jeudi 29 août 2013

La honte!

Jusqu'à tout récemment mes enfants me trouvaient cool, drôle, un peu fofolle, surprenante, pas plate.

Mais depuis quelque temps, je leur fais honte. Devant leurs amis surtout. Je n'ai pas changé de comportement et c'est bien la cause de leur malheur.

Le premier «Maman, tu me fais honte!» m'a atteint en plein coeur. Il m'a rappelé tous ceux que j'ai dit ou pensé envers ma propre mère, alors qu'elle, elle me faisait vraiment honte! Enfin, c'est ce que je croyais, ado, quand elle essayait tout comme moi maintenant, de se retrouver une place dans tout ce chambardement hormonal.

Mais je me souviens trop bien de ce sentiment pour ne pas lui prêter attention maintenant. Alors je suis en «repositionnement», en «restructuration» de mon rôle maternel. J'ai perdu le rôle principal, je dois désormais accepter le rôle de soutien, avant de peut-être, pour une certaine période de temps, devoir me résigner à ne faire que de la figuration.

Il vient un moment où on doit savoir qu'on peut compter sur ses parents sans qu'ils soient en permanence dans notre ombre. Sans qu'ils ne nous écrasent, nous pèsent. Je crois qu'on est à l'aube de ce moment chez moi, la pré-adolescence a fait son entrée.

Je tâcherai donc de ne plus leur faire honte, tout en arrivant encore à les faire rire, à se confier, à passer à travers cette période de changement avec le moins de heurts possible. D'être là tout près alors qu'ils croiront qu'ils mènent leur barque tout seuls. De leur souffler dans le dos sans qu'ils ne s'en aperçoivent. De leur prendre la main virtuellement quand ils la glisseront hors de la mienne.

Ça reste tout de même un beau rôle, le rôle de soutien...

lundi 26 août 2013

Les demi-journées d'école: inutiles?

Mercredi, mes enfants iront à leur party première journée d'école. Une demi-journée. Une minuscule demi-journée. La première de deux demi-journées (!!!!!).

On s'entend, je comprends la demi-journée pour les maternelles. Mais ensuite, une fois que tu sais ce qu'est l'école, on peut-tu les éliminer ces demi-journées? 

Sérieusement, le premier matin, les enfants commencent par être dans la cour d'école et profitent de la pseudo-fête pour renouer avec leurs amis. C'est le temps des retrouvailles! C'est l'fun! Les parents et les profs sont là. Ça jase. C'est l'fun! La cloche ne sonne pas à l'heure prévue; c'est une journée spéciale! Puis, c'est le temps de sortir les pancartes, les coupons, les ballons ou autres moyens pour qu'un professeur retrouve ses nouveaux élèves. Ça, c'est plus long. Puis, chaque groupe entre un après l'autre. Ça ne finit plus... L'heure file.

Une fois entrés dans leur classe, les enfants défont leur gros sac bien rempli (C'est sûr que deux boîtes de kleenex, c'est déjà pas mal!), découvrent leur classe, écoutent leur professeur... et hop! Une récré! Et ensuite,une mini activité et il faut délimiter qui va où pour le midi (autobus? marcheur? service de garde?) que c'est le temps de partir.

Une rentrée express. Une rentrée rapide. Une rentrée pressée. 

Dans ces deux journées-là, on gère plus les départs et les arrivées qu'autre chose. Personne n'a le temps de se déposer et juste profiter de la rentrée. On court, le temps file, «vite!», «Dépêche-toi!», etc.

Juste comme ça, je repousserais le début de l'école d'une journée et je ferais débuter les élèves pour une journée complète. On gagne une dernière journée de vacances et la première journée ne se fera pas à toute vitesse. Du vrai temps pour se découvrir. Pour faire une activité en classe. Pour avoir un dîner spécial le midi. Pour avoir du plaisir sans avoir à lorgner l'horloge toutes les deux minutes. Juste profiter.  Il me semble qu'on serait tous plus relax... prof, enfants et parents.

Qu'en pensez-vous?

jeudi 22 août 2013

Ne pas vouloir d'enfant et l'écologie...

Intéressant article dans La Presse sur la pression sociale d'avoir un enfant. Moi qui en ai voulu à tout prix, j'essaie toujours de comprendre les raisons qui poussent au choix inverse.

Je trouve toutes les raisons louables, dont les classiques:

Je n'ai aucune affinité avec les bébés (ce que je partage!)
J'ai de la misère à m'occuper de moi alors surtout pas d'un enfant (bon point!)
Je ne veux pas faire de compromis dans la vie (c'est impossible, mais bon...)
Je ne veux pas brimer ma liberté (oui, penses-y avant!)
C'est trop demandant à long terme (effectivement, c'est un engagement non jetable)

Je respecte leur choix. C'est sans doute mieux pour elles et pour l'hypothétique enfant qui aurait pu en surgir.

Mais là où je décroche de mon soutien moral, c'est quand le discours tombe dans le blâme envers toutes celles qui ont commis l'acte irresponsable d'avoir un enfant (ou pire, 3-4!).

Extrait: «Mettre au monde un enfant dans le contexte actuel, c'est laisser une empreinte écologique encore plus considérable. Il faut prêcher par l'exemple», estime Élise Desaulniers, spécialiste de l'éthique alimentaire.

Aie! Tu. Me. Niaises?

Je comprends l'enjeu théorique mais il ne faudrait pas se trouver un argument personnel là où il n'y en a pas. Come on!

Est-ce mieux d'avoir une planète pleine de petites empreintes sales (parmi lesquelles se trouve sans doute le génie qui va la remettre en bon état) que d'avoir une coquille vide délaissée de tout espoir de changement?

Ne pas vouloir d'enfant car il y en a déjà trop sur la planète (alors, faites oeuvre utile et adoptez-en!) ou parce que ça la pollue, ça me tue! Ce sont de grandes théories trop souvent éloignées des actions concrètes.

Je n'ai pas eu d'enfant pour être carboneutre ni pour répondre égoïstement à mes besoins personnels. J'ai l'espoir d'en faire des êtres intelligents qui apporteront quelque chose de positif à la société, du moins aux gens qui les entourent. Il faut du monde pour aider le monde. La planète ne s'aidera pas toute seule avec des machines.

Et le «prêcher par l'exemple» est un peu fort. Je passe le plus clair de mon temps à éduquer, montrer, faire faire des expériences, expliquer la vie, transmettre des bonnes valeurs, apaiser la tristesse, calibrer la colère, expliquer l'injustice et les inégalités, donner des cours d'histoire en accéléré, faire découvrir le monde, expliquer le fonctionnement de la société, répondre à des centaines de questions, mettre des balises, faire respecter des règles, exiger l'harmonie, enseigner le respect, bref, je ne sens pas du tout que je ne donne pas l'exemple à ma progéniture en la laissant salir la planète. Alors pour la morale, on repassera!

Et je n'en crois pas mes oreilles quand un groupe dénonce la pression sociale dont il est victime en en culpabilisant un autre. Tu ne veux pas d'enfant, fine! Mais ne viens pas me faire filer cheap d'en avoir.

En passant, je ne me sens même pas coupable de ne pas composter alors...

Et si pour certains les enfants ne sont que des empreintes sales, pour d'autres, ils ont du sens:

lundi 19 août 2013

«Acheter la paix» version St-Hubert



Vous avez vu la pub de St-Hubert? Une amie l'a partagée sur Facebook et j'ai bien failli m'étouffer. 

Illico, je l'ai montré aux enfants en leur disant «Ne me faites jaaaaaaaamais ça!». Et puis, j'ai haussé les épaules. Même s'ils me faisaient cette face-là (en fait, ils me la font souvent... en version préado aussi!), JAMAIS je ne penserais d'acheter ma paix en allant au restaurant.

Depuis quand on récompense une face de babounage? Depuis quand on plie au chantage? Depuis quand devant un air bête manipulateur, on dit «bon, je t'amène au St-Hubert»? Et puis, imaginez comme ça doit être agréable d'aller au resto avec un enfant comme ça... Parce que non, je ne pense pas que ça arrête de chigner et de lyrer une fois assis devant le menu. 

Devant un air comme celui-là, je n'ai malheureusement aucune pitié. AUCUNE. Yeux froncés, bras croisés, méga-baboune, grognement, tapage de pieds? Tant pis. Ça m'affecte (j'ai le nerf du cou qui me coince!), mais je ne cèderai pas. Noooo way! Autrement, je sais que je vais perdre à tout coup. Devant les faux-airs frustrés d'enfants qui font donc pitié (je ne sais pas chez vous, mais chez moi, ils se pensent en haut de la liste des enfants les plus malheureux et les moins chanceux du monde!!), j'ai trouvé une solution radicale (et vous l'aurez deviné ce n'est pas de m'exclamer «Viens! On va aller chez St-Hubert!»). Ma solution? Tu vas dans ta chambre et tu retrouves ta bonne humeur. Tu ne reviens pas avant de t'être calmé. Et avoir relativiser un peu. Un point, c'est tout. J'ai décidé que je n'avais pas à subir les sautes d'humeur,  les premiers down hormonaux ou les attitudes «je-ne-me-supporte-pu-moi-même-et-j'énerve-les-autres-pour-passer-mon-fou». Je ne vois pas l'intérêt de calmer les enfants en leur donnant ce qu'ils veulent. C'est plus facile? Oh oui, probablement! Céder, ça met un baume 2 minutes. Puis la crise revient. Expliquer, ça demande beaucoup d'énergie et ça n,a pas beaucoup d'effet, bien souvent au coeur de la discorde. Alors, je mise sur l'exclusion.  On en reparle après... et pas plus de deux minutes, top chrono! 

Bref, cette pub m'a jeté par terre autant mais différement que celle de Walmart la semaine passée. C'est vraiment l'image qu'on a des parents québécois: des hystériques qui ont hâte au retour à l'école ou des parents mous qui cèdent devant des enfants rois.

jeudi 15 août 2013

L'hystérique de la rentrée... c'est pas moi!

Criez-vous de joie devant un paquet de crayons HB? Hurlez-vous votre vie dans le rayon des boîtes à lunchs? Sautez-vous sur place devant un étalage de duo-tangs?

Pas moi! Je suis plutôt du genre à me perdre complètement dans mes trois listes de fournitures scolaires, souffler mille fois dans mon toupet (tsé, pour tasser la broue) et avoir très hâte d'avoir tout ça en main. Ciao! Bye!

Pas de High Five à chaque fois que je trouve un cahier Hilroy avec le bon interlignage!

Alors je vous confesse que la mère hystérique qui fait ses emplettes de la rentrée dans la publicité de Wal-Mart m'agresse au plus haut point. Une maudite folle! Juste le goût de lui dire: Calme-toé chose et get a life!

Bon, je sais, c'est de l'humour publicitaire de type nos-clients-sont-tous-représentés-comme-des-tarés-mais-ça-les-fait-rire mais je n'en peux plus de ces représentations de folles-pas-d'vie.

Non, les mères n'ont pas d'orgasme dans une allée chez Wal-Mart, même devant des sacs à dos à 5$.

Parce qu'on le sait qu'ils valent juste 5$ et qu'ils vont nous revenir déchirés, fendus, le zipper pété après 3 semaines. Et qu'il va falloir se retaper le magasinage...

mercredi 14 août 2013

Concours à venir

Tous les détails dès le samedi 31 août. Bonne chance!

lundi 12 août 2013

2-3 petites semaines de vacances... seulement?

Cet été, j'ai eu l'occasion de visiter et de jaser marmots, boulot, dodo avec ma belle-cousine française. C'était fascinant de voir à quel point l'organisation familiale tient sur les mêmes bases de deux côtés de l'Atlantique car tout se ressemble mais, en même temps, tout est différent.

Si elle envie nos congés parentaux et nos CPE, moi, j'enviais ses 6 semaines de vacances. Pas 2, pas 3 après 10 ans de service ni 4 après 20 ans, non, 6 semaines. De base.

J'ai réfléchi à ça pendant mon voyage de 2 semaines qui a passé à toute vitesse, puis en planifiant mon calendrier de congés pour être plus présente à la maison cet été sans pour autant sacrifier du temps en famille pendant les Fêtes. Beau casse-tête... qui serait franchement réglé avec 6 semaines de vacances annuelles pour tous.

Avec 6 semaines de vacances, plus besoin de tout faire fitter dans un mince 2 semaines et croire qu'on va pouvoir vraiment se reposer. On pourrait même en prendre une pour faire des travaux (on n'aurait pas l'impression de perdre une semaine de vacances pour ça et les weekends passent tellement vite, on n'a jamais le temps d'entreprendre rien de bien ambitieux), une en hiver en pleine déprime saisonnière, et on aurait enfin le temps de se vider l'esprit pendant un bon mois en été.

Imaginez quel énorme changement ce serait d'un point de vue social. Je suis convaincue que tout le monde serait moins stressé, moins absent au travail, mois dépressif, plus motivé, que les familles seraient plus unies (on aurait le temps de se voir!) et les couples moins séparés (avouez que c'est toujours plus olé olé en vacances! ;-)

Les vacances sont le seul moment où l'on peut prendre le temps de s'arrêter, de souffler, de profiter pleinement de la vie. Six semaines sur 52, c'est pas trop demandé, non?

jeudi 8 août 2013

Un verre, deux verres, trop de verres?

Il parait que les femmes trinquent trop. Cinq consommations par soir, c'est trop.

Fiou!

Rapidement, j'avais lu que cinq consommations par semaine, c'était trop. Là, j'ai écarquillée les yeux, parce que cinq consommations par semaine, c'est pas mal moi. Même parfois un peu plus. Pas toujours, mais quand même.

Oui, je bois. J'aime prendre un verre avec une amie et chialer sur nos vies et nos jobs. J'aime prendre un verre en lisant dehors. J'ai adoré prendre un verre en après-midi en vacances sur le bord de la mer. J'aime prendre un verre les soirs où je suis à boutte. J'aime prendre un verre pour fêter une bonne nouvelle. J'aime prendre un verre un mardi soir à l'heure des devoirs quand je n'en peux plus. J'aime prendre un verre avec mon amoureux. J'aime prendre un verre sur une terrasse avec des amis.

On se fait souvent reprocher, les (Z), de parler beaucoup de boissons (même dans notre dernier texte dans le Yoopa de août sur la rentrée, on prescrit aux lectrices de lire notre chronique pour une rentrée zen avec un solide gin tonic!). Ouin, pis? On ne s'en cache pas. On ne vit pas en cachette. On ne boit pas en cachette. Y'a quelque chose de mal? Non.

On a réellement débuté le blogue avec une bouteille de rosé. C'était un peu notre symbole. L'objet qui représentait notre lâcher-prise, notre envie de rébellion, notre petit bonheur qui fait du bien et notre désir de faire à notre manière. Prendre un verre, ça fait la job des fois! Quelle job? Celle que vous voulez. Vous donner un prétexte pour sortir et voir une amie, vous détendre, faire baisser la pression, délier les langues, vous accorder un petit plaisir, inviter les amis, rire, dédramatiser, etc. Non, ça ne remplace rien. Et l'idée n'est pas que l'alcool devienne un échappatoire, une béquille ou un secours. Mais des fois, ça aide.

lundi 5 août 2013

Parce que ça va arriver un jour... (bientôt?)





MissLulus regarde des vidéos sur Youtube. Beaucoup.

J'en ai trouvé un qui risque de l'intéresser. Parce qu'il parle des vraies affaires et aussi «parce que ça s'en vient».





Eh oui! Un vidéo explicatif sur les menstruations qui fait fureur sur le net depuis quelques jours.

Aussi, un dossier dans le dernier Coup de Pouce (celui avec la poutine sur la couverture!) aborde le sujet de nos filles et la puberté.

Du coup, je me suis sentie vieille. Dire qu'il n'y a pas si longtemps, je préparais le sac d'école d'une petite fille à lulus qui partait pour la maternelle et là, elle - sans lulus - s'affaire, elle-même, à se créer une «trousse de survie d'une fille qui commence sa 5e année». Dans cet élan de nostalgie, je me suis rappelé le livre «À la découverte de mon corps» avec la jeune ballerine mélancolique et songeuse sur la couverture (vous vous rappelez, vous aussi?). J'ai beau être là, disponible pour discuter, reste qu'on veut découvrir un peu par nous-mêmes à cet âge... Dans le dossier de Coup de Pouce, j'ai trouvé une lise de sites fiables à suggérer à MissLulus (ce que je ferai!).

Et puis, une dernière question suite à tout ce que j'ai lu. Il parait que certaines mères soulignent ce passage de la vie d'enfant à celle d'une femme. Dans le vidéo, on offre un bonbon (étrange, quand même!) dans une trousse pour les premières menstruations. Vous, vous avez eu quelque chose? Vous allez souligner ce passage pour votre fille? Oui? Non? Comment?

Je dis ça de même... parce que ça va arriver un jour... bientôt!

jeudi 1 août 2013

Les grandes vérités de l'été - Prise 2



Quand on magasine avec sa pré-ado, on a parfois d'étranges réflexions...