lundi 30 juin 2014

Des vacances? Jamais avec mon enfant!

Avez-vous déjà pris des vacances avec vos enfants?

Vous avez répondu "oui"? Ouf! Vous me rassurez!

Car il semblerait que la nouvelle génération de parents -en France, du moins- fasse rimer "vacances" avec "sans enfants": "On surnomme ces parents nouvelle génération, les Kin Breakers, littéralement "les casseurs de liens familiaux". Ils s'accordent du temps sans leurs enfants pour souffler, mais sans culpabiliser."

Vrai que la déculpabilisation est le leitmotiv des (Z)imparfaites. Faux que ça implique de toujours laisser les enfants derrière pour "profiter de la vie". Une fois qu'on a des enfants, il faut les "intégrer" dans sa vie. Pas conjuguer deux vies distinctes indéfiniment. Une fois par année en solo ou en couple si le budget le permet, super! Mais systématiquement exclure les enfants de ses vacances, c'est se priver de beaux moments ensemble.

Ça m'a fait penser à certains amis de mes enfants qui me racontaient leurs projets d'été récemment et ça se résumait au camp de jour et à 2-3 fins de semaines de camping. Pas des gens démunis-là, pas des Terrible Two non plus que les parents ne peuvent plus endurer, mais dans un été complet, ils n'avaient même pas une semaine de vacances avec leurs parents au programme. Et c'est comme ça tous les étés car leurs parents "ne prennent pas de vacances l'été" (par choix, et on ne parle pas ici de travailleurs saisonniers) car ils vont dans le Sud deux fois par hiver et "ça coûte trop cher d'emmener les enfants" (et l'idée d'y aller une fois par hiver mais avec les enfants pour le même prix ne leur a pas effleuré l'esprit). Bref, ces enfants n'ont jamais de break... à part 2-3 fins de semaine de camping. Ouf!

Oui, c'est un choix de vie -et il ne faut pas juger- mais je trouve ça poche. La routine, les horaires, les "dépêche-toi, on est pressé", ça nous tue tous à petit feu hormis ces moments de répit qui nous permettent de reprendre notre souffle pour mieux repartir ensuite. Si on en a besoin comme adultes, ils en ont aussi besoin comme enfants.

Et on viendra dire ensuite qu'on "n'a plus le temps de connecter avec les enfants, que tout ça trop vite puis, qu'on a perdu ses enfants en chemin, on ne sait plus trop quand..." Eh bien, c'est justement à ça que ça sert de prendre des vacances en famille. À arrêter le temps et à resserrer les liens familiaux.

Bonnes vacances et profitez bien de ces moments de pause et de ces souvenirs inoubliables que vous créez avec vos enfants!

vendredi 27 juin 2014

Profiter du fait qu'ils sont petits (en photo!)

 
Cet été, les (Z) se mettent en mode «relax», alors le vendredi, on vous présentera des photos qui nous ont fait sourire. N'hésitez pas à nous en envoyer.



Une fois qu'ils sauront lire, il restera encore cette période bénie où ils ne comprennent pas l'anglais.

mercredi 25 juin 2014

Chasser les %?&&*?&% de moustiques

Chaque mercredi, nous partageons nos trucs (z)imparfaites pour (sur)vivre à un aspect de l'été. 
On vous invite à partager les vôtres, questions qu'on profite tous de la belle saison, malgré ses imperfections!

Cette semaine: les moustiques

Aussitôt que l'été se pointe, ils nous attaquent, les maudits moustiques! Êtes-vous (ou vos enfants) des proies dévorées par les *&% de maringouins, mouches noires et autres bestioles qui nous  scrapent la fête.

On a tout essayé pour s'en débarrasser, voici notre top 5:

5. Les applications anti-moustiques
Technologiques que nous sommes, nous l'avons essayé, et même essayé X 5, en envoyant des supposées ondes en groupe pour éloigner les plus voraces (comment vérifier si ça marche vraiment?). Mais c'est gratuit et c'est bon pour le mental. Placebo 2.0

4. Les pièges qui font Bzzz-Bzzz
On les a tous essayé: les machines branchées avec une rallonge de 14 pieds dans le fond de la cour (dans laquelle on s'enfarge joyeusement en rentrant le soir après 2 bouteilles de rosé), les raquettes à piles qui défoulent plus qu'elles sont utiles à chasser les bêtes... mais on n'a pas encore osé utiliser cette version à propane (!!!!):



3. La méthode (Z)DIY
Parait que ça, ça marche:

Mais juste à lire les étapes, on s'est fait piquer 20 fois (et en plus, quand tu viens de te sortir des $$&&? projets d'école et que tu détestes le bricolage...) . Alors on a opté pour la méthode simple:


Piquer des clous de girofle dans des limes (version ininflammable des torches à la citronnelle quand les enfants courent en fou pour fuir les maringouins -ou parce qu'ils ont mangé trop de Mr. Freeze...).

2. Nos amis, les produits Off
En vaporisateur, en crème, en lingettes, en jet, en douche, on les superpose, on s'en pouishe-pouishe dans les cheveux, bref, c'est notre parfum estival, été après été. On ne s'en sort pas.

1. Le Listerine
Non seulement, notre cour sent bon de la bouche, mais elle maringouins-proof! Sachez que cet excellent produit buccal, vaporisé sur les haies, le gazon, autour des chaises (faites-y même tremper vos coussins de chaises longues!) éloignent les ennemis de l'été (malheureusement pas la parenté ou vos amis-pas-de-piscine) avec succès.

(Z)avez d'autres trucs? Partagez-les!

lundi 23 juin 2014

La maternité et ses (z)exploits

C'est assez fascinant, avec le recul, de constater tout ce que la maternité nous permet de réaliser comme exploits imparfaits.

Je ne parle pas des grandes illuminations sur l'amour inconditionnel ou sur le bonheur supra-fusionnel, mais plutôt de toutes ces petites choses que nous n'aurions jamais crues possibles mais qui sont pourtant devenues réalité en devenant parent. Des petits (z)exploits de tous les jours que seuls d'autres parents peuvent vraiment comprendre l'aspect extraordinaire:

- Le premier pipi dans le pot (oui, c'est cliché, oui, ça goooossssse les non-parents mais n'y a-t-il pas plus beau son -et éclat de joie dans nos coeurs- quand ça se produit enfin... à la 5e boite de Smarties!)

- Changer une couche dans le noir (quand tu ne veux pas réveiller un autre enfant, tu te trouves beaucoup d'aptitudes)

- Relever le rebord de la bassinette avec le pied et le clipper sans faire un seul bruit.

- Dormir 2 heures par nuit et être fonctionnelle.

- Donner 3 biberons en même temps (avec l'aide de couvertures roulées et de toutous savamment choisis -des grandes pattes serrées- et installés)

- Bercer 3 bébés en même temps (un dans les bras, les 2 autres au sol dans des transats actionnés par le gros orteil)

- Faire avaler de la purée pas trop ragoûtante à grands coups de "mmmhhhh, c'est bon" (et en manger soi-même pour donner l'exemple)

- Manger froid

- Être capable de scanner en un coup d'oeil tous les objets cassants lors d'une visite chez la parenté

- Aller à un spectacle pour enfants et entonner les chansons avec beaucoup d'enthousiasme et revenir heureux (alors qu'avec du recul, on n'en revient pas de ces inepties gnan-gnan!)

À votre tour! Quels sont les (z)exploits dont vous êtes le plus fière?

vendredi 20 juin 2014

Pas de patience pour les petites reines


Suis au Old Navy à 17h, un mercredi soir. Je me dis que ça devrait être facile et peu achanladé. Mais non, sachez-le, c'est l'heure des petits qui braillent leur vie:

On entend des cris, lyrages,  hurlements de mort, pleurage, chignage! Intense! Fort!

J'attends en file. Puis de l'autre côté d'une étagère, je vois la mère de l'enfant hurleur! Sans voir l'enfant... Encore!

- Ohh! Qu'est-ce que tu as mon amour?

- Riiiiiiiiiennnnnn!! 

- Tu veux chanter la belle petite chanson de la garderie? (ou l'art d'essayer la diversion!)

- Naoooooooooon! 

- Ohh qu'est-ce que tu as donc, mon amour? Tu as l'air trop triste... (selon moi, elle a plus l'air en christ comme un enfant de deux ans peut avoir l'air!)

Et là, je vois apparaitre l'enfant-roi qui a clairement rien et qui ne veut pas chanter. Calvaire: elle a une couronne sur la tête en plus! Une couronne!!!  (ah? un enfant-roi, je n'y avais pas pensé?)

Bref, l'enfant couronnée et sa mère se dirigent vers la caisse et devant le comptoir des gogosses. Là, clairement, la petite ne se peut pu!!

- Tu vas pouvoir te choisir une chose tantôt...

- Ohh (regain minime de bonne humeur et stop momentané du chialage!)

- Ou une belle robe! T'es chanceuse hein?

Puis Terreur s'impatiente parce que c'est long..

- Voyons mon amour! Il faut attendre notre tour... Il y a uuuuuune, deeeeeeeeeux, trooooois madames devant nous. Chacun son tour! Comme au parc... (ou l'art de profiter d'une crise pour enseigner quelques notions de mathématiques)

- Ouinnnn naooon! (Terreur n'aime visiblement pas les maths!)

Puis, une accalmie de 4 secondes pendant laquelle la mère se penche, lui donne un bec et dit «Ah que je t'aime toi mon petit chaton!» (ma face d'éberluée!)

Rarement été aussi si près d'une petite reine pareille (avec la couronne, on se rappelle!). Rarement avoir aussi peu compris l'art de gérer une crise. Rarement avoir autant aimé avoir des enfants de 11 et 7 ans. Rarement été aussi heureuse de ne plus vivre avec un terrible-two en furie.

mercredi 18 juin 2014

Tout va tellement mieux l'été!


Enfiiiin l'étééééé! Avouez qu'on l'a attendu celui-là! Un hiver interminable, un printemps pluvieux, une année scolaire débordante de projets... Enfin, c'est le retour du soleil et des vacances!

Quand on devient parent, c'est la saison sans tracas par excellence:

- On sort en vêtements légers (bon, il faut penser aux chapeaux, au spray anti-moustiques et à la crème solaire...)

- On oublie la routine (oui, il faut trouver un camp de jour pas trop cher mais pas trop amateur non plus ou organiser son été comme un casse-tête...)

- On se chicane moins (bon, les enfants ne se chicanent pas vraiment moins, mais on pogne les nerfs moins rapidement)

- On se complique moins la vie avec la bouffe (on sort tout plein de trucs froids sur la table et... mangez!)

- On sort plus, on a le goût d'aller partout et de faire 1001 activités (si bien qu'on finit par ne pas se reposer de l'été...)

- On a enfin du temps (en fait, on a tellement de projets mais seulement 8 semaines pour tout faire qu'on en cherche encore).

Sans blague, malgré tout ça... tout est tellement plus simple et léger, l’été.

Un p'tit drink dès 11h.
Des gougounes, un maillot, une robe.
Une couette, deux barrettes.
Des oeufs durs, quelques crudités.
L'apéro à 15h.
Encore des burgers et je ne suis même pas tannée.
Pas besoin de rentrer.
Pas de douche, on s'est baigné.
Tout le monde s'endort épuisé.


Moi, ça ressemble à ça. Vous?

lundi 16 juin 2014

Arrêter de se gratter le bobo et agir!

Ça fait  longtemps que je le retiens, mais là, ça va sortir.

La goutte qui a fait déborder le vase. J'ai entendu des enfants se plaindre (dont les miens!)  qu'il reste 5 jours d'école et que c'est troooooooop loooooooong. Hey! 5 jours! Tu devrais sauter au plafond, non? Et ils passent beaucoup de temps en simili-party, en jeux libres ou à regarder des films. Come on, la plaignardise, on arrête tussuite!

Qu'ils soient petits ou grands, je n'en peux plus des gens qui se plaignent pour un oui et pour un non (et ce qu'il y a entre les deux!). Ça m'épuise encore plus quand, ils se plaignent, mais qui en même temps ne font rien pour que leur vie change. Là, l'hiver dure et difficile est fini! On a passé à travers. Il fait clair jusqu'à 20h! Il n'y a plus personne en déficit de vitamine D alors go! On change de disque, allez!

Vous trouvez que ça ne va pas vraiment mieux? Ça se peut... Mais mettez vite le doigt sur ce qui ne va pas et changez (oui, vous pouvez!). Il n'est jamais trop tard pour modifier des bouts de notre vie qui vont un peu tout croche. Prenez des pilules, prenez-en pas, pleurez un bon coup, criez, chiâlez, plaignez-vous, mais passez rapidement en mode action! Autrement, vous allez attendre après votre "bonheur" en maudit!

Vous ne pouvez rien changer à la situation? Ça se peut aussi... Alors, de grâce, arrêter au moins de vous gratter le bobo et trouvez des alternatives qui font faire monter votre échelle de bonheur un peu. Il y a sûrement des moyens pour rendre la vie plus douce quand même. Lisez la chronique de Josée Blanchette sur la chimio pour les nuls publiée vendredi matin dans Le Devoir qui se termine par «J’ai averti mon oncologue après un mois en enfer : « J’arrête tout ! Je préfère mourir par mes propres moyens… » Et, pour ça, je ne connais pas de meilleure façon que de continuer à vivre.». Et vlan!

Une question qui me fait hurler et qui revient souvent ces temps-ci est l'éternel « Je ne sais pas comment tu fais?» Chaque fois, je suis bouche bée. Je ne sais pas quoi répondre. Je fais quoi? Pour vivre ma vie? Chaque fois, je me dis que la vraie réponse est « Je me lève et je le fais! Je m'organise. That's it!». Je ne vois pas ce que ça a d'extraordinaire. J'ai mes hauts et mes bas (je fais juste ne pas tous les écrire sur Internet!). Je ne vois surtout pas pourquoi on me sert ensuite des « T'es chanceuse!» (quoiii???) ou des «J'aimerais ça de faire ça moi aussi!» (ben, fais-le!!!). Hey! Y'a pas de chance, ni de hasard! Je n'ai pas 10 bras, mais je suis capable de faire plein de choses en même temps, comme plein d’autres personnes  comme moi sur la terre, qui ne passent pas leur temps à le montrer et tenter d’en tirer des félicitations. Je suis juste quelqu'un qui fait des choix, n'est pas tellement patiente (vive la philosophie du «Right Fucking Now»!) , qui a peur de manquer de temps dans la vie (C'est pas nécessairement une qualité, croyez-moi!) et qui se botte le cul. C'est tout! Plate de même à raconter!

Alors, au lieu de se demander comment les autres font pour vivre leur vie, on devrait plutôt regarder notre vie et en changer des p'tits bouts si on ne l'aime pas de bord en bord. On a passé l'hiver à râler (moi aussi!). On n'en pouvait plus (moi aussi!). Mais là, c'est l'été, alors on met notre «switch» à «bonne humeur». Et puis, tiens... entonnez le célèbre «Çaaaaaa vaaaaa biiiieeeeeeeeen». (ça y est, avouez-le, je vous ai mis la toune en tête pour la journée!)


vendredi 13 juin 2014

Maman, est-ce que je vais mourir?

Mes enfants ont une tendance dramatique, particulièrement Momo (non, elle ne tient pas ça de moi...). Un mal de ventre un peu trop intense, un étourdissement, un saignement de nez et elle s'imagine le pire et me sort parfois un "Maman, est-ce que je vais mourir?" que je m'empresse de réduire en miettes.

- Ben voyons! Bien sûr que non!

Mais des fois, j'imagine le pire et je pense aux parents qui doivent se contenter d'un "Ça va bien aller" au chevet de leur enfant alors qu'ils n'en ont aucune idée. Je pense à ceux qui sont dans le doute, dans l'angoisse et qui ne peuvent affirmer avec autant de conviction que ça ne se produira pas.

Et je pense aussi à ceux qui doivent dire "oui". Ceux qui doivent annoncer la nouvelle, qui doivent concéder le pire et dire à leur enfant que "oui, tu vas mourir". Quand j'y pense, j'arrête de respirer. Je ne peux (et ne veux) m'imaginer vivre ce moment. Je veux que JAMAIS ça ne nous arrive (c'est-tu clair!!).

De tous les sentiments qu'on est appelés à vivre en tant que parents, c'est le plus terrible qui soit. La pire injustice. Je ne sais pas, bien franchement, comment je m'en remettrais.

Alors quand j'entends cette question chez moi, je m'empresse de la rejeter du revers de la main. Je la réfute sans y penser, presque en blaguant. Mais s'il fallait... Si un jour... (une petite tendance au drame, que je vous disais...)

mercredi 11 juin 2014

Apprendre que perdre, ce n'est pas la fin du monde!

La semaine passée, nous sommes allés en famille au Festival BD de Montréal. À 10h, JeuneHomme a participé à un quizz sur Captain Biceps (très drôle! À découvrir! J'ai même piqué la bd aux enfants pour la lire!). Deux équipes de 4 enfants qui ne se connaissent pas. Une équipe avec des un peu plus vieux  - 9 ans environ! -  et une autre avec des plus petits - autour de 7 ans. Faut-il rappeler que ce n'était pas une compétition officielle, là. C'était un quizz amical pour découvrir l'univers du personnage.  L'enjeu: un t-shirt et 4 BD à l'équipe gagnante.

Le quizz est intéressant, les parents dans l'assistance rigolent. On est environ vingtaine de spectateurs. L'ambiance est relaxe. Les papas fans de super héros aident les enfants.  Le quizz permet de patienter jusqu'à l'arrivé de Tébo, un des créateurs de Captain Biceps. L'animateur est drôle. Je me prends un café.

Puis, comme Tébo n'arrive pas, l'animateur suggère de faire une deuxième ronde de questions. Parfait, c'est samedi, c'est relax et les enfants s'amusent. Aucun chigne. Ils sont concentrés.

C'est là que je rase m'étouffer avec mon café. Une mère lève sa main «On remets-tu les points à zéro?» qu'elle demande.

L'animateur ne semble rien comprendre de sa demande. Et il lui répond que les affiches pour les points peuvent se rendre jusqu'à 300 (le pointage n'était même pas de 100) alors pas de soucis pour les points.

Moi, j'avais compris. Son enfant était dans l'équipe des plus jeunes (celle de JeuneHomme aussi!) et celle qui avait le moins de points. Elle ne trouvait pas ça "juste". Elle avait fait cette demande pour "donner" une chance à son enfant, pour ne pas qu'il perde. J'en étais sûre.

J'ai eu la confirmation parce qu'en cherchant un appui du regard dans l'assistance (ce qu'elle n'a pas eu!), elle a rajouté, sur un ton invitant à toute la plaignardise du monde, " Ben... Il va falloir qu'ils fassent une remontée!"

C'est un jeu, calvaire!!! C'est peut-être justement le temps de lui apprendre que ça se peut de devoir se rattraper dans la vie. De tomber pis te relever. D'essayer de revenir et des fois réussir, des fois non. Et de concurrencer contre des enfants plus doués, plus forts, plus grands, meilleurs, etc. C'est ça, la vie!

Franchement. Elle voulait que SON enfant gagne. À la limite, les parents de l'autre équipe aussi...  C'tu grave?
 
Après trois rondes, l'équipe des plus jeunes a perdu. JeuneHomme aussi. Personne n'a chigné. Sauf probablement la maman qui a dû dire à son gars quelque chose comme « Mais c'était pas juste, les autres étaient plus grands...!». Excuser la défaite au lieu de lui souligner comme c'était plaisant comme moment, comme ça donne le goût de lire les livres ou de suivre les épisodes à la télé, etc.

Et après, on s'étonne que les enfants ne sont pas adaptés à vivre les échecs. Encore faut-il qu'on leur laisse en vivre...

lundi 9 juin 2014

Message personnel à mes enfants

Voici une brève retranscription de ce que j'entends quand vous arrivez tous les trois de l'école:

"Maman... Maman... Savais-tu... Maman... Journée... Malade!... Bianca... Exposé... Maths... Examen... Maman... Bien été... Pas mangé... Cours d'édu... Tout mon lunch... Drôle, là!... Pour lundi... Mes Chantiers... Verbe Écrire... Me faut 5$... 10 pages!... Aller coucher chez... Ma prof... Va venir samedi... Des robots... Mange quoi?... Pluie... Ballon-poire... Bitch de l'école... Douche... On peut?"

Veuillez svp vous adresser à moi UN à la fois.

(J'comprends fuck all!)


vendredi 6 juin 2014

Viser le top, mais niveler vers le bas en même temps

Je ne sais plus trop quoi en penser.

D'un côté, je trouve complètement ridicule cette tendance à vouloir augmenter le QI des enfants en les faisant ingurgiter des capsules d'huile de poisson et en ne leur donnant que des jeux super-éducatifs. Ça me fait frissonner de voir qu'on utilise la vulnérabilité des parents pour vendre un tas de trucs qui supposément pourraient augmenter un score de QI (et qui parle aussi de l'intelligence émotionnelle, voire la "globale"?). Viser trop haut, en sautant des étapes, ça m'inquiète...

De l'autre côté, je trouve qu'on exagère et qu'on stresse parfois trop intensément les enfants avec l'école et leurs notes. Toutefois, je suis la première à être quand même exigeante tout en essayant de me calmer. J'ai cessé de focusser sur la note, mais il y a des erreurs (de français, surtout!) que je ne laisse jamais passer. C'est impossible que je ferme les yeux. C'est juste plus fort que moi.

Alors, je ne comprends pas qu'on ait demandé aux enseignants de revoir les exigences à la baisse pour les examens du Ministère. L'exemple choc: si un élève écrit «Les chatte sont noire», les profs ne doivent compter qu'une seule erreur plutôt que deux. La raison: c'est la même règle d'accord qui n'est pas respectée. Ben voyons! Des examens recorrigés parce que le taux d'échec est trop haut? C'est moi ou c'est essayer de camoufler la réalité et ne pas porter la responsabilité de ces notes. Viser trop bas, en bâclant des apprentissages, ça m'inquiète tout autant.

Bref, je ne sais plus du tout de quel bord je suis. La course frénétique au QI élevé ou aux notes exceptionnelles, ça ne me dit rien. Niveler vers le bas, ça me pue au nez.

Vous vous situez où, vous?

Finalement, en y réfléchissant, je pense que je suis pour l'encouragement constant des efforts. J'en demande toujours un peu plus que la veille, tranquillement. Une pense ascendante, quoi. Vers le haut, mais graduellement, étape par étape.

mercredi 4 juin 2014

Ça finit quand les devoirs et les projets?

Vendredi dernier en quittant le bureau et en voyant un gros 21 jours flasher sur mon téléphone (j'ai des décomptes pour tout), j'ai réalisé qu'il ne restait plus que 3 semaines d'école. YEAH! Trois semaines, ça passe plus vite que 21 jours, bref, j'étais encouragée.

Mais qu'est-ce qui m'attendait à la maison? Les devoirs qui n'avaient pas été fait durant la semaine et qu'il fallait remettre pour le lundi, un exposé oral à préparer et... DEUX nouveaux projets annoncés le jour même (à remettre avant 3 semaines, j'imagine...)

Ce qui fait que samedi, les enfants ont passé la majeure partie de la journée dans la maison à travailler malgré le soleil. On est en juin. Ça peut-tu arrêter les devoirs et les projets? Un samedi de février, ça peut aller mais là, ce serait le fun de ne pas en rajouter, juste terminer, réviser, consolider. Surtout qu'une fois sur deux, la présentation orale est reportée (manque de temps) ou il faut la retravailler pour la couper de 5 à 2 minutes parce qu'un nouveau projet s'est présenté et, que malgré l'effort mis sur le projet précédent, ben, "on n'a plus le temps en classe pour le présenter".

Le beau temps est arrivé, peut-on souffler un peu? Faites-en des projets en classe mais à partir de juin, ne comptez plus les fins de semaine dans leur planning.

Les devoirs à la maison, j'en ai ma claque. Ma nouvelle idole est l'enseignante Marie-Claude Tardif. Je lui lève mon chapeau d'avoir osé ne pas donner de devoirs et de leçons cette année dans sa classe  et, surtout, d'avoir identifié le problème. Car c'en est un.

On court toute la semaine, on n'a pas le temps de se parler, de se connecter entre le souper à préparer, les devoirs, les douches, les lunchs et le dodo pas trop tard pour être en forme le lendemain, on pourrait au moins avoir droit à nos weekends.

J'ai toujours défendu les devoirs au primaire comme moyen de suivi scolaire des enfants, mais quand la liste est longue comme ça, ce n'est plus un suivi, c'est de la suppléance. Cette année, pour s'aider un peu - et avoir l'impression d'avoir un minimum de vie- on a décidé de supprimer les activités parascolaires. Il n'y en avait pas tant -2 cours sur 5 soirs- mais c'était 2 soirées hypothéquées de trop. Dommage, car au-dela de l'école, ce sont ces activités qui "forment" aussi l'enfant.

Éliminer les devoirs au primaire serait un sérieux pas en avant pour la conciliation travail-famille. On le dit partout, les parents manquent de temps. Et si par chance on en avait déjà, eh bien on en aurait juste plus à passer avec nos enfants, pour établir un dialogue, une relation, avoir du plaisir à être ensemble et pas juste courir et être pressés tout le temps.

lundi 2 juin 2014

« Tu réussiras mieux que moi.»

Et voilà que le célèbre pédopsychiatre Marcel Rufo en a assez des parents qui angoissent leurs enfants en les sommant d'être meilleur qu'eux, de réussir où eux-mêmes ont échoué, finalement. C'est tout un contrat. Encore de la projection qui risque de faire mal et, surtout, risque d'entraîner l'effet contraire.

Selon lui, les parents vivent personnellement et dramatiquement les difficultés scolaires de leurs enfants. Autant que devant le succès de leur progéniture, ils veulent récolter les honneurs aussi. Bref, chaque fois qu'un enfant fait quelque chose - bon ou mauvais - ses parents se sentent concernés. Ce n'est pas ouvrir la porte, pour le jeune, à ensuite responsabiliser ses parents pour tout ce qui lui arrive? Évidemment, en particulier, toutes les futures difficultés... Ce sera facile: ce sera la faute de parents...  Il me semble que c'est une pente dangereuse.

Est-ce vraiment montrer aux enfants comment aborder le monde? Parce que, faut-il le rappeler, après l'école, il y aura le monde du travail et là, les parents n'y seront plus. Ou du moins, ne devraient plus.

Il y a un overparenting scolaire dans notre société. On ne veut qu'il fasse juste bien. On veut qu'il fasse mieux. Parce que sa réussite redore le rôle qu'on a eu auprès de lui et notre propre "réussite" parentale. On n'a qu'à penser aux projets scolaires des enfants faits par bien des parents. Et il ne faut pas oublier aussi cette foutue tendance à se projeter sur nos enfants. C'est presqu'inévitable, mais aussi contrôlable. On ne doit surtout pas leur transmettre le stress de notre propre angoisse pas plus qu'il faut les restreindre dans les limites de nos propres désirs. Nos rêves ne sont pas toujours en symbiose et les "surprises" peuvent être assez incroyables. 

Finalement, Marcel Rufo fait une excellente distinction. Dites-vous à vos enfants «Je suis fière de toi» ou «Tu peux être fier de toi» ? Selon lui, la première remarque est dominatrice. Elle sous-entend que l'enfant a rempli le contrat demandé par ses parents et qu'il est conforme à ce que ceux-ci espérait. La deuxième remarque est, quant à lui, insuffisante. Mais, on s'entend, elle exclue l'implication parentale. On se distancie et remet l'entière responsabilité de leur fierté sur ce qu'ils ont réalisé. J'aime bien cette formule. Marcel Rufo suggère «Tu es notre fierté» qui, selon lui, met l'enfant sur un piédestal et abaisse le rôle du parent. Personnellement, je la trouve un peu pompeuse, comme si l'enfant était un trophée. Je ne dois rien comprendre à la pédopsychiatrie.

Mais de cet article, je saisis l'essentiel (je crois bien!). Il faut arrêter de se fier qu'au bulletin de notre enfant. Un 95% ne fait pas en sorte qu'un enfant aime l'école et y est épanoui. J'ai rencontré des élèves de cinquième secondaire la semaine passée et je les ai totalement déstabilisées. Je leur ai dit que les notes, c'était bien, mais que leur implication dans la vie étudiante, leurs passions, tout le parascolaire, leur débrouillardise à jongler avec plusieurs activités dans leur vie, le sport, le bénévolat et leur emploi étudiant seront tout aussi importants. Une note, à la limite, c'est facile. Si tu ne fais qu'étudier, faire des exercices et lire dans la vie, oui tu peux avoir de bonnes notes. Des excellentes, même! Mais c'est pas ça la vraie vie. Il doit y avoir plein de choses autour. Des amis, des passions, des motivations, de l'implication, de l'autonomie, de la débrouillardise, de l'intelligence sociale, etc. Et ça, ça ne s'apprend pas dans des livres. Ça s'apprend dans la vie. Un candidat pour un emploi avec un CV bourré de récompenses académiques et des notes au top qui n'a jamais travaillé, jamais fait partie d'un comité quelconque, d'un ensemble musical ou d'une équipe sportive ne fera pas le poids devant un candidat avec des notes honnêtes, mais un portfolio de réalisations personnelles impressionnantes. Une fois un diplôme obtenu, aucun employeur veut voir les notes du bulletin. Je pense qu'on est en train de virer fou avec ça. Je ne veux pas cultiver la médiocrité et la loi du moindre effort, mais il ne faut pas virer complètement fou non plus. Surtout au primaire! Quand parle-t-on de ses notes au primaire une fois adulte?

Puisque le secondaire approche ici, je répète souvent à MissPuDeLulus que c'est justement toutes les activités parascolaires auxquelles j'ai participé qui ont fait que j'ai autant aimé l'école. Et je suis certaine que parce que j'étais bien à l'école et que j'étais impliquée, ça se reflétait aussi sur mes résultats académiques. Parce que quand on est heureux, tout est plus facile.

Et la gagnante est...

La chanceuse qui pourra aller se gâter avec les 760 miles qui seront déposés dans son compte Argent (valeur de 80$) qu'elle pourra échanger contre des bons d’achat électroniques eVoucher est...


 
Jeanine Guindi !!
 
 
 
Et voici les idées, en vrac, de certaines participantes pour se gâter (Ça peut vous donner des idées...!)
 
 
«Je m'achèterais des cartes cadeaux de Jean Coutu et Rachelle-Béry pour me gâter un peu avec des beaux produits et aliments santé!»
 
« Si je gagnais, je m'offrirai pleins de billets de cinéma pour y aller toute seule !! J'adore le cinema en solo et je ne le fais que très très rarement !!»
 
«Moi ce serait des cafés Starbuck que je m'offrirais! »
 
« J'achèterais des lunettes chez Iris c'est certain. Des belles lunettes roses avec une nouvelle prescription, c'est tout ce que je veux! »
 
« Moi j’achèterais du popcorn Kernels, une carte iTunes et je passerais la soirée à manger du popcorn en écoutant des films loues !»
 
« Je pense que je dépenserais le tout en maquillage ! Mais avec un sac qui se barre! (pour ne pas que les enfants fouillent dedans!). Ou une crème anti-ride...»
 
«Je les échangerais contre des billets de cinéma, pour pouvoir envoyer mon chum et mon fils, qu'ils passent du bon temps ensemble, pendant qu'en bonne imparfaite, je profiterais (pour une fois!!) de la piscine, tranquille, avec un p'tit verre de rosé!!! Le tout, sans me faire asperger par mes plongeurs!!»