vérité ça servirait à quoi. Les téteux, c'est lourd, ça nous énerve, mais, au fond, on n'a rien à leur envier. Voici ce que je lui ai dit à ma MissLulusPuDeLulus.. 

Oh, c'est sûr, les téteux ont sûrement beaucoup plus d'amis. Mais la vraie valeur de l'amitié ne se compte pas sur Facebook. Ça se vit autrement.

Oh, c'est sûr, les téteux réussissent à embobiner bien du monde qui se laisse amadouer par leurs faux compliments, leurs flatteries, leurs sens inouïs du "lichage", etc. Mais est-ce vraiment sincère?

Oh, c'est sûr, les téteux avancent parfois plus vite et c'est fâchant. Mais souvent, ils finissent par se péter le nez plus fort.

Oh, c'est sûr, les téteux ont l'air beeeeeeeeeeen heureux. Mais comme tout le reste, leur sourire et leur bonheur préfabriqué sous la forme d'un millier de photos Facebook (parce que je sais que ça viendra et que ça va bouleverser ta conception des autres!) est souvent aussi faux que tout le reste.

Oh, c'est sûr, les téteux nous énervent. Mais c'est bon signe. Ça veut dire que tu as un bon jugement,  un flair pour détecter le faux (en langage d'adulte, on appelle ça un détecteur de bullshit!) et la jugeotte nécessaire pour ne pas t'en laisser passer. Tu es critique et ça va t'en prendre tellement dans la vie pour définir tes limites et non laisser les autres te les dicter.

Oh, c'est sûr, les téteux font souvent l'unanimité. Mais dans la vie, c'est correct de déranger, d'être en désaccord, de prendre un autre chemin que les autres ou même de déranger. Ça m'a rappelé une phrase que j'ai écrit en exergue d'un de mes romans de la série Les secrets du divan rose: "Si on ne dérange pas, c'est qu'on ne respire pas".

Bref, j'ai essayé de faire comprendre à ma fille qu'être téteuse, ce n'est rarement payant. Surtout pour soi. Parce que le soir, face à son miroir, les téteux n'ont pas l'esprit libre. Non. Ils ont l'esprit occupé à trouver ce qu'ils pourraient bien faire pour que les autres continuent à les aimer et à les trouver fins, pour ne pas que leur univers bâti sur le faux s'écroule. Et pendant qu'ils s'affairent à paraître que sur leurs plus beaux jours, pendant qu'ils font semblant d'aimer tout le monde, pendant qu'ils se préoccupent de leur image, eh bien ils ne s'occupent pas d'eux, s'éloignent de ce qu'ils aiment pour vrai et ne vivent pas les deux pieds dans leur vie. Et ça, c'est plate en maudit.

Donc, ma fille, s'il-te-plaît, ne deviens pas téteuse. Tu ne serais pas toi.

lundi 12 janvier 2015

Les beaux malaises... des pré-ados!

L'autre soir, pendant les Fêtes, on met la musique à plein volume (jusque là tout va bien), on ferme les lumières, on part le stroboscope cheap qu'on utilise depuis des années pour faire des partys maison avec les enfants et on se met à danser (ça fait donc du bien de lâcher son fou quand on ne sort plus dans les clubs depuis 15 ans!) et là: malaise!

Les enfants ne sont tout à coup plus capables de bouger, ça se met à se figer... «euh, qu'est-ce qui se passe?»

- C'est comme trop poche de danser avec ses parents.

«Ben voyons, on a toujours fait ça! Je me rappelle de la même période l'an passée, on avait dansé sur des bancs tous ensemble!»

- Mais c'était l'an passé. Là, on ne peut plus faire ça.

Et là, devant notre air de parents piteux, ils se sont mis à nous «rassurer»: «On a aimé ça pendant notre enfance mais là, on a comme un malaise de vous voir danser (ben, fermez vos yeux d'abord!). C'est pas de notre faute, c'est notre âge! Ça le dit dans nos livres sur l'adolescence que nos parents vont nous gêner. C'est normal!»

On est donc bel et bien rendu à l'âge des beaux malaises. Nos blagues sont devenues douteuses, nos idées sont un peu moins géniales, on doit faire attention de ne pas leur fait honte devant leurs amis et c'est définitivement moins tripant qu'avant d'avoir du fun avec nous (et je me rappelle parfaitement de cette époque avec mes propres parents...)

«Mais on vous aime pareil! Vous êtes cool comme parents!» (nous voilà rassurés!)


vendredi 9 janvier 2015

Donner le refus de la culpabilité en cadeau

MissLulusPuDeLulus a eu 12 ans. 12 ans.

Quand un anniversaire est si proche de Noël, laissez-moi vous dire qu'on se creuse la tête pour trouver un cadeau.

Cette année, on lui a offert une leçon, celle d'apprendre à s'occuper de soi. C'est tout un cadeau à faire, je crois. Et ça n'a rien à voir avec l'égoïsme ou l'individualisme. Non, c'est la base pour se sentir bien et ensuite, pouvoir mieux aimer les autres, les aider, bâtir des relations, etc. 

On s'en va, entre filles, l'espace d'une escapade d'une nuit à l'hôtel avec, au menu, restaurant, ski de fond, massage, soin du visage, spa, boutiques, lectures, flânage, etc. Que des trucs qu'elle aime! Non, on ne part pas en famille. On part en duo mère-fille... s'occuper de nous.

À travers ce cadeau, on voulait aussi lui montrer qu'elle ne vient pas toujours en "package deal" avec son frère ou qu'on a besoin de sortir "tous les quatre ensemble".  Parfois, on a besoin de se retrouver, entre filles, avec un seul de tes parents, entre amis, entre frère et sœur (j'imagine... J'en ai pas!), etc. Des fois, juste toute seule. Et que c'est correct. Les enfants font souvent partie de groupe - à l'école, dans leur classe, avec leurs amis, dans les cours parascolaires, etc - et ils oublient qu'ils peuvent faire des trucs juste par eux-mêmes, sans tous les autres. Ils sont conditionnés depuis l'époque de la garderie où il fallait que "tous les petits amis" fassent tout en groupe, en même temps ou presque. C'est important d'apprendre à suivre le groupe, d'y faire sa place, mais apprendre ensuite à s'en distancer peut être difficile.

Les autres, on en a besoin, c'est certain. Mais il faut être capable de se choisir aussi dans la vie. Ne pas attendre que les autres prennent soin de nous et prendre, nous-mêmes, les choses en main. Et on n'a pas à se sentir coupable de le faire. Ça, c'est le noyau du "penser à soi". Bang! La culpabilité peut nous rentrer dedans. Combien, encore, de femmes partent pour une soirée de filles en ayant préparé le souper pour son chum et les enfants, les lunchs du lendemain, fait faire les devoirs et qui appelle pour vérifier si tout va bien.... Elle se sent coupable de laisser son chum et ses enfants sans elle. Pourtant, c'est un cadeau pour tout le monde: le chum a toute la place pour faire les choses à sa façon, les enfants apprennent donc une autre façon de faire, les enfants et lui ont du temps ensemble en cocon, elle voit ses amies, etc.

Je veux montrer que c'est important de prendre du temps pour soi et que ça ne veut pas dire qu'on est égoïste et qu'on n'a pas à se sentir coupable. On a tellement peur de passer pour un être qui ne pense qu'à lui. Dans une société qu'on dit individualiste, ne pas être altruiste, un aidant, un "donner au suivant", un bénévole de tous les instants, un sacrifié pour les autres - du moins, en surface, ce n'est pas facile. Pourtant, je trouve que, souvent, on pense beaucoup aux autres (et trop aussi à ce que les autres vont penser) et on se fait passer en dernier, toujours en se sentant coupable.

En fait, non, je ne lui en parlerai même pas de culpabilité et d'égoïsme. Je n'utiliserai pas ces deux mots-là parce que, pour le moment encore, elle trouve ça normal de prendre du temps pour soi et je voudrais que ça reste ainsi. Pour elle, c'est normal que je sorte au restaurant sans elle, que mon chum aille voir ses amis pour jouer de la musique, que je parte en vacances un week-end avec mes amies, que je m'enferme dans mon bureau pour faire du yoga en plein milieu d'une journée, etc. Jamais, elle ne trouve ça injuste ou "poche". Jamais, elle s'est sentie "exclue". Pour elle, c'est dans la normalité et je souhaite que ça reste ainsi. Pour que jamais elle ne se sente coupable de s'éclipser par moment pour se retrouver seule ou en mini groupe, pour se retrouver, se ressourcer ou juste se sentir bien. Ce besoin est trop nécessaire pour le bâcler et l'obscurcir avec la culpabilité.

À l'aube de l'adolescence, je trouvais que c'était un bon cadeau à lui offrir... le refus de la culpabilité.

mercredi 7 janvier 2015

Rire de soi et (surtout!) de ses différences

Mes trois enfants ont chacun un handicap. À divers niveaux. C'est ce qui arrive quand on naît trois à la fois, à 29 semaines.

Lili est en fauteuil roulant et elle pourrait vous raconter -entre deux fous rires et trois OMG!- la fois où elle est restée prise les culottes baissées dans toilettes de l'école en train de glisser au sol pendant un transfert plutôt raté entre son fauteuil et la toilette.

Momo a une diplégie qui lui donne un équilibre précaire. En termes simples, elle tombe sur le cul en toutes circonstances. Elle en rit tellement qu'elle a parfois du mal à se relever. Et ceux qui rient avec elle l'aident à se remettre sur pieds sans en faire de cas. Les trottoirs sont son pire cauchemar cette semaine et elle marchera quand même pour aller à l'école.

Lolo est TED. Pas facile de rire de soi pour quiconque est pris dans les pièges du "grand spectre de l'autisme". Eh bien, à force d'en rire avec lui, il est arrivé à développer son sens de l'humour et à rire de ses tics et tocs de TED. Ce qui permet souvent de détendre l'atmosphère que cet handicap suscite autour de lui (ou à augmenter le malaise et... nos fous rires!).

Avec leurs différences, mes enfants ont affronté maintes fois les regards interrogateurs (ou désapprobateurs), les rires (parce que oui, il y a un fond de drôlerie en toutes choses!) et les moqueries. Leur meilleure arme: l'AUTODÉRISION. Ils ont 11 ans et la maîtrise mieux que plusieurs adultes qui croient qu'on ne peut pas rire des différences et qui font grand cas de situations qui ne sont pas dramatiques... du moins dans la grande échelle des drames (celle qu'on enseigne aux TED pour que leur réaction soit proportionnelle à la situation).

Savoir rire de ses faiblesses et de ses différences est la base même de l'acceptation. C'est un antidote à la pitié et à l'apitoiement. C'est aussi un fichue bonne façon d'être heureux (et beaucoup moins frustré) dans la vie.

J'dis juste ça de même...

lundi 5 janvier 2015

Les plus et les moins de 2015

De quoi voulez plus (dans le sens de +) en 2015? Et de quoi voulez-vous moins?

Deux questions, une façon simple de commencer une nouvelle année. Parce que même si on ne veut pas embarquer dans la game des résolutions, le timing est bon en maudit en début d'année pour faire le point et se réenligner (et tout le monde a besoin d'un p'tit réenlignement!). Pour changer ses façons de faire (les alléger!), s'améliorer (sans viser la perfection!) et se donner un coup de pied aux fesses (parce qu'on n'en a jamais assez!) pour se bouger, avancer et profiter encore plus pleinement de l'année.

Voici les plus et les moins des (Z)imparfaites pour 2015:

Plus rien faire

Les projets, le boulot, les activités, les sorties, c'est enivrant mais en 2015, on veut retrouver le plaisir de ne rien faire. Et avoir le temps de se demander "Qu'est-ce que je/qu'on ferait bien là?". Alors on va se planifier des trous, juste pour être sûre de le pas les remplir!

Moins s'en faire avec des riens

On l'avoue, on s'énerve un peu trop pour des riens. Alors on va mieux doser notre tempérament, nos inquiétudes et nos attentes en 2015. "Moins, c'est mieux." On l'oublie trop souvent!

Et vous? Quels sont vos plus et moins pour 2015?

vendredi 2 janvier 2015

Alléger 2015 en 5 résolutions


Enfiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin 2015!

Et qui dit «nouvel an», dit «résolutions»! Cette année, on a décidé d'alléger 2015. L'austérité, la lourdeur ambiante, le premier degré, les mauvaises nouvelles, etc. : on n'en peut plus! Alors, voici comment être plus calme, remettre le plai(Z)ir au menu et lâcher prise en 2015... bref ce dont on a discuté le 29 décembre à l'émission Ça commence bien à V.

1. On se calme le gros nerf!
On prend un peu de distance et on arrête de se crêper le chignon pour des riens. On ne prend pas tout au premier degré ! Des fois, on fait juste jaser et ça fait du bien! On ne s'attaque pas à ton intégrité, ta mère et tes enfants! On n'a pas besoin d'être d'accord avec tout le monde (et vice versa!) et ce n'est pas grave du tout!

2. On élimine!
Le superflu, ça suffit!  Cette année, on épure! Autant les trucs qui nous encombrent, les soucis qui nous pèsent que les amis qui nous énervent. Moins c'est mieux! Peu importe la façon qu'on prend pour y arriver:  recycler, trier, choisir, donner, jeter, etc. Bref on se met en mode débarras pour 2015. En fait, on choisit ce qui va rester dans nos vies. Le reste? Basta!

3. On prend des raccourcis!
Ils vendent des légumes déjà coupés à l'épicerie, on peut-tu faire autre chose de notre temps?! On devient maître dans l'art de tourner les coins ronds. Et on se trouve bonne même si c'est fait un peu tout croche.

4. On arrête de se comparer!
C'est mortel de toujours être en mode comparaison. On s'en sort rarement gagnant. Et pour y arriver, on réduit notre utilisation des médias sociaux! Ils ont un effet pervers. La vie des autres (et la nôtre!) ne contient que leurs meilleurs coups. Difficile de se comparer à ça tout le temps. En 2015, on retrouve notre sens critique et on pense/agi par soi-même!! On met le focus sur soi plutôt que sur les autres. Et surtout, on arrête de leur demande leur avis sur tout (et surtout sur des riens!). Depuis quand c'est les autres qui nous connaissent mieux que nous-mêmes? On peut décider toute seule de s’habiller ou de changer de couleur de teinture. Pas besoin de demander l’avis de nos 249 amis Facebook. Go, on est capable!

5. On prend une résolution facile
Juste pour pouvoir être totalement fière en la réussissant haut la main. Par exemple: en 2015, on va juste bitcher sur ses collègues le vendredi, on va recommencer le gym juste en février, etc. On va pas commencer l’année en culpabilisant parce qu’on n’est pas capable de tenir nos résolutions ! 

Vous avez d'autres idées?