vendredi 31 octobre 2008

Où passer l'Halloween?

C'est fini! Je ne passe plus l'Halloween dans mon quartier où une maison sur 25 se donne à peine la peine de placer une citrouille (même pas décorée) sur le perron. Ou se contente de déposer ça et là une horde de gros sacs oranges pleins de feuilles (c'est des vidanges, dois-je vous le rappeler?!)

Rien de plus déprimant que marcher dans le noir en scrutant l'horizon à la recherche d'une lumière, 200 mètres plus loin. Trop dur sur le moral des enfants!

Et quand on trouve enfin un logis allumé, c'est un air bête qui nous ouvre la porte ou une ado exaspérée. Trop dur sur le moral des parents!

Alors cette année, nous allons faire preuve de stratégie et nous allons embarquer toute la famiglia dans l'auto à la recherche des quartiers les plus Halloweenesques du 450.

Pas très écolo mais pas mal moins frustrant!

jeudi 30 octobre 2008

Histoire d'Halloween et de robes qui tournent...

Suite aux précieux conseils de l’intervenante consultée il y a quelque temps, mon conjoint et moi avions décidé que cette année, il n’y aurait pas de déguisement de princesse à l’Halloween. Ni pour Choupinette, ni pour Petit Loup. Ainsi notre fils ne percevrait pas que sa sœur détient un privilège sur lui d’être une fille. On était vraiment fiers de notre coup. Notre premier pas dans l'affirmation de nos limites face aux intérêts féminins de fiston.

Nous avons cherché avec PetitLoup le déguisement qui le ferait s’exclamer de bonheur : Spiderman? Non, trop gars. Citrouille? Sans intérêt… On s’était finalement presque entendus sur un déguisement de Peter Pan, androgyne à souhait, mais quand même pas trop "robe qui tourne". Choupinette de son côté avait choisi un déguisement de sorcière. Arrivés au magasin de déguisement, Ariane pointe celui qu’elle veut et PetitLoup nous sort son éternelle réplique :

- « Moi, je veux comme ça aussi! »
- « Mais chéri, c’est un déguisement de fille, on s’était entendus pour Peter Pan non? »
- « Moi je veux comme Choupinette! Et t’avais dit pas de princesse maman. Les sorcières, c’est pas des princesses, non? »

Essaie le costume, arrive devant le miroir avec fierté. Et bien sûr, arrive au même moment une dame qui se penche et dit : « Mais que tu es mignonne petite sorcière! »

Bon, je capitule… J’ai pas fini de voir tourner des robes semble-t-il! Même si ce sera celle d’une affreuse sorcière verreuse! Misère...

(Z) imparfaite invitée: So

mercredi 29 octobre 2008

Un (autre) délire des écoles...


Tiens tiens, un autre délire. À croire que le nouveau crédo des écoles est d'éduquer les enfants que sur la bonne alimentation. Après les délires des boîtes à lunch et des collations ultra santé, voilà que plusieurs écoles somment d'interdit les friandises sur leur territoirele jour même de l'Halloween.

N'a-t-on rien d'autre à faire que de priver les enfants de réels plaisirs liés à des fêtes magiques? Il n'y a pas 28 fêtes chouettes durant une année pour les enfants, 3-4 maximum. Peut-on les laisser fêter en paix? Peut-on les laisser "jouer" à compter, trier, échanger, distribuer et manger leurs bonbons tranquilles? Il y a des parents qui ne fêtent pas Noël? D'autres l'Halloween? Pas de problème: que leurs enfants ne les fêtent pas. Mais pourquoi priver la masse pour quelques trouble-fêtes? Et en plus, en voulant bannir les sucreries, les chips et les chocolats, ne va-t-on pas créer l'effet contraire? Pas besoin d'un grand psychologie pour savoir que tout ce qui est défendu devient doublement attrayant. On va faire quoi alors? Cuire des muffins à la citrouille? Griller des graines de citrouilles? Ouhhh! Comme on va s'amuser! Et à Noël, ce sera quoi? On regarde des films de neige (et non de Noël), on décore un arbre vert (et non un sapin de Noël), on parlera d'un calendrier "avant les vacances" (et non de l'Avent), etc.

Ridicule. Ça donne presque envie d'envoyer un sac plein de vraies bonnes cochonneries d'Halloween vendredi et lundi prochain dans le sac d'école des enfants...

mardi 28 octobre 2008

Trop fertiles

En tant que mère infertile, je suis sans doute plus sensible à la cause. Mais je ne peux m'empêcher de croire que plusieurs d'entre nous ne sont pas conscients de la chance qu'ils/elles ont de pouvoir procréer à leur gré. Et que que plusieurs devraient avoir un peu moins de faciliter à enfanter, juste pour se tester, juste pour voir s'ils y tiennent vraiment. Et que d'autres... euh... pourquoi ont-ils un système reproducteur déjà?

On a tous dans notre entourage ce couple d'individualistes-winners (fortement concentré sur leur bien-être personnel, le succès collé au cul, aucune épreuve dans leur vie) qui, dès le premier mois sans pilule vous annonce fièrement la bonne nouvelle. Trop facile. Habituellement, ce type de couple ne résiste pas aux nuits sans sommeil ou (ceux que je connais) mettent leur enfant à la garderie dès 6 mois, de 7h à 18h et prennent toutes leurs vacances sans leur enfant (unique, inutile de le rappeler!). «Il faut récupérer», plaident-ils. Ben oui! Vous vous donnez teeeellement pour votre enfant!

Ou cet autre couple typique dont la moitié féminine, composée exclusivement d'ovaires et d'utérus, rêve d'un autre bébé à allaiter dès que le p'tit dernier s'est mis aux purées.

Ou le modèle classique, celui du couple qui n'aurait jamais dû se mettre ensemble, qui est toujours au bord de la séparation et qui, chaque fois que ça va mal patche le vide avec un autre bébé. Sans se soucier que la pension alimentaire -inévitable!- n'en sera que plus imposante!

Si vous vous reconnaissez dans l'un de ces couples. svp faites-vous (nous?) un cadeau et coupez le «canal famille». Vous avez assez donné. Merci.

lundi 27 octobre 2008

Cultures parentales


C'est décidé. Les enfants rouspètent. Les enfants chignent. Les enfants ne sont jamais contents. Et c'est la goutte qui a fait déborder le vase. Vraiment, il vous arrive de regarder vos enfants et de vous dire que ça n'a juste pas de bon sens? D'être dépassé par leur attitude? Et là, bien sûr, le sentiment de culpabilité nous attrape, car s'ils sont ainsi, c'est probablement parce qu'on les a "formé" ainsi. Papa (im)parfait et moi, on n'en pouvait plus! On les regardait et on prévoyait que d'ici peu, ils deviendraient les monstres qu'on ne supporte pas... Il n'en fallait pas plus pour qu'on décide de se lancer en cultures. De magnifiques cultures parentales.


D'abord, cette semaine on cultive l'ennui. Pas de télé le matin. Le soir? On verra bien! On ne dit pas non pour tout le temps. Mais fini l'époque où on déjeunait devant les petits bonhommes pour ensuite courir et être "rushé" à 845.


Ensuite, on commence à cultiver le désir. C'est bientôt l'heure de la liste de cadeaux de Noël. Pas question de plier et d'acheter le film Mammamia! même si MissLulus se meurent de le revoir. On ne le louera même pas.


On cultive le partage. Veut, veut pas, on va choisir 2 DVD, 2 toutous-poupées, 2 livres et 2 jeux vont disparaître de la maison pour offrir aux enfants dans le besoin.


On cultive la reconnaissance. Fini les commentaires poches du genre "On n'est pas resté assez longtemps"... on veut du positif! Ça suffit les airs blasés, les soupirs interminables et la mauvaise humeur.


Quelles autres cultures pourrait-on partir à la maison pour que les enfants ne deviennent pas des petits enfants rois? Dites-moi que ce n'est pas peine perdu? Au secours!



dimanche 26 octobre 2008

J'ai hâte au 1er novembre...

Détrompez-vous, je ne suis pas de ces (Z)imparfaites qui n'aiment pas l'Halloween... mais dès que cette fête est passée, toute la famille se met en mode Noël. Et qui dit Noël chez des triplés de 5 ans dit père Noël, et qui dit père Noël dit... enfants sages!

Eh oui! Dès le 1er novembre au matin, je peux enfin brandir la menace ultime (la seule qui marche vraiment, en fait!): «Les lutins du père Noël vous surveillent. Pas sages = pas de cadeaux!» Et pendant 54 jours, tous vivent dans la crainte de se faire stooler par les maudits lutins!

Conséquence: on vit dans un calme relatif jusqu'aux Fêtes... mais les enfants ont les lutins en horreur (au point où ils se cachent quand ils les voient passer au défilé du père Noël!)

Malheureusement le temps passe et il ne me reste qu'une année ou deux de répit avant qu'ils ne cessent de croire au gros bonhomme rouge... Dites-moi, qu'est-ce qu'on fera après? (angoisse!!!!!!)

samedi 25 octobre 2008

Le bonheur est dans les siestes



Il fait noir, il fait sombre, le temps est la pluie? Renouez avec le bonheur des siestes. Le bonheur est double pour les parents d'enfants siesteurs: on peut en profiter pour faire des trucs dans le silence (vous vous souvenez ce bruit étrange qu'on ne rencontre qu'en pleine nuit... et encore, trop souvent!) ou encore pour faire la sieste à notre tour.



Faire la sieste est même jugée une activité productive, relaxante et regénératrice. Avouez que c'est une trève délicieuse durant une longue journée. Les enfants dans leur lit - même s'ils ne dorment pas vraiment - se reposent et nous aussi... d'eux, en plus! Habitués à faire mille trucs à la fois, ce repos est salutaire... pour tous! Les enfants n'arrivent plus à dormir? Imposez le repos quand même. Tu restes dans ton lit, mais une heure d'ennui obligatoire. Qu'ils apprivoisent un peu le repos, qu'isl cultivent leur "intimité" et leur monde à soi loin enfin (ça arrive si rarement) des stimulations extérieures!

Si l'allaitement est suggéré jusqu'à un an, la sieste devrait l'être au moins jusqu'à 6 ans. Même en maternelle, les enfants auraient avantage à "siester". Une heure de sieste leur ferait le plus grand bien. Et pourquoi pas au-delà...

Faire la sieste en même temps que nos enfants est à peu près le conseil le plus commun qu'on se fait donner quand on attend notre premier bébé. Et celui qu'on refile ensuite aux copines bedonnantes même si on ne l'a pas vraiment toujours suivi. On suit les directives d'introduction des solides à la lettre, mais on ne dort pas quand on peut. On est drôlement fait, c'est indéniable! Surtout qu'on dit à l'amie enceinte de ne pas nécessairement donner carotte avant courgette, mais on va lui répéter (c'est certain!) de dormir en même temps que son enfant...

Allez hop! à la sieste! C'est aujourd'hui qu'on se reprend! Surtout en cet après-midi déprimant. Et si vous peinez à fermer l'oeil, voici une lecture fort intéressante sur le sommeil: Comment aider mon enfant à dormir par Brigitte Langevin. Autrement, il y a la programmation de TQS qui assomme à coup sûr! Le baseball à la télé. Les infos-pubs de TVA et plein d'autres trucs à la télé.

vendredi 24 octobre 2008

La pire menace?

«Tu n'auras pas de dessert!» «Je vais confisquer tes jouets!» Ces phrases qui nous faisaient trembler autrefois ne sont même plus menaçantes pour nos enfants. Du déjà-vu. Trop souvent répété. À jeter après usage.

Nous devons être beaucoup plus créatifs, imaginatifs voire carrément «sauvages» pour espérer leur donner une bonne frousse. Chez nous, il y a des lustres qu'on n'utilise plus le verbe «confisquer», trop gentil. On menace de «jeter dans la grosse poubelle extérieure qui pue», rien de moins!

Et comme les desserts ont bien changé (adieu gâteaux Vachon de notre jeunesse plein de gras trans et de sucre), ça ne dérange plus aucun enfant de passer son tour de compote ou de yogourt! Il y en aura dans la boîte à lunch du lendemain de toute façon...

Alors que reste-t-il? Quand la crise ultra aiguë augmente en intensité; quand le chignage bat un record mondial: quelle menace fait encore de l'effet chez vous?

Ici, il y en a quatre qui marchent très fort mais on ne les utilise qu'en dernier recours. Quand notre baromètre parental est dans le rouge et qu'on est sur le bord de confondre «infanticide» et «alternative»:

1. «Tu vas aller dans le garage avec les mulots!» (fonctionne encore mieux si c'est la nuit...)

2. «Je vais te laisser sur le trottoir/dans ce champ!» (avec arrêt de la voiture sur le bord de la rue ou de l'autoroute, selon le cas. Visez l'autoroute, c'est plus percutant.)

3. «Viens, on va aller voir le médecin des crises, il va te garder à l'hôpital pendant quelques jours!» (avec son manteau et sa carte d'assurance-maladie en mains si possible.)

4. «On va être obligé de te changer de famille, ça ne fonctionne plus avec la nôtre!» (la meilleure menace entre toutes, qui calme les deux autres en même temps.)

Ce ne sont évidemment pas des méthodes «psy-friendly» mais elles fonctionnent... On ne sait pas combien ces menaces ultimes vont coûter plus tard à nos enfants en psychanalyse, hypnose et nettoyage de chakras mais, pour l'instant, ça ne nous coûte qu'une bouteille de rouge à chaque fois! Pas cher pour déculpabiliser tranquille!

jeudi 23 octobre 2008

La haie de cèdres, ou la hantise d’une future mère


Une collègue de travail a pris soin de porter la nouvelle à mon attention : «Une gardienne cachait des enfants dans une haie de sa résidence».

En plein ce que j’avais envie de lire. Depuis un bon trois mois, je deviens nerveuse chaque fois que j’entends les mots CPE ou garderie.

Le bébé est maintenant à moins six semaines, et j’ai entrepris depuis un bon moment d’appeler dans les CPE pour l’inscrire sur les interminables listes d’attente. «Rappelez quand il sera né», nous dit-on. «On ne prend plus de noms sur la liste d’attente, elle en comprend déjà 579» a aussi été entendu.

Parfois, la secrétaire du CPE est conciliante et feint de prendre toutes les informations en note, comme s’il y avait de l’espoir. On y croit presque.

Mais au final, c’est décourageant. Devra-t-on vraiment se tourner vers une garderie privée qui demande le gros prix ou vers une madame qui garde 25 enfants dans un demi sous-sol?

Vous dire, j’ai même essayé de soudoyer un ami qui a conçu le système informatique d’un certain réseau qui regroupe plusieurs CPE. «Tu peux pas pirater ton propre système pour que je remonte dans les listes d’attente?», que je lui ai demandé.

Je lui ai offert un nouvel ordinateur en échange. «Mon système résiste à la corruption», m’a-t-il répondu. Monsieur est éthique.

C’est dans ce contexte de doutes intenses qu’est arrivée cette charmante nouvelle. La gardienne attentionnée de Deux-Montagnes plaçait des enfants dans sa haie de cèdres. C’est vrai que c’est plus pratique.

En attendant, je poursuis les appels dans les CPE. Je me console en me disant qu’au moins, la belle-maman n’est pas loin. Ce sera la solution temporaire dans un an, si rien d’autre n’a été trouvé pour faire garder le bébé. Elle n’est juste pas au courant encore. Menu détail.

Et elle n’a pas de haie de cèdres, c’est déjà ça de gagné.

(Z)imparfaite invitée: Marie-Ève

mercredi 22 octobre 2008

Amplifier la vie... tester ma patience!


Mauvaises influences télévisuelles...
J'ai beau avoir salué l'émission Toc Toc Toc, il faut quand même que je passe aux aveux. J'ai un "pas gentil" commentaire à glisser.

Les personnages sont-ils obligés de parler comme s'ils étaient tous sur le bord de s'évanouir? Ou sur un ton exagérément excité (déjà qu'ils le sont bien assez!). Le pire de la gang: Youï !
Dernièrement, j'ai décelé dans les excès de MissLulus des manières et des intonations pris directement dans l'émission. Plus moyen de lui la réprimander sans que MissDrama ne vienne les yeux plein d'eau! Heu désolée, MignonneStarlette, mais ça ne marche pas avec moi ces petits airs d'écureuil (euh de Grubule!) triste . En fait, les enfants de cinq ans devraient user d'autres ruses que les pleurs comme tactique de négociation... non?
Pareil pour l'incomparable Caillou qui a une manière bien à lui de crier "NAoooonn". Et voilà JeuneHomme qui fait la même chose. Chaque fois, la conséquence est la même: le poil me frise sur les bras! Ohhhhhhh que j'haïs cela. Et je songe, chaque fois, à vendre nos télés! Je me ravise bien sûr. Trop de fois, la boîte à images me sauve et m'offre du "break en cassette", mais quand même la tentation est là! Mais quelqu'un aurait-il un film muet pour enfants à me conseiller? Bambi? Dumbo? Et si j'essayais?

Halloween écolo...


Parce que je n'ai pas toujours envie de bricoler et d'aller dépenser une moitié de paye au Omer de Serres, alors je fais un tour sur le site Zetika.com. On y trouve pleins d'idées chouettes pour faire des décorations (lire aussi "tenir occupé les enfants pendant que je prends un bain") d'Halloween à partir de trucs qui remplissent mon bac de recyclage.

On y retrouvera même des idées pour Noël. À mettre dans nos favoris.

mardi 21 octobre 2008

Pousser ou être poussée?

«J'ai poussée une fille de ma classe aujourd'hui!», m'annonce Momo, presque fière.

Ma première réaction a été de m'énerver: «Voyons Momo! C'est pas gentil! On ne fait pas ça!»

«Mais maman, elle était assise sur le banc et elle avait fini de mettre ses souliers. Et moi j'avais besoin de m'asseoir pour mettre les miens. Je lui ai dit de se tasser, elle n'a pas bougé. Je l'ai poussé au bout du banc avec mes fesses.»

Bon.

Je lui répète les règles de base de la civilité pour énième fois.

Mais quand j'y repense, je suis assez fière de ma fille. Car pour chaque fille poussée, il y en a une qui pousse et, entre les deux, j'aime autant que Momo soit celle qui pousse plutôt que la poussée. Mieux vaut faire sa place -même maladroitement!- que subir son sort en silence. Et tant pis pour les conséquences!

lundi 20 octobre 2008

L'heure nous dit si on est parent (ou non!)


Tu sais que tu es un parent quand...


Tu te sens "pompette"; il est 19h15.

Tu ouvres le porto après un repas; il est 19h47.

Tu as l'impression d'avoir veillé toute la nuit; il est 22h10.

Tu fais la grasse matinée; il est 7h08.


Dure réalité!

dimanche 19 octobre 2008

J'exploite mes enfants, mais chut...

Je déteste faire du ménage. Profondément... viscéralement. Et mes enfants sont encore à l’âge où ils adorent m’aider. Je les utilise donc au maximum à grands coups de renforcement positif, en leur disant à quel point leur contribution m'est précieuse! J’ai même poussé un peu ma chance – question de les exploiter au maximum - en leur promettant une petite « paie » s’ils ramassent leur chambre et rangent leurs vêtements pliés le samedi matin. Et ça marche! En plus, ça me donne une bonne excuse pour ne plus me faire solliciter pour toutes les petites babioles qu’ils désirent. « Tu l’achèteras avec tes sous quand tu en auras assez. » Voilà!

C’est beau quand même de les voir vider leur banque, semaine après semaine pour compter avec nous combien de sous ils ont dans leurs économies. J’ai vraiment l’air de leur inculquer de belles valeurs. Mais dans le fond, le but ultime, c’est de me sauver du ménage et du ramassage! Vous le direz pas hein?
(Z)imparfaite invitée : So

samedi 18 octobre 2008

Vraiment malade?

Vous profitez de ces quelques précieuses minutes de sommeil qui restent avant la sonnerie du réveil quand vous entendez un gémissement familier: «Maman, je ne me sens pas bien...» (Remarque: ce n'est pas papa qui est appelé dans ces cas-là...)

Votre cerveau se met immédiatement en mode analyse: fièvre, grippe, gastro, rien pantoute?

Pour nous aider à poser un diagnostic éclairé, le pédiatre américain Jon Abramson partage quelques-uns de ses trucs sur ABC.com. D'abord, posez-vous ces questions, suggère-t-il:

- Votre enfant est-il seulement malade sur semaine?
- Votre enfant est compétitif: a-t-il un match important aujourd'hui?
- Votre enfant est gêné: a-t-il un événement intimidant au programme? (exposé oral, présentation d'un spectacle)
- Votre enfant est anxieux: a-t-il une activité nouvelle qui le rend inconfortable? (sortie, événement spécial)

Le plus important, souligne le médecin, est de rendre les journées passées à la maison confortables, mais sans plus. Idéalement, on va jusqu'à couper les activités les plus appréciées (télévision, jeux vidéo, ordinateur) pour s'assurer que Junior ne prenne pas goût à ce repos forcé. En clair, on s'organise pour qu'il s'emmerde. Et surtout, on ne lui donne aucun privilège, cadeau, récompense qui pourrait l'inciter à recommencer son petit manège... s'il s'avère infondé.

Ça peut sembler évident... mais un coeur de mère se réduit si facilement en purée! Une (Z)imparfaite avertie en vaut deux!

vendredi 17 octobre 2008

Quand Passe-Carreau nous donne des leçons...


on aurait intérêt à l'écouter! Claire Pimparé prône le retour du gros bon sens dans son livre Ces parents que tout enfant est en droit d'avoir... pour la vie. Elle y dit entre autres...

- que les parents ne donnent pas assez de responsabilités aux enfants. On les couve trop!

- qu'on est tellement "mêlé" d'être simplement "soi" qu'on en arrache à se définir comme parent!

- qu'on ne prend pas assez de recul avec nos enfants (devrait-on se prendre un weekend dans LeLoft pour y réfléchir... pourquoi pas?)...

- ... qu'on ne se donne même pas la possibilité de corriger notre tir!

- qu'on devrait savoir qui on est, cibler nos potentielles failles avant que nos enfants en profitent en les trouvant avant nous...

- qu'on n'ose pas assez dire "non" et qu'on applique rarement les conséquences qu'on brandit pourtant souvent au nez des enfants!

- qu'on passe trop de temps à se soucier des futurs-potentiels-hypothétiques problèmes que l'on pourrait avoir à l'adolescence pendant qu'on devrait plutôt prendre ce temps perdu pour instaurer une vraie discipline à 2 ans (qui sera aussi efficace à 15 ans!)

- que notre situation ne ressemble pas à celle de notre voisine, celle de nos parents ou de nos grands-parents et qu'il faudrait s'en détacher pour vivre selon nos propres valeurs et contraintes! Oui, parfois, on n'a pas le choix d'envoyer notre bébé de 8 mois à la garderie!

- qu'on devrait arrêter d'être des parents mous et se tenir debout et être fermes. On n'a pas à avertir nos enfants au moins 3 fois (ou 4 ou 5) avant de jeter la conséquence! Et on n'a pas à se justifier!

- qu'on devrait toutes être des fières (Z)imparfaites, fières de nos choix, constantes dans nos décisions et réalistes tout en mettant nos enfants au coeur de nos vies! (non, elle ne le dit pas, mais je pense que c'est un message subliminal que j'ai détecté dans sa voix dans une entrevue avec Isabelle Maréchal)

Rafraîchissant, son discours! Assurément, on a puisé notre désir d'être imparfaite, mais en accord avec soi, dans son discours subliminal probablement déjà présent au temps où elle enfilait le costume de Passe-Carreau. Elle raconte sans gêne qu'un jour, en route vers le cinéma avec sa marmaille, elle en a eu assez de répéter aux enfants qui se chamaillaient dans l'auto d'arrêter leurs singeries. Elle a non seulement rebroussé chemin, mais en entrant dans la maison, elle a appelé une gardienne et est allée au cinéma seule. On n'a pas à payer pour les conséquences des actes de nos enfants.

Et voilà! La vérité tombe: Passe-Carreau est une (Z)imparfaite démasquée!

jeudi 16 octobre 2008

Entendu dans un cours prénatal (2)


«Colostrum, il jouait pas pour les Penguins de Pittsburgh?»

- Le futur père qui a inventé l’analogie du hot-dog

(Z)imparfaite invitée: Marie-Ève

mercredi 15 octobre 2008

Comité de sélection pour amis de maternelle

Voir notre enfant entrer dans le monde scolaire, c’est aussi tout doucement accepter que les amis commenceront à avoir une plus grande influence sur notre rejeton que nous. C’est l’étape où l’on entendra avec exaspération pas mal de : « Oui, mais Annabelle, elle, sa maman veut! »

J’ai donc décidé de prendre le taureau par les cornes et de faire de la prévention pendant que j’ai encore une certaine influence sur ma fille. Voici ma stratégie: depuis la rentrée, lorsqu’elle me parle d’un ou une nouvelle ami-e avec qui elle a joué, je lui pose des questions sur comment cet ami se comporte en classe et dans la cour d’école, s’il a souvent des « bonhommes baboune » dans son cahier, etc. Je lui demande aussi de me montrer ses parents sur le bord de la cour d’école le matin - et croyez moi, ça en dit beaucoup sur l'enfant ça…ouf! La première semaine d'école, un petit coco a fait une fugue de la cour d’école. Oui, oui, vous avez bien entendu, une fugue en maternelle! Et lorsque j’ai vu la mère arriver, en sacrant de sa bouche édentée que le « p’tit cr***, je le savais qu’ils en arracheraient à l’école avec lui! », c’est drôle, mais je n’étais pas du tout surprise du comportement de son enfant! En fait, à la place du petit, j’aurais probablement fait une fugue de la maison à 3 ans!

Donc, pour en revenir à ma prévention… Si, à la lumière de mes observations et des informations obtenues subtilement auprès de ma fille, je considère que l’ami en question pourrait être une mauvaise influence pour elle, j’utilise quelques bonnes vieilles techniques de persuasion pour la convaincre que tel autre ami semble TELLEMENT plus intéressant… Démoniaque? Oui! Mais efficace! Du moins pour le moment...

(Z)imparfaite invitée: So

mardi 14 octobre 2008

Combattre le mal par le mal?

Lolo a peur des mascottes depuis qu'il est tout petit. Et, comble de malheur, partout on l'on va, il faut toujours qu'on tombe face à face avec l'un de ces affreux personnages. La peur des mascottes -comme celle des clowns d'ailleurs- a beau être une phobie reconnue et documentée, je me dis qu'il faudrait un jour régler la question une fois pour toute. Du moins, avant d'aller à Walt Disney...!

J'étais donc ravie de tomber sur une chronique de Dre Nadia dans Le Soleil qui abordait le sujet. Une mère désespérée comme moi se demandait comment faire passer cette peur incontrôlée des mascottes chez son fils de 6 ans. Elle était même allée jusqu'à demander à une «mascotte professionnelle» d'enlever sa «tête» pour montrer à son fils qu'il y avait bien une «personne normale» en-dessous de tout ce faux poil.

Ce que propose Dre Nadia: «Vous pourriez louer un costume de mascotte afin de vous amuser en famille durant une fin de semaine.»

Euh?!?!

J'imagine trop bien la tête de TriplePapa: «Chéri, j'ai loué un costume de lapin pour la fin de semaine... C'est pour Lolo», devrais-je sans doute préciser...

Aussi bien aller faire un tour à la Fête des mascottes de Granby, un rassemblement de mascottes, toutes plus laides et insignifiantes les unes que les autres! Y a-t-il vraiment un enfant qui aime ça, cette fête-là?!

lundi 13 octobre 2008

Entendu dans un cours prénatal (1)


Un futur père à l’animatrice, en montrant du doigt sa conjointe :

«Pouvez-vous lui dire à elle, que moi quand je me fais un hot-dog au four micro-ondes, mon hot-dog, je ne l’aime pas pendant qu’il tourne dans le four. Je l’aime quand je le sors et que je peux le manger. Donc quand elle me dit "touche à mon ventre, le bébé bouge", moi je m’en fout, je ne sens presque rien.»

Si ça c’est pas la pire analogie pour décrire un bébé jamais utilisée, je ne sais pas ce que c’est.

Mon hot-dog se porte bien, merci. Et il tournera dans mon ventre encore pendant quelques semaines encore.

(Z)imparfaite invitée: Marie-Ève

dimanche 12 octobre 2008

Cueillir des courges: l'attrape-parents!

La Courgerie, le Centre d'interprétation de la courge... À chaque automne, je propose: «Et si on allait cueillir des courges?» Heureusement, on finit par ne jamais y aller. Soit il pleut, soit il a plu, soit on a autre chose à faire.

Et quand j'y repense, je me dis que c'est une bonne chose que ça ne se fasse jamais. Car, quand on y pense un peu, quel est l'intérêt d'aller cueillir des courges, ou même des citrouilles? Qui a besoin de plus de 5 cucurbitacées? Et si on s'y rend pour cueillir une courge poivrée, une butternut et deux citrouilles, on va avoir eu du fun pendant au moins 10 bonnes minutes!

On a beau vouloir faire durer le plaisir et remplir le coffre arrière de la voiture de courges de toutes sortes, il va falloir les cuisiner si on ne veut pas juste les regarder pourrir. Qui a envie de congeler 10 litres de soupe à la courge musquée? Qui a du plaisir à faire griller des centaines de graines de citrouilles?

Et puis, on ne peut pas prétendre qu'on va dans les champs plein de bouette pour admirer le paysage... C'est plutôt désolant comme vision...

Et si on allait cueillir des canneberges à la place? C'est plus spectaculaire, ça se congèle bien et ça se cuisine sans avoir besoin de sortir le couteau de tueur en série qui se cache au fond du tiroir!

samedi 11 octobre 2008

1ere école buissonnière

Le 10 octobre: c'est fait!

MissLulus a manqué à l'appel de son professeur hier matin quand celle-ci a regroupé ses moussaillons sur le tapis (Tout se déroule autour-sur-près-à côté- devant-derrière ce foutu tapis selon les dires de ma jeune écolière!). Première expérience d'école buissonnière pour s'évader avec ses grands-parents au chalet pour un weekend étiré.

Et je peux vous le confirmer, ce ne sera pas la dernière fois cette année (ce mois? cette étape?) que MissLulus profitera d'un peu de liberté pour rester à la maison ou faire une activité avec maman, ses amies (im)parfaites et leur enfant délinquants...de maternelle!

vendredi 10 octobre 2008

Je bouffe leurs vitamines

Je dois me confesser. Quand j'arrive du bureau et que j'ai une petite fringale, j'engloutis en cachette des dizaines d'oursons en gelée bourrés de vitamines et d'oméga-3-6-9 achetés spécialement par TriplePapa pour les enfants. Quel bonheur de se bourrer la face dans les jujubes sans culpabiliser!

De temps en temps, je me permets aussi une gourde de compote de fruits, un yogourt en tube congelé, une pâte de fruits ou un sachet de mini-pattes d'ours...

Manger les collations des enfants est l'une des compensations les plus jouissives de la parentalité. S'envoyer un mini-format dans leur dos après une dure journée d'impossible conciliation travail-famille, c'est du «comfort food» à l'envers!

Et bientôt viendra l'ultime compensation: l'Halloween! Quelle joie de piger dans le sac de bonbons des enfants quand ils sont au lit! Le petit manège peut durer plusieurs jours si on est rusée.

Règle numéro un: N'utilisez pas de sacs «bruyants».
Règle numéro deux: Mangez d'abord les bonbons qu'ils n'aiment pas.
Règle numéro trois: Manger ensuite ceux qu'ils ont en plusieurs exemplaires.
Règle numéro quatre: Cessez immédiatement s'ils jettent un regard intrigué à leur sac.

Et vous, que leur chipez-vous en cachette?

jeudi 9 octobre 2008

Un "Manny" pourquoi pas?

Juste pour rêver, un "Manny"... pourquoi pas? Un genre de Patrick Dempsey ou autres selon vos goûts qui s'occuperait des enfants pendant qu'on travaille l'esprit en paix au bureau (ou mieux: pendant qu'on "télé-travaille" de la maison question de pouvoir avoir l'oeil dessus!), qui cuisine, qui fait un peu de ménage, de lavage, etc . Avouez que ce serait plus réjouissant qu'une nanny venue des Philippines sur laquelle papa (im)parfait aurait toujours un oeil dessus.

C'est à nous de rêver... Alors, je prends donc Patrick Dempsey. Il est mignon, non, avec des bébés dans les bras? Bon! Bon! Je sais! Ce sont les siens, mais je suis capable de faire abstraction...

Qui choisiriez-vous comme Manny? Allez, il ne fait pas beau, le temps est poche, on feel un peu tout croche: rêvons! Qui? Qui?

Et si le temps gris vous fait rêver à une journée de lecture, il existe le livre "Le Nounou", écrit par Holly Peterson sur le sujet.

mercredi 8 octobre 2008

Quand démocratie rime avec... pédophilie!

Il y a des jours où on prend notre rôle de parents un peu plus au sérieux. Et pourtant...

Lundi soir, jour de vote par anticipation, c'est remplie de bonnes intentions que je lance l'invitation au souper: «Qui veut venir voter avec maman ce soir?» Momo, naturellement fascinée par tout ce qui n'est pas de son âge s'est mise à trépigner sur sa chaise. «OK, ma belle, ce soir tu vas ajouter un nouveau mot à ton vocabulaire: dé-mo-cra-tie!»

Pendant que TriplePapa s'embourbe dans sa définition confuse de la démocratie, j'attrape mes clés et mon manteau. «Viens Momo, ce soir on ne fait pas la vaisselle, on va faire notre devoir de citoyen!»

En chemin, j'ai la fabuleuse idée de lui montrer la pancarte de la candidate de mon choix. «Pourquoi elle? Parce qu'elle a les plus beaux cheveux?», s'enquiert Momo. Euh, oui, genre...

Passée le premier contrôle d'identité (!), je reste sans voix devant la file de voteurs anticipatifs. Si je suis là, c'est que je sais très bien que le mardi 14 octobre il sera impossible pour moi de concilier travail-famille-vote. Mais qui dans cette lignée de ti-vieux sera trop occupé pour se présenter ce jour-là? Au premier regard, tout ce qui me vient à l'esprit comme empêchements possibles c'est bowling, bingo ou mort subite. J'en suis là dans ma réflexion citoyenne quand une phrase, prononcée un peu trop fort, me ramène à la réalité: «Maman, nous on vote pour la madame qui a les cheveux frisés, hein?»

Cette subtile intervention attire l'attention du monsieur pas très propre devant nous. En moins de deux, il se retourne et s'adresse à ma fille: «Tiens, j'te donne deux piasses pour aller t'acheter des bonbons!» Momo a figé, m'a jeté un regard implorant et s'est mise à secouer la tête de gauche à droite (Soulagement! Elle ne succombe pas à l'équation inconnu + bonbons). J'ai moi-même mis quelques secondes à défiger, puis tout ce que j'ai trouvé à dire c'est: «Merci. Elle est gênée.» Alors que dans ma tête, une flopée de mots pas gentils défilaient...

Après 45 minutes d'attente (enlève le manteau, remet le manteau, détache les boutons, rattache les boutons..), c'était enfin notre tour! «On va faire la démocratie, maman!», s'excitait Momo en me suivant dans l'isoloir, trop fière d'avoir appris un mot savant. Mais quelle déception devant l'acte démocratique: «On a attendu longtemps comme ça juste pour que tu fasses un X ?!?!?!»

De retour à la maison, je résume l'épisode à TriplePapa en termes simples: «Y'a un pédophile qui lui a donné 2$ pour qu'elle s'achète des bonbons!»

Quelques secondes plus tard, j'entends Momo dire à sa soeur, toute fière: «Regarde, il y a un pédophile qui m'a donné des sous pour m'acheter des bonbons! Je vais les partager avec toi!»

Super! Lequel des deux nouveaux mots répètera-t-elle en premier à l'école...?!

mardi 7 octobre 2008

Des bébés laids: ça existe!

Le souvenir est intact. Une collègue ayant récemment accouché avait envoyé au bureau une petite carte ainsi qu'une photo de son bébé. Le tout était épinglé sur notre babillard. Attirée par la perspective d'une mignonne photo de bébé - j'étais aussi en phase "On en a un autre tout de suite ou pas?" - je me suis levée pour aller admirer la progéniture.

Brrrrrr!

Involontairement, j'ai reculé d'un pas. Immédiatement.

- Voyons, Nadine, me suis-je raisonnée. T'as mal vu! Recommence!

Timidement, je me ravancé. Prudemment. En fixant bien le haut de l'interminable front du poupon.

Même réaction. Brrrrrr!

J'ai craché le morceau: "Mon Dieu qu'il est laid!". Ok, j'étais seule dans le bureau. Mais ça soulage de ne pas garder cette révélation au fond de soi.

Laid. Frippé, maigrichon, mal photographié, un ensemble vert fade, un air de p'tit vieux et j'en passe. Et surtout, un grande question m'envahissait: "Était-ce vraiment la plus belle photo que les parents avaient de l'enfant?". C'était désolant. Et j'ai eu une maigre pensée pour la mère, probablement déjà en post-partum, avec un bébé si peu flatteur.

Non, mais c'est vrai. Quand on envoit les cartes de remerciement (après de longs mois, mais surtout avant que notre enfant ne marche, par crainte de passer pour une profiteuse qui ne daigne même pas remercier ceux qui ont célébré l'arrivée de notre héritier!), on choisit la plus belle photo de notre enfant. Celle dont on est le plus fière. Pas celle où il a l'air d'un pichou. Au pire, s'il est trop maigrichon, la peau toute plissée ou encore recouverte de l'affreux acné du nourrisson (ouache!!), on attend quelques semaines (mois?) pour envoyer nos remerciements. C'est la trace qui reste partout où on l'envoie et on n'est même pas là pour plaider en sa faveur. Même chose pour ceux qui envoient et paient pour mettre la photo de leur enfant dans le Cahier des bébés. De grâce, choisissez une photo qui a de l'allure. Chaque année, je dévisage une bonne dizaine d'enfants en me disant que ça doit être la photo qui ne les avantage pas et qu'ils ne peuvent pas être vraiment aussi laids!

Ayant travaillé au Salon Maternité Paternité Enfants quelques années, j'ai aussi eu droit au défilement des parents trop fiers qui sont prêts à tout pour "parader" avec leurs bébés. Et dans le lot, force est de constater qu'il y a des bébés laids. Beaucoup. Et au risque de plagier Patrick Huard, on est mieux de "fermer sa gueule" devant un bébé qui nous laisse de glace. Sauf quand on s'est pris, nous-même, dans notre piège.

Anecdote? Je suis du genre à m'extasier sur les minuscules pyjamas de couleurs pimpantes (orangé, vert lime, aqua, etc.). Sans me douter, je me penche sur une poussette d'où gigotaient des petites jambes aux innombrables rayures. Je n'avais pas appris ma leçon, encore, je suppose. Avant même d'apercevoir le minois de l'enfant, j'accroche une collègue et lui dit:
- "Ohh! Viens voir........"
Au même moment où j'allais dire "le beau ti-bébé", je découvre le-dit bébé.
- "euhhhhh le beau jouet qui s'accroche sur le siège. C'est-tu beau, hein? Je n'avais pas cela moi quand j'ai eu MissLulus...".

Quand on se raccroche à la splendeur du hochet pour éviter d'aborder la supposée beauté du bébé, c'est peu dire sur l'allure du bébé... Oh là là! Douloureux souvenir. Malaise flagrant. Ma collègue m'a sauvée - cela prouve ma juste opinion sur l'enfant, quand même!- ; elle ne trouvait pas de mot pour parler convenablement de l'enfant. On n'est toujours pas pour lui dire "bonne chance" et lui souhaiter que le temps améliore les choses.

Mais reste que ces deux expériences troublantes sont venues me hanter lorsque j'ai apprise que j'étais enceinte. Si à mon premier bébé, je ne souhaitais qu'un bébé en santé. Là, j'ai secrètement prié pour qu'il soit en santé et qu'il ne soit pas laid.J'ai passé neuf mois à angoisser sur la possible laideur de mon bébé. Sait-on jamais? On aurait pu me faire payer les mauvais commentaires passés. Peut-être qu'on ne sait pas que notre bébé est laid? Peut-être que le post-partum affecte notre vue et notre jugement. En tout cas, j'ai choisi avec soin et après au moins 12 regards extérieurs la photo envoyée dans mes cartes de remerciement, j'ai mis mon droit de regard sur celle que les grands-parents ont envoyé au journal et j'ai tendu l'oreille autour de moi quand je promenais JeuneHomme pour entendre si des gens louangeaient ses bébelles ou son hochet. Juste au cas...

lundi 6 octobre 2008

Abus de «messages clairs»!

Les enfants ont appris une nouvelle règle de communication dès les premiers jours de la maternelle. S'ils ont un conflit avec un ami, ils doivent émettre un «message clair» et dire à l'ami en question ce qu'ils ressentent, tout en s'assurant qu'il a bien compris. Pas mal... sauf qu'ils s'entêtent désormais à appliquer cette règle à la maison... sans aucun discernement.

Si bien que TriplePapa et moi ne pouvons plus avoir le plaisir quotidien de se pogner pour un rien sans qu'un de nos tortionnaires de la communication exige qu'on utilise un «message clair»!

TriplePapa empile ses chaussettes sales dans un coin de la chambre? Je ne peux plus hurler en balançant lesdites chaussettes dans la cage d'escalier menant au sous-sol sans entendre une petite voix me dire: «Lui as-tu fait un message clair, maman?» Il n'était peut-être pas assez clair, effectivement, mais ça fait 15 ans que je le répète, il me semble que ça devrait suffire!

dimanche 5 octobre 2008

Les joies du déménagement


«Le livre de bord de la future maman» le dit bien : à sept mois de grossesse «ce n’est surtout pas le temps de déménager».

Trop tard. Le condo est acheté et je déménage la semaine prochaine. J’arriverai alors à ma 33e semaines de grossesse.

Dans l’appart que je quitterai sous peu, les boîtes ont commencé à s’empiler depuis belle lurette. Il y en a au moins une vingtaine de faites. Par moi? Une, peut-être deux. Non mais, vous pensiez quand même pas que j’allais emballer des verres et des assiettes dans ma condition?

J’en serais parfaitement capable. Mais je viens de découvrir là un des avantages de la grossesse. En théorie, je ne suis pas supposée faire ce genre de choses. Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les livres de maternité.

Ils disent aussi que je ne suis pas supposée peinturer ou être dans un endroit où il y a de la peinture qui se fait, pour cause de toxicité. Nettoyer? Les produits nettoyants sont beaucoup trop chimiques pour que je m’en approche. Lever une boîte? Franchement, pas dans ma condition.

Alors pour la toute première fois en sept mois, je respecterai à la lettre ce que disent les livres de grossesse. Et je ferai ce que ma condition me permet vraiment : donner des ordres.

Et quand j’écrirai mon propre livre de maternité, il y aura tout un chapitre intitulé «Déménager à la veille d’accoucher : une magnifique idée!».

(Z)imparfaite invitée: Marie-Ève

samedi 4 octobre 2008

Je ne veux plus de nouveaux amis

Ça y est! J'ai atteint mon point de saturation. Mon agenda est plein, mon carnet d'adresses aussi. J'ai à peine le temps de voir tout «mon monde» dans une année, d'avoir des journées libres avec les enfants, de faire des sorties d'amoureux, de passer quelques heures «seule avec moi-même». Alors n'essayez pas de devenir mon amie. Vous avez manqué votre tour, la shop est fermée!

Avec le temps, j'ai rayé de la liste les amitiés qui n'en valaient plus la peine (celles qui me pesaient, me bouffaient mon énergie ou me mettaient en rogne) et j'ai recentré l'objectif sur celles qui me font me sentir mieux.

Je peine déjà suffisamment comme ça à entretenir les amitiés déjà établies, pourquoi irais-je m'embourber dans de nouvelles relations où tout reste à faire... ou à recommencer. Expliquez-moi en quoi ça peut être enrichissant à 30 ans de renouer avec ses amies du secondaire? Après une soirée 100% nostalgie et des lendemains 100% bitchage par courriels interposés, il me semble que ça ne peut que devenir lourd, à moyen ou à court terme. Car après avoir renoué -un jour ou l'autre-, il va falloir flusher!

Alors pourquoi se chercher à tout prix des nouveaux amis? Il vient un temps où il est préférable d'apprécier ceux qu'on a plutôt que de vouloir toujours recommencer à zéro. Quand la décision est prise et assumée, on n'a plus à accepter ces invitations à souper qui nous pèsent. On n'a plus à se préoccuper de ces vieilles amies fatigantes qui essaient toujours de reprendre contact... Que d'appels en moins à retourner et que de courriels à supprimer sans aucun remords!

vendredi 3 octobre 2008

S'asseoir devant son miroir et...


Pleurer? Rager? Rire?

Je ne sais plus, vraiment.

On dit que les enfants nous renvoient le portrait de nous-mêmes. On reconnaît rapidement en eux nos manies, nos tics, nos mimiques, etc. Très tôt, MissLulus à même pas deux ans, s'accrochait un téléphone jouet à l'épaule et s'époumonnait dans la maison en placotant en gesticulant avec vigueur... comme moi. J'ai cru à une "passe" momentanée d'imitation. Erreur! Elle a désormais cinq ans et reprend involontairement tous ce que je fais, dis, communique non-verbalement, etc. Insupportable de d'être devant son propre miroir constamment. En tout cas, je ne dépenserai pas un rond sur une psychothérapie: j'en fait une depuis cinq ans sans le savoir. En plus, quand notre enfant nous ressemble aussi physiquement (ce qui est extrêmement le cas avec MissLulus...), c'est tout un exercice. Veut, veut pas, on finit par s'analyser à travers elle. Je dis cela moi? J'ai une face comme cela? Je suis bête de même parfois? Je veux vraiment qu'elle me ressemble ainsi? Un jour, c'est elle qui aura le goût de péter le miroir.

Et (im)parfait papa qui louche vers nous, un drôle de sourire aux lèvres, quand MissLulus et moi s'arrachons presque les cheveux (trop de ressemblances créent nécessairement des frictions!).

- "Imagine moi! Je vis avec deux "toi"... Tu vois tout ce que j'endure!, qu'il dit sans gêne. C'est telllllllement beau de vous voir!"

Je te souhaite un JeuneHomme miroir qui te psychoanalysera. Ce sera à mon tour de me bidonner!

jeudi 2 octobre 2008

Une admiration sans borne pour... les chipies!

Ma chère Momo, 5 ans, nouvelle élève de la maternelle, a plein de nouveaux amis et elle n'est pas peu fière de me mentionner que, jour après jour, ces charmants enfants qu'elle qualifie d'amis (au risque de me répéter) cumulent les inscriptions au tableau. En clair: ses amis sont les tannants et les chipies de sa classe!

Pour un motif psychologique que j'ignore, ma fille aime se coller aux p'tits morveux et aux p'tites pestes qui l'entourent. Comme elle est de nature timide et réservée, peut-être vit-elle ainsi par procuration le fantasme de déranger la classe, de ne pas respecter les consignes et de foutre le professeur en rogne.

J'ai beau tenter de la rediriger vers les fillettes les plus charmantes du groupe, je la retrouve toujours en compagnie de l'énervée-échevelée et des plus insupportables du lot. Dieu soit loué! Elle n'a pas encore eu l'idée de génie de vouloir les inviter à venir jouer (pire, coucher!) à la maison.

Quand j'aborde le sujet avec elle son explication est des plus simples: «Ce sont les amis les plus drôles de la classe».

C'est peut-être drôle à 5 ans, mais je ne suis pas sûre d'en rire encore si le pattern se poursuit à l'adolescence... Juste à imaginer le défilé de bad boys (tatouages et piercings seront out, ce sera quoi dans 10 ans?!) à sa fenêtre à 15 ans et ma tension artérielle monte en flèche!

mercredi 1 octobre 2008

On le disait sûrement juste pas assez fort...

On l'a dit deux fois plutôt qu'une au mois de juin dernier (ici et ). Nadia, une mère (z)imparfaite a écrit, durant le même mois, une lettre ouverte dans La Presse qui a soulevé de nombreuses réactions. Mais probablement que l'on avait lancé notre message avec une trop petite voix.

Ce mois-ci: surprise! Des voix s'élèvent et reprennent le même discours qu'on dit trop souvent tout bas. Le Soleil lève le voile sur le côté obscur de l'allaitement et évoque (enfin!) l'impact de la mafia allaitante sur les mamans non-allaitantes. Mieux encore, un médecin (oui oui!) affirme clairement que le discours actuel sur l'allaitement manque de nuance. Madame la psychiatre Marie-Josée Poulin est une (z)imparfaite démasquée! Enfin quelqu'un ose le dire! Et un médecin en plus! Même le magazine français Parents publie un texte qui ouvre la porte sans jugement à la possibilité de donner le biberon à la naissance dans son édition d'août.

Le moins que l'on puisse dire est que c'est dans l'air...