mercredi 27 mars 2013

Vivre en démocratie, c'est épuisant!

Afin de contrer le désengagement qui semble s'installer chez notre trio de pré-ados de plus en plus rapides sur la gachette de la baboune, TriplePapa mène ces temps-ci une croisade pro-démocratie sous notre toit.

Son objectif: motiver les enfants à s'investir dans le bon fonctionnement de la maisonnée et diminuer le chialage par la responsabilisation. (grrrros programme!)

Ces derniers temps, on multiplie donc les «caucus express» et les «meetings stratégiques» pour prévoir les repas, les activités, la répartition des tâches, les vacances et gérer les conflits (incluant les conflits d'horaires).

Moi qui prône davantage le mode de gestion «C'est de même parce que c'est de même!» -et qui ne suis pas tombée dans la marmite de la patience à ma naissance-, je commence à ressentir les premiers symptômes de la réunionnite aiguë.

Mais je dois aussi avouer que tout ça donne lieu à d'intéressantes discussions et à d'étonnantes observations.

Je me rends compte que les enfants ont un point de vue différent sur à peu près tout, alors qu'on les traite un peu trop souvent en un seul bloc homogène. Que la leader naturelle du trio, Momo, impose son point de vue rapidement mais devient tout aussi rapidement à court d'arguments devant la ténacité de Lili à faire passer ses idées. Et que Lolo synthétise tout ça en moins de deux et, à la limite de l'exaspération, prend la décision finale qui vient clore la discussion. Miraculeusement, ses deux sœurs s'inclinent devant sa «sagesse». Du jamais vu!

La dynamique en réunion est complètement différente que la dynamique quotidienne. Si ça ne fait pas disparaître toutes les babounes, ça a le mérite de rétablir le respect au sein du groupe, pas seulement entre eux, mais aussi envers nous.

«Ouain, c'est pas facile être parents! Une chance qu'on est là pour vous aider!»

C'est beau (l'illusion de) la démocratie!

lundi 25 mars 2013

Les showers? Oui, mais aussi les «foetus-party»...

Déjà, les showers, les baptêmes et les cérémonies de naissance, je n'aime pas vraiment. Je n'aime pas du tout même. C'est trop. Juste trop.

Je ne pensais jamais que je trouverais pire.

J'ai trouvé.

Les "fœtus party".

Comme dans inviter du monde chez vous pour un visionnement général sur télé plasma 60 pouces de votre échographie en 3 ou 4D.

Au secours!!! On peux-tu en revenir?

Franchement, ça me dépasse. Comme si ça intéressait vraiment les invités... Comme si ça leur tentait de venir assister à cette projection somme toute intime...

On dit que ce fœtus-party est en fait une pré-véritable rencontre. Vraiment?

On peut aimer notre bébé, vouloir proclamer notre bonheur d'être enceinte, vouloir faire quelques chose de spécial pour souligner son arrivée parmi nous. Je peux comprendre. Sauf que lorsqu'on achale tout le monde avec ça sans aucun complexe, ça me met mal à l'aise... Et là, voilà qu'on a trouvé une autre façon d'exposer la maternité.

Est-ce qu'avoir un bébé est si inhabituel et si special dans notre société qu'il faut en faire une multiplication de célébrations? Ces genres de manifestations rendent souvent mal à l'aise les femmes de l'âge de nos grands-mères qui n'en reviennent pas de toute l'attention manifestée autour d'une grossesse. Dans leur temps, attendre une bébé était dans l'ordre des choses.

Nous, c'est devenu un événement. Tout un événement.

Des fois, aussi, je trouve que ça ressemble à un cirque.

vendredi 22 mars 2013

Dans un monde idéal: la conciliation travail-famille...

Un boulot où les jours de vacances sont illimités et où le télétravail n'est pas un problème, ça relève du rêve, vous croyez?

Un reportage au Téléjournal cette semaine présentait une entreprise de Toronto qui fonctionne ainsi. Personne n'abuse du système, chacun ayant des objectifs serrés à rencontrer. Pas mal, hein?

Je me rappelle de ma maigre semaine de vacances qu'il me restait pour refaire le plein chaque année quand mes enfants étaient encore petits. J'avais dépensé mes deux autres semaines en jours de congé pour cause de rendez-vous médicaux, suivi de physiothérapie, ergothérapie ou orthophonie, ou jours de fièvre ou de gastro. Deux semaines de vacances de rêve, quoi...! Et je me ramassais toujours à booker 2-3 rendez-vous dans la seule semaine de vacances qu'il me restait même si je m'étais promis de ne pas le faire.

Dans un monde idéal, chaque parent aurait une dizaine de journées de maladie (qu'il soit syndiqué ou non, un parent a besoin de journées de maladie. Point.). Et chaque nouveaux parents devraient avoir droit aux services d'une nounou, aide à domicile ou assistante familiale pour les aider à passer à travers les premiers 18 mois (pour leur permettre de dormir quelques nuits, de faire des purées, de remettre de l'ordre dans le foyer durant les 12 mois de congé de maternité et pendant les 6 mois d'adaptation que ça prend après le retour au boulot). J'ai comme le feeling qu'on sauverait une couple  de couples à la dérive.

J'ai eu la chance de pouvoir compter sur une nounou incroyable dans les 2 premières années de vie de mes triplés (pas le choix, AUCUNE garderie n'acceptait 3 nouveaux poupons, on se faisait toujours by-passer par les fratries ;-). Quand je revenais du boulot, elle avait sorti les enfants au parc (je pouvais donc ne pas y aller sans culpabiliser), fait des bricolages et des casse-têtes (je pouvais donc me contenter de les cajoler), fait 1-2 brassées de linge de bébés (tout bien pliés!) et elle avait réussi à faire manger du foie de veau et des épinards cuits aux enfants au dîner -exploit que je n'ai jamais reproduit depuis!- (je pouvais donc leur faire manger des pâtes à rien -parce qu'ils les voulaient blanches, bon!- des fruits et du yogourt sans croire que je les menais tout droit vers la malnutrition).

Depuis, (après quelques années à arriver flush à la garderie et à payer quelques triples amendes et à avoir des semaines de vacances anémiques), TriplePapa et moi avons mis en place des moyens pour rendre notre vie familiale agréable et épanouissante. Il s'est trouvé un boulot à 10 minutes de la maison et le mien me permet de faire du télétravail au besoin. Et, je m'y rends en train où je relaxe dans un calme absolu pendant 15 minutes matin et soir (fini le trafic et les bousculades dans le métro!).

Et, un dernier détail superficiel mais qui a eu un effet immense, on a fait agrandir la maison. C'est fou comme le fait d'avoir une maison de la bonne grandeur pour la taille de sa famille a un impact zénifiant sur l'ordre, l'espace vital et la paix intérieure! Juste le fait de cuisiner à mon aise a fait baisser ma pression artérielle!

Et vous, dans un monde idéal, la conciliation travail-famille, ça ressemblerait à quoi? Quels moyens avez-vous pris pour vous aider à y parvenir?

mercredi 20 mars 2013

On parle de nous... dans un livre!

Eh oui! On parle de nous, les (Z), dans un livre sérieux sur l'hyper-parentalité. On est citées et tout. On présente notre blogue et suggère même notre livre dans un chapitre consacré aux nouveaux modèles de parentalité dans le livre Ces enfants déstabilisés par l'hyper-parentalité, par Myriam Jézéquel paru chez Les éditions Québec-Livres.

«Quelle est leur principale philosophie? Arrêtons de trop prendre au sérieux notre rôle de mère. Non, vous n'êtes pas une mauvaise mère parce que vous avez oublié de stériliser son biberon. Soyons nous-mêmes et aimantes avec notre enfant. Le reste viendra (ou non) avec l'expérience et le recul. Non, votre enfant n'est pas malheureux parce que votre vie est chaotique. Par contre -nuance ! - il peut être triste que vous souffriez de votre chaos. (...) Préférez-vous élever un enfant parfait ou avoir un enfant heureux? semblent dire ces mères imparfaites.»

Cette dernière phrase résume tout de l'esprit des (Z)imparfaites. On n'est pas parfaites, on rame parfois à contre-courant, on a de la broue dans le toupet, on mais on peut dire qu'on a eu -et qu'on continue d'avoir- du fun avec nos enfants. Ils nous en font voir de toutes les couleurs, des hauts et des bas, mais on ne se prend pas la tête avec ça. Oui, on a nos moment d'étourdissement et d'à-bouttisme mais on les accepte tout autant que les moments magiques car c'est ça être parent. Ni plus, ni moins.

Qui l'eut crû, il y a presque cinq ans, quand on a commencé ce blogue qu'on se retrouverait dans un livre! C'est bien la preuve qu'on n'étaient pas seules à se sentir étouffées comme mères. Et la preuve qu'on ne se faisait pas fausse route en se débarrassant de tous ces carcans!

lundi 18 mars 2013

«Lean in»... Bougez-vous!

Je n'ai pas encore lu Lean in, le livre de Sheryl Sandberg - Madame #2 de Facebook, entre autres - qui se veut un manifeste féministe moderne. Je l'ai acheté en ligne et j'ai vraiment hâte de m'y plonger.

Plusieurs gros sujets dans son livre qui exhorte les femmes à bouger et à être en action. Au coeur, bien sûr, la conciliation travail-famille qui selon elle freine les femmes... avant même d'avoir des enfants. Selon elle, le monde roulerait mieux si la moitié des entreprises et même la moitié des pays étaient dirigés par des femmes et la moitié des foyers par des hommes... Selon elle, la conciliation est possible, mais il faut travailler tous ensemble.  Femmes et hommes. Selon elle, les femmes ne doivent pas attendre que la société fasse des changements; elles doivent être au coeur du changement.

Bref, un livre qui promet de brasser pas mal d'idées et remuer certaines de nos convictions.

Mais ce que j'en retiens, même avant sa lecture, c'est que si on veut que les choses changent, il faut travailler «ensemble». Il ne faut pas être seule dans notre coin. Il faut passer à l'action. En accueil du site leanin.org, on peut lire «Let's work together».

Ça, ça m'interpelle.

C'est vrai que sans des femmes hot, fières et fonceuses dans ma vie, je la trouverais pas mal plus difficile. J'ai besoin de déverser mes rêves, mes envies et mes projets avec des filles qui me ressemblent. J'ai besoin de me retrouver en elle ou, d'autres fois, de trouver en elles des inspirations et une certaine force. Le courage d'aller jusqu'au bout, peut-être aussi.

Ce que j'aime donc par-dessus tout de ce livre, c'est qu'il nous dit qu'on est capable. Mais pas seule, ensemble! Ensemble.

Et du coup, j'ai une pensée pour mes soirées de filles à saveur créatrices, mes 5 à 7 improvisés pour refaire le monde, mes lunchs endiablés sur un projet fou ou mes cafés avec des amies rêveuses et puis, je me dis que je suis sur la bonne route. Une autre, autrement pavée que celle de Sheryl Sandberg, mais juste la mienne. Et toutes mes amies et mes collègues me poussent à aller plus loin. À continuer. À aller de l'avant. À ma façon teintée de la leur.

Ça me rend fière.

Et je me dis que j'espère que ma fille trouvera son chemin elle-aussi et qu'elle foncera à sa façon.

Alors, merci mes amies de filles, mes amies (Z) et mes collègues de me permettre de bouger. D'être moi. Terriblement moi. Et de trouver mes rêves pas si fous que ça.

Et vous, avez-vous envie de bouger? De mettre un rêve à exécution? De remercier vos amies? C'est le temps, on vous écoute. 


vendredi 15 mars 2013

Une heure (gratuite!) en tête-à-tête

Durant la relâche, nous nous sommes offerts, TriplePapa et moi, une heure de liberté. Un truc bien simple: un café, relax, à 5 minutes de la maison. Enfin, presque relax, car TriplePapa regardait un peu trop souvent son iPhone. C'est que les enfants étaient seuls à la maison. Et TriplePapa n'approuvait pas trop mon idée.

Oui, ils auront bientôt 10 ans et c'est un peu jeune pour se garder tout seuls. Mais nous faisons des tests. Ça a commencé par des 5, des 10, des 30 minutes. On est allés faire une petite épicerie au coin de la rue ensemble. Pas de catastrophe au retour. Les enfants étaient zen.

Bien sûr, les règles sont strictes: ils ne doivent pas ouvrir la porte ni répondre au téléphone (à moins de voir notre no de cellulaire sur l'afficheur), pas de four en marche, pas même de micro-ondes. On ne mange pas de raisins et autres trucs potentiellement étouffants, on ne grimpe pas sur rien. Ils ne peuvent même pas aller au sous-sol. Pas d'escaliers: on regarde la télé ou on lit un livre tranquille. That's it! Pour l'instant, ils veulent tellement gagner notre confiance qu'ils s'y conforment comme des petits soldats.

Et ils s'auto-stoolent au moindre geste pas pré-approuvé:

Lili: « Momo est allée à la toilette!»

Momo: «Je suis allée à la toilette mais j'ai pas tiré la chasse d'eau au cas où la toilette boucherait.»

Au moindre doute, ils nous appellent et on accourt. On ne poussera pas notre luck pour autant. L'heure de liberté nous semble suffisante pour l'instant.

Et c'est super agréable de pouvoir se permettre un petit tête-à-tête sans devoir trouver/déranger/payer une gardienne!

mercredi 13 mars 2013

Opaaa Zombie Style

J'ai une espèce de zombie à la maison. D'abord, elle aime les histoires mettant en vedette ces personnages. Normal, c'est clairement une mode. Mais aussi, elle répond comme un zombie par une contraction de plusieurs onomatopées le tout entremêlé de grognements.

- «Tu as fait ton sac?» Réponse de zombie: «ouargarrheubaa».
- «Viens mettre la table!» Réponse de zombie: «ouargarrheubaa».
- «Ferme ta lumière, il est assez tard!»  Réponse de zombie: «ouargarrheubaa».

Même sa démarche celle chancelante des zombies. Ses longues jambes - ultra minces! - en sont probablement responsables. Elle n'arrête plus de grandir. Ses bras - devenus aussi trop longs - ballotent de chaque côté de son corps. Sa position préférée? L'effouèrement un peu partout... Absolument fou comment elle pourrait prendre racine dans le sofa si je ne l’ôtais pas de là...

Au moins, je ne suis pas seule. Plein d'autres familles ont des zombies à la maison (dites-moi que vous aussi, svp!). Même que je croyais qu'une amie avait inventé le terme parfait pour ce genre d'attitude pré-ado: le zombie style. J'avais adoré même sa parodie maison de Gangnam Style qui exaspère tant sa préado-zombie qu'elle finit par lâcher un ou deux mots compréhensibles - habituellement un «maaaamaaaaaan arrête!» - ou qu'elle se lève du sofa pour aller s'effouérer ailleurs. J'ai donc utilisé cette tactique aussi. Une petite chanson et tout est réglé! C'est finalement mieux que pogner les nerfs.

Et pour tous nos préados en plein zombie style, voici une réelle parodie de Gangnam Style... Zombie Style! 

 



lundi 11 mars 2013

La diète d'une fillette de 7 ans

Une mère blogueuse australienne a fait une découverte stupéfiante dans la chambre de sa fillette de 7 ans:



La petite -qui ne sait même pas comment orthographier correctement le mot diète et fait encore ses 3 à l'envers- a tout de même fait une liste plus que complète de ce à quoi qu'elle doit s'astreindre pendant son régime, entres autres:

- 17 push-ups 2 fois par jour
- 16 jumping-jack (star jumps) 2 fois par jour
- 3 pommes
- 1 poire
- 2 kiwis
- 5 verres d'eau (avec des cases à cocher)
- Rouler à vélo 3 fois par jour
- Courir 3 longueurs de drive-way

La mère était atterrée parce qu'elle n'avait jamais abordé ce sujet avec sa fille auparavant. Il s'est avéré que la petite suivait les conseils d'une copine d'école qui, elle, suivait ce régime strict.

À ceux qui doutent encore de l'importance de fouiller un peu dans la chambre (ou le journal!) de ses enfants à la quête d'indices pour anticiper les problèmes: voici un bon exemple!

mardi 5 mars 2013

«Qu’est-ce qu’on fait?»: RIEN!

Depuis le temps qu'on le dit, on va le mettre en pratique toute la semaine.

De retour après la relâche!

Profitez-en vous aussi!

vendredi 1 mars 2013

Petites réussites, gros sourire

Combien de fois ai-je répété tout ceci aux enfants (et même plus): Dites svp, dites merci, ne faites pas du bruit avec votre bouche en mangeant, rapportez votre assiette après le souper, accrochez vos pantalons de neige pour les faire sécher, changez le rouleau de papier de toilette quand il est fini, lavez vos mains, lavez vos oreilles, peignez vos cheveux...

Et je me rends compte qu'il aura pris 10 ans pour récolter les fruits de ce long labeur. Les trucs de base sont de plus en plus acquis et je me surprends moi-même à voir un nouveau rouleau de papier de toilette remplacer le précédent SANS que j'aie eu à le dire!

Et chaque fois, j'ai un petit buzz (vous me direz qu'il ne m'en faut pas gros dans la vie pour m'exciter mais c'est en plein cela!). Sérieusement, je pensais que répéter ces consignes serait un exercice sans fin mais je me rends compte que ce n'était pas vain. Un moment donné quelque chose de magique de passe et tout ça rentre vraiment dans leur cerveau.

Bon, ça ne restera peut-être pas en place pendant des années. La rébellion anti-changement-de rouleau-de-papier-de-toilette battra sans doute son plein un jour sous mon toit mais je le prends pendant que ça passe.

L'autre matin, TriplePapa m'a fait ce commentaire en voyant Lolo attendre une dame en lui tenant ouverte la porte de l'école: «Regarde-le, on a fait une bonne job!».

Je ne pensais jamais ressentir une telle gratification de ces petits moments de grâce de la vie quotidienne et je les prends comme un encouragement pour la suite. Car la job est loin d'être finie, mais on a un bon bout de fait, et on peut commencent à en apprécier les résultats.

Et si on souligne toujours les grandes réussites, le dépassement de soi et les réalisations plus spectaculaires, les exploits modestes méritent tout autant notre attention. Lesquels vous rendent fière ces temps-ci?

Je vous laisse sur ce mignon duo père/fille. La vidéo s'intitule justement «My Greatest Achievement» (ma plus grande réalisation):