dimanche 7 avril 2013

Virée de filles

Bébé, c'était agréable de magasiner avec bébé MissLulus. Ça dormait tout le temps (sauf quand ça hurlait!) dans son siège de bébé posé sur la poussette: facile! Je pensais la partie facile.

Ensuite, ça s'est gâté.

À l'âge où les enfants savent marcher... ils ne veulent plus être dans la poussette. Nooo way! Ça veut marcher (lire courir sous les comptoirs, rentrer dans la cabine d'essayage d'une inconnue, se cacher dans les rack de vêtement et licher la vitrine!): l'horreur.

Puis, vers 3-4 ans, blasée de leur découverte de la marche, ça découvre l'art de se plaindre. Les «J'ai chaud/faim/soif/froid/mal aux jambes/envie», les «C'est plate/long/pas juste/loin/juste des magasins pour toi», les «Je suis fatiguée/tannée/» et les autres plaintes du genre abondent: l'horreur.

Je pensais ne jamais m'en sortir.

Pour m'achever, il y a eu la passe du «mouuuuuuaaa» - ou l'art de demander. «Je veux ça!», «Tout le monde a ça!», «Tu ne m'achètes jamais rien!», «Moi, je veux...», «J'ai besoin de...», etc. Encore l'horreur.

Donc, après ces années d'horreur, j'ai abdiqué et je l'ai laissée à la maison. J'allais magasiner seule. C'était du temps pour moi. J'avais transformé l'horreur en bonheur.

Puis... pouf! La préadolescence. Si sur un milliard et demi de points, cette période me donne des boutons et titille mon nerf du cou (celui qui frétille quand on est à bout!), là pour le magasinage, c'est le bonheur.

Pour vrai.

MissLulus est redevenue agréable lors des séances de magasinage. Depuis deux ans, elle est devenue une compagne vraiment cool. Vrai de vrai!

Elle sait trouver LE beau morceau original, elle surveille les prix et compare avec vigilance, elle ne regarde pas que les vitrines, mais fouille sans se tanner. Elle me surprend. Durant ces années d'horreur, malgré le chignage et les demandes, elle apprenait.

Je suis heureuse.

Je l'ai donc amené avec moi à la découverte du nouveau Square du Dix30 lors du rallye shopping. La consécration pour elle.  Des dizaines de nouvelles boutiques - un peu plus chics, mais surtout plus originales! - dans lesquelles dénicher le look parfait pour le printemps qui tarde à venir. (Vous pouvez lire mon texte sur le blogue de Elle Québec).

Mais surtout, avec son iPod à la main, elle a pris plein de photos de notre rallye, prenant des notes sur notre teint (J'ai besoin de couleurs chaudes, elle des froides), a noté les atouts (et misères!) de ma silhouette (on repassera!), s'est fait maquiller (à son graaaand plaisir!) et coiffer...

Voici des exemples de ses photos.

 

 Bonbons fournis! 

Finalement, cette expérience shopping m'a permis de comprendre qu'un autre cycle s'est entamé. On a du plaisir ensemble. C'est maintenant du temps pour nous. 

Mais... J'en ai peut-être pour quelques années de répit avant que la vraie de vraie adolescence embarque. Je crains un peu... mais pour là, je profite, je vous le jure. 


1 commentaires:

ganesh46 a dit…

bah non il faut pas craindre la vrai adolescence, c'est pas toujours dramatique..
pour le moment ma grande a 13 ans et elle est pas trop fashion victim mais c'est cool de faire les magasins avec elle. (je suis pas très magasins non plus)
mais les moments entre filles sont vraiment sympa