mercredi 7 décembre 2011

Père Noël sous une cloche de verre?

Après les désirs des écoles de bannir les bonbons à l'Halloween et qu'ici, on refuse de prononcer le mot "Noël" à l'école, voilà que désormais, on ne laissera peut-être plus approcher le père Noël des enfants. Ça se passe en Angleterre, mais gageons que la "folie" va atteindre notre côté d'océan. Prochaine étape: on met le barbu sous une cloche de verre!

S'asseoir sur les genoux du père Noël est pourtant une évidence. Un moment de complicité avec un personnage autant mystérieux que magique pour les petits. On lui confie nos secrets et notre désir si fort d'avoir tel ou tel cadeau. Il y a quelque chose de mal?

Eh bien, il parait que oui. Le Telegraph rapporte qu'en Angleterre, les bénévoles personnalisant le père Noël n'étant plus vérifiés par un examen du passé criminel, on ne prendra plus de chance. C'est fini! Les petits Britanniques ne s'assoiront plus sur les genoux du père Noël, du moins quand il visitera leurs écoles. Je leur souhaite surtout que le père Noël n'arrivera pas avec des cannes de Noël à la main, il sera reviré de bord assez vite! Prenons pas de chance!

Je ne sais plus quoi penser. Excès de prudence? Flirt avec la paranoïa? Exagération? On s'entend. On ne parle pas de laisser les enfants seuls avec le père Noël dans une pièce close. On ne parle pas de bisous. On parle de faire une visite dans une classe. Point. Avec plein de monde autour. Et pour visiter des classes durant l'année pour des ateliers avec mes livres, je peux vous dire que j'en reçois des câlins. Et je ne suis pas la père Noël. Je ne suis même pas déguisée. Je suis juste "moi" et les enfants viennent et m'entourent de leurs petits bras. Parce que beaucoup d'entre eux ont un immense besoin d'attention et d'amour. Je leur rend leur câlin. Doucement.

Les enfants sont spontanés. Quand ils aiment, ils le disent. C'est tout. C'est plus fort qu'eux. Devant le père Noël - et même à 8 ans je vous le confirme - ils perdent un peu leurs moyens et redeviennent fort gagas (nous aussi, les grands! Preuve à l'appui à la parade du père Noël!). Alors quoi? On les prive par peur? On les prive par excès de sécurité?

Je n'ai pas envie que Noël devienne aseptisé. Je n'ai pas envie non plus que mes enfants craignent tout. J'ai envie de les protéger bien sûr. Mais je ne pense pas les mettre en danger en les laissant s'asseoir sur les genoux du père Noël.
 





10 commentaires:

Michèle a dit…

Depuis longtemps le Père Noël existe et n'est pas dangereux. Laissez aux enfants le peu qui reste de ce que nous avions, touts-petits...

Si ça continue, ce sont les enfants qu'on nous demandera de placer bientôt sous une cloche de verre...!

Catherine a dit…

Le pire dans tout ça c'est qu'effectivement ça finira bien par se rendre chez nous cette folie!

Après le purrell, les masques, la cloche de verre. À force de protéger nos enfants de tout, nous les rendrons aseptisé, sans émotion et terne...

C'est triste tout ça...

Juillet a dit…

Le père Noël n'est que la pointe de l'iceberg des dangers auxquels font face nos tout-petits dans le cadre des festivités de la fête de Noël.
Dans les crèches vivantes, il est à rappeler que le boeuf et l'âne sont des allergènes puissants. La paille,également. Les glaçons que l'on dépose dans l'arbre (attention: risque majeur d'incendie si celui-ci est vivant!!!) crée un risque d'étouffement, et les lumières un risque de brûlure.
Dans un autre registre, je tiens à vous rappeler que le papier d'emballage est affreusement antiécologique. Pourquoi ne pas réutiliser du papier journal?
;)

Karine a dit…

On est à un cheveu de recommencer les oranges dans un bas de laine...

Juillet a dit…

@Karine: Des oranges BIO, j'espère. Les autres sont bourrées de pesticides. Quand aux bas de laine, il faudrait surveiller la provenance de cette dite laine. On la veut 100% naturelle, exempte de teinture.

Anonyme a dit…

Même les oranges proviennent de trop loin pour être considérées écologiques... Une pomme bio, ça passerait le test?

Fofie

Karine a dit…

LOL!

Ahhhhhhhhh faire simple, c'est donc compliqué!

:-)

Lawrichai a dit…

hehehe Juillet, tant qu'a y aller, autant y aller à fond!

True, à trop vouloir protéger (et se protéger) on finit pas passer à côté de bien des petits plaisirs de la vie.

Comme le disait Blanche-Neige dans la série "The Tenth Kingdom":"-.. je ne pouvais pas laisser la porte fermée toute ma vie juste parcequ'il y avait une chance qu'il y ait un danger."

Evely a dit…

En Suisse ils mettent encore des chandelles dans les sapins... et les allument !!! Quand j'y suis allée il y a quelques années pour le temps des Fêtes, j'ai demandé à mon parrain s'il y avait beaucoup de feu à cause des chandelles. Il m'a dit que non et était un peu surpris de la question. C'est une tradition chez eux, ils ne s'imaginent pas avec nos lumières. Évidemment on laisse pas un enfant seul avec un sapin, mais là-bas tout le monde sait ça et ce n'est pas plus pire que ça.

Enfin tout ça pour dire que de surprotéger ont peut perdre de jolies traditions. Je ne m'imagine pas avec des chandelles dans le sapin, mais je ne m'imagine pas un Noël sans père-Noël. Je ne sais pas si cette folie va venir de ce côté-ci de l'océan, mais ces surtout à nous de ne pas nous laisser embarquer dans les courants de trop bien pensant qui n'arrivent plus à penser

Anonyme a dit…

HAAAAAAAA Est-ce qu'on peut vivre un peu sans toujours avoir peur qu'un potentiel danger viennent nous faire peur!

C'est tannant d'être "obligés" de toujours prévoir si tel geste, ou telle tradition n'est pas sécuritaire-bio-équitable-non-dangereuse-pour-la-santé-mentale de tous et chacun! Vivre le moment présent, la magie et les petits moment de bonheur, c'est pas 100x plus important?

À mon avis, c'est tout ÇA qui créé les souvenirs si doux dans nos mémoires et celles de nos petits.

Pitié, laissz la magie de Noël vivre en paix!

Mélanie