lundi 24 août 2015

«Calme-toi, calvaire!»

Connaissez-vous la méthode  CTFD, une nouvelle forme d'intervention dans l'éducation des enfants?

On peut dire qu'on l'a adopté cet été (et tout particulièrement là en pleine rentrée!). On l'a même librement traduite.

Explication: la CTFD, c'est la méthode « Calm The Fuck Down». Chez nous, on l'appelle la méthode «Calme-toi, calvaire!». Et, bien qu'elle permet le développement et l'épanouissement des enfants, cette méthode s'applique... aux parents. C'est à eux qu'il faut dire «Calme-toi, calvaire!».

Dans le billet où on a découvert cette méthode, on donne quelques exemples :
- Vous n'êtes pas le type de parents que vous pensiez que vous seriez? Calme-toi, calvaire! (tu ne savais pas ce que c'était «avoir des enfants»!)
- Vous vous inquiétez parce que votre enfant n'a pas appris l'alphabet (en trois langues!) comme le fils d'une amie? Calme-toi, calvaire! (Dans une entrevue d'embauche, personne ne se fait demander à quel âge il a récité l'alphabet en anglais!)

Avouez qu'on a tous, un jour ou l'autre, voulu se crier cette phrase salvatrice pour se calmer le gros nerf. On sait qu'on angoisse un peu trop en devenant parent et on a parfois souvent besoin de se renligner un peu. De relativiser. De dédramatiser.

- «Je ne fais pas huit bricolages par semaine.»...  Calme-toi, calvaire!
- « Je n'ai pas allaité mon enfant; que se passera-t-il avec son QI?»... Calme-toi, calvaire!
- « On a mangé des grilled cheese deux fois cette semaine!» Calme-toi, calvaire!
- « J'aime aller travailler... j'ai la paix de mes enfants. C'est épouvantable, non?»... Calme-toi, calvaire!
- « Mon enfant n'a pas eu des notes en haut de 75% dans son bulletin de 3e année. Et s'il était un potentiel décrocheur?»... Calme-toi, calvaire!
- «Faudrait que mes enfants lisent plus!» Calme-toi, calvaire! 
- «On ne sort pas jouer dehors tous les jours.»... Calme-toi, calvaire!
- «On passe parfois des soirées toute la famille avec notre iPhone, iPad, iPhone devant la télé!»... Calme-toi, calvaire! 

Finalement, cette méthode efficace permet justement de souffler un peu et de simplement apprécier le moment au lieu d'angoisser sur ses potentiels effets, de le maximiser à outrance, de s'inquiéter en permanence, de se comparer, de l'organiser, de le comptabiliser, etc. Elle nous permet de se secouer et de se dire «Heeey! Woooo! On se calme! Suis-je en train de virer folle sur un truc de même?».  Prendre conscience qu'on était en train soit de se casser la tête (et le cul!) avec des trucs futiles ou anodins soit de laisser la culpabilité ou le doute s'infiltrer en nous. Ou encore même de se créer des problèmes.   

Aussi, cette phrase-clé a une autre fonction. Quand on se surprend à la dire mentalement devant des parents un peu trop excessifs, on sait exactement ce qu'on ne veut pas reproduire, nous comme parents. On apprend nos limites en voyant les débordements des autres. Oui, regarder les autres aller nous permet de nous définir et de se renligner aussi. En tout cas, on sait ce qu'on ne veut pas. On se dit «Eh boy que je ne veux pas me rendre là!» ou «Ouf! Est-ce que je suis de même? Ça suffit!». Des exemples?

- la mère ultra motivée au soccer qui encourageait son équipe au détriment de l'autre avec des commentaires poches...  Calme-toi, calvaire! (on n'est pas en finale de la Coupe du Monde!)
- le parent qui fait d'une sortie à l'épicerie une sortie éducative pour apprendre à compter (avec les pommes, les courgettes, les paquets de gomme, etc.) en insistant unnnnnnn, deuuuuuuuux, troiiiiiiiis, quatrrrrrrre en articulant exagéremment et ce, devant un enfant qui ne manifeste aucun intérêt....  Calme-toi, calvaire! (tout n'a pas à être éducatif dans la vie!)
- les parents qui organisent même les sorties au restaurant en faisant des «activités». Calme-toi, calvaire! (tes enfants vont survivre à 3 minutes de silence et d'attente!)
- les parents qui n'ont aucun plaisir au zoo ou aux glissades d'eau, mais qui y vont quand même et qui se plaignent d'avoir attendu des heures dans des files d'attente. Calme-toi, calvaire! (et reste chez vous! T'as pas à faire tant de sorties si ça t'emmerde!) 
- les stressés de la rentrée qui chialent, râlent et visitent 14 magasins pour acheter tout ce qu'il y a sur la liste... en juillet! Calme-toi, calvaire! (Solution rapide: Bureau en Gros, le 29 août à 16h) 

Et vous, sur quoi vous auriez intérêt à vous calmer?

3 commentaires:

Lili Rocray a dit…

Excellent! Je n'ai pas d'enfants - probablement parce que j'aurais été une telle mère... ;-)

Véro, en direct du Québec. a dit…

Amen!

Enfin une technique parental qui me convient!

Anonyme a dit…

J'adore! Une technique de dédramatisation parentale!