mercredi 24 septembre 2014

Être parent: une course ou un marathon?


Y a-t-il, parfois, des phrases qui vous restent collées dans la tête? Une phrase simple, évidente souvent qui revient en boucle dans mon esprit, s’immisçant entre toutes les autres pensées et idées. Dernièrement, je discutais de lâcher-prise (on ne se le cachera pas, c'est le sujet de l'heure chez les Z ces temps-ci!) avec une femme qui m'a lancé «Vous savez, être parent, ce n'est pas un sprint. C'est un marathon!».

Je ne suis pas une adepte de la course, mais j'ai compris l'image. C'est vrai qu'un jour ou l'autre (et c'est un sentiment qui revient!), on a l'impression d'être constamment dans un sprint final... continuel. Les jours passent, rien ne change. On est toujours la pédale «au fond». Mais on ne peut pas tenir ce rythme sur du long terme ou sur une longue période. Ça n'a aucun sens. Si on aborde la parentalité dans cet esprit, on va avoir le coeur qui cogne dans la poitrine tout le temps et on risque de tomber dans tous les sens possibles du mot. Tout ne peut pas être toujours urgent, pressant, important. Tout ne mérite pas qu'on soit en sprint.

C'est davantage comme un marathon avec des étapes et surtout (SURTOUT!) une vitesse à soi. C'est du long terme. C'est exigeant, bien sûr. Mais on voit au loin et on s'y rend à notre rythme. Parce que c'est tellement facile de se laisser embarquer et de suivre les autres dans leur rythme de course en oubliant le nôtre. Du coup, on se sent toujours en décalage et jamais véritablement bien.

Donc, chacun doit trouver son rythme de course et éviter de se mettre en mode sprint à tous les jours. Évidemment, il y a des soirs, des weekends et des matins où on doit embrayer en sprint pour réussir un bout de chemin difficile avec mille obligations et un horaire ultraserré. Mais sur une courte période et revenir ensuite à une cadence plus "normale", moins drainante et moins essoufflante. 

C'est un exercice mental plus que physique à faire. C'est choisi, à tout moment de la journée, de votre semaine ou e votre vie de parent: je le vis en sprint ou en marathon? Je choisis quel rythme?

Bonne course! 

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Quand ma fille était bébé et ne dormait JAMAIS (du moins c'est l'impression que j'avais), j'avais pris l'habitude de me dire que c'était un Ironman que je faisais... Ces vous savez ces triathlons extrêmes? 3.86 km de nage, 180.25 km de vélo et 42.2 km de course sans break entre chaque étape? Mon bébé, c'était mon ironman à moi, mon défi à relever avec comme principal objectif de juste passer au travers. Quand j'étais fatiguée au point que je voulais me rouler en boule dans un coin et brailler, je relevais la tête et je me disais que c'était juste une étape, qu'il fallait juste que je toff jusqu'au matin, jusqu'à la prochaine heure, etc.

C'était mental, mais ça m'aidait. Au lieu de m'appitoyer sur mon sort, je me retroussais les manches et je continuais. Ma fille a fini par prendre un beat plus humain, moins exigeant... Aujourd'hui on court toujours, mais ce n'est même pas comparable à ces premiers mois.

Bref, je comprends totalement l'image du marathon et je ne pourrais pas être plus d'accord. L'idée est de donner faire de son mieux chaque jours en s'assurant d'être en mesure de le faire encore tous les autres jours de notre vie...

Anonyme a dit…

J'aime bien le commentaire d'anonyme.

J'ai eu beaucoup de difficulté avec mon 1er allaitement et pour moi (pour moi, je me fous des autres...) c'était important.

Pour BB2, mon "objectif" d'allaitement, si on peut dire, c'est UNE journée de plus. C'est tout. Pas de je-vais-allaiter-jusqu'à-6mois, simplement, une journée de plus.

C'est moins gros quand tu es dedans, c'est moins décourageant que de penser qu'ils te "manquent" encore 5 mois et 3 semaines pour accomplir ton objectif...

Et puis au final? Un allaitement de 14 mois. Pas nécessairement facile tous les jours, mais qui était gérable mentalement :-)

Bon, je parle d'allaitement ici, mais n'importe quel autre embuche de la vie peut s'insérer au lieu du mot "allaitement".

Anonyme a dit…

Avec enfant 1 dysorthographique et enfant 2 dyslexique, oui la vie va vite et les 5 à 7 sont souvent poches et frustrants. Mais c'est notre défi à nous tous, parents et enfants. Notre marthon en famille. Les parents aident les enfants à franchir les obstables pour que les enfants puissent devenir des adultes heureux et accomplis. Chaque petite victoire est une fête et elles donnent la force pour le reste.

Anonyme a dit…

Vos commentaires sont super. Pour ma part, j'ai l'impression depuis plusieurs années d'être un hamster dans une roue... Je dirais des sprints dans un marathon. Fait que... je suis en burnout. Fils aîné a commencé à dormir à 5 ans et il a un TDAH. Avec une école qui n'y connaît rien et les accusations d'être des mauvais parents qui s'ensuivent, plus un travail du genre on-dort-sur-place-rendus-là, c'est ça qui est ça. Faut trouver des pauses, arrêter la roue, et c'est pas toujours si simple. Je serche, je serche et je finirai bien par trouver la solution!